Publié le 16/06/2021 à 08h24
Jean-Louis Mercier
D’une pierre deux coups. Les efforts conjugués de la police nationale et de la gendarmerie ont peut-être permis de résoudre deux affaires d’incendies criminels, cinq mois seulement après le dernier.
Mardi 15 juin, les forces de l’ordre ont procédé à six interpellations simultanées en Creuse et en Haute-Vienne. Six personnes contre lesquelles il existerait des charges précises, ou un faisceau d’indices suffisant pour les placer en garde à vue pour un maximum de 96 heures.
La première affaire date de février 2020. Plusieurs véhicules du fournisseur d’énergies Enedis sont incendiés en pleine nuit, sur le site de l’entreprise, avenue de la Révolution à Limoges. L’incendie criminel avait été revendiqué le lendemain auprès de la rédaction du Populaire du centre par un groupe dénonçant les excès des nouvelles technologies.
Moins d’un an plus tard, le 11 janvier, l’émetteur TDF dominant les Cars, au sud-ouest de la Haute-Vienne, est incendié. Cette destruction prive 1,4 million de personnes de télévision et de radio pendant plusieurs jours. Là encore, le geste est revendiqué.
La police judiciaire mène l’enquête concernant les faits de Limoges, alors que ceux des Cars sont confiés à la section de recherches de la Gendarmerie de Limoges. Les deux services finissent par établir un lien entre les deux affaires où, à chaque fois, des slogans peints ont été retrouvés.
La justice déploie alors de grands moyens car les deux services sont renforcés, comme l’a précisé mardi le parquet de Limoges, « par la sous-direction antiterroriste de la Police nationale et la direction générale de la Gendarmerie nationale ». Deux juges d’instruction sont co-saisis.
Le parquet de Limoges désigne clairement la mouvance de l’ultragauche, très vivace en Limousin et à laquelle sont attribués, sans preuve jusque-là, les nombreux sabotages comptabilisés dans les trois départements durant ces dix dernières années. Ces sabotages ont pour point commun la protestation contre une société trop technologique aux yeux de leurs auteurs, pas assez respectueuse des Hommes et de la nature. En vrac, les têtes de Turc sont la 5G, le compteur Linky, le nucléaire, les éoliennes ou les abattages d’arbres.
Cette mouvance est présente bien sûr sur le plateau creusois, mais aussi en Haute-Vienne. L’une des interpellations concernerait ainsi un homme d’une soixantaine d’années demeurant à Bussière-Boffy, sur la commune de Val d’Issoire, au nord-ouest de Limoges. Plus précisément sur le hameau du Grand-Pic, connu pour concentrer des habitats alternatifs, « avec des gens qui vivent dans des cabanes, ou des autobus aménagés en dortoir », explique un habitant. La population y varie « de quinze à cinquante personnes, en fonction du passage car beaucoup sont des itinérants ».
La justice a ouvert une information judiciaire pour « destructions et dégradations par moyens dangereux en bande organisée, association de malfaiteurs et destruction de biens de nature à porter atteinte aux intérêts de la nation ».
« La peine encourue est de 20 ans de réclusion criminelle »
empty (empty)
Il n’y a pas eu de classe de maternelle, mardi, pour les enfants de Gentioux-Pigerolles (Creuse). La faute à l’arrestation, vers 6 heures du matin, de leur directrice d’école, à son domicile, au lieu-dit “Le Mont”. Des agents de la police judiciaire de Limoges et de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police nationale l’ont interpellée à son domicile et placée en garde à vue
Dans ce village de moins de 500 âmes, l’intervention a fait grand bruit. Le nombre d’agents déployés, l’armement lourd et les cagoules portées par les agents de la SDAT ont particulièrement impressionné les habitants.
Des accrochages avec les forces de l’ordre au moment de leur départ avec la directrice. « Les élus et la population sont choqués, surpris d’une telle procédure », a-t-on fait savoir du côté de la mairie de Gentioux-Pigerolles.
Jean-Louis, le compagnon de la directrice d’école – qui est bien sûr présumée innocente –  juge pour sa part « délirant » le soupçon qui pèse sur sa femme. « Ce n’est pas une terroriste ni une pasionaria de quoi que ce soit, assurait l’instituteur à la retraite. Elle fait partie d’un mouvement écolo mais pas contre la 5G. »
Une autre habitante témoignait : « je connais bien cette directrice d’école. Elle est à trois semaines de la retraite… À quelques jours des élections, c’est pour pouvoir avoir un petit événement avec l’ultragauche […] Ça sent la manœuvre. » En soutien à la directrice, certains habitants ont prévu de manifester devant le commissariat de Limoges ce mercredi 16 juin.
Six personnes interpellées en Creuse et en Haute-Venne
 
Jean-Louis Mercier et Daniel Lauret
5 commentaires
sniper a posté le 31 juillet 2021 à 19h29
Quelle honte une pacifiste sûrement
Je réponds J’alerte
toutazimut a posté le 16 juin 2021 à 19h23
allons bon, des zadistes brûlent détruisent du matériel public et il faudrait les féliciter, c est le monde à l’envers… bravo aux enquêteurs et on attend une justice ferme…
Jérôme FRAISSE a répondu le 17 juin 2021 à 00h39 Si les enquêteurs sont aussi mauvais que dans l’affaire de Tarnac, la justice n’est pas prête de passer… Mais l’argent public prêt à être dilapidé pour du grand spectacle en gilets pare-balles. Le feuilleton sécuritaire ne fait que commencer!
Je réponds J’alerte
Bebert87 a posté le 16 juin 2021 à 13h28
C est connu le fief de l ultra gauche le plateau de milles vaches Gentioux Treignac c est l endroit ou s epannouissent les nouveaux révolutionnaires je ne suis pas suppris !!!!!!
Je réponds J’alerte
don Joe a posté le 16 juin 2021 à 11h16
Ne comptez plus sur l Éducation nationale..Eduquez vos enfants vous-même…(humour ?)
Je réponds J’alerte
Aidez-nous à améliorer notre site en répondant à notre questionnaire.

source

Catégorisé: