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Le contexte national et international évolue vite. En effet, depuis 2020, la crise sanitaire a bouleversé le contexte social et économique en France et dans le monde. Depuis février 2022, le conflit entre la Russie et l’Ukraine chamboule les marchés financiers, notamment celui de l’énergie.
Selon le sondage annuel réalisé en septembre 2021 par OpinionWay pour Les Échos et CNEWS, pour les Français, la question du pouvoir d’achat a pris le pas sur les considérations liées à la santé (première préoccupation en 2017 pour le même sondage). C’est étonnant dans le contexte sanitaire actuel et la crise liée à la pandémie de la Covid-19. Les questions de sécurité et de santé arrivent dans ce sondage respectivement à la deuxième et troisième place.
D’autres sondages confirment ce changement. Ainsi, le pouvoir d’achat fait partie des trois premières préoccupations de 51% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Inter et publiée fin janvier 2022. C’est-à-dire à la première place. L’épidémie de la Covid-19 ressort à 26% et le chômage à 13% seulement.
Sur l’ensemble de l’année 2022, l’Insee estime dans sa dernière note de conjoncture, publiée mercredi 7 septembre 2022, que le pouvoir d’achat individuel baisserait d’environ 0,5%.
La question du pouvoir d’achat fait régulièrement la une des médias et arrive en tête des préoccupations des Français. Cette notion semble être comprise par tous: une personne dont le pouvoir d’achat diminue s’appauvrit et une personne dont le pouvoir d’achat augmente s’enrichit. La porte est clairement ouverte à tous les ressentis dont les micros-trottoirs se font l’écho. Le lien est souvent trop vite fait entre salaire et pouvoir d’achat, là où d’autres notions entrent en jeu. En effet, le calcul du pouvoir d’achat est avant tout un outil statistique. À ce titre, il répond à une définition plus précise et objective. Selon l’Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), “le pouvoir d’achat correspond au volume de biens et services qu’un revenu permet d’acheter”. Ce volume des achats est donc nécessairement lié aux revenus de l’acheteur, mais aussi à l’évolution des prix de ces biens. Cette donnée, c’est-à-dire l’ inflation , est centrale dans le calcul du pouvoir d’achat et de son évolution.
Les problématiques engendrées par les pressions inflationnistes s’imposent à toutes et à tous. Ainsi, par exemple, l’épargnant voit la rentabilité de ses placements fondre par le seul effet de l’érosion monétaire. La question du pouvoir d’achat transcende donc les différentes catégories de la population et interroge, à la fois les actifs, les retraités, les jeunes comme les seniors, les petits salaires et les ménages plus aisés.
Si la hausse des revenus s’avère supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. Au contraire, si la hausse des prix est supérieure à celle des revenus, le pouvoir d’achat diminue. Une hausse des prix peut aller de pair avec une hausse du pouvoir d’achat, lorsque la hausse des revenus est supérieure à l’inflation.
De fait, pour calculer l’évolution du pouvoir d’achat des ménages, l’Insee sollicite deux indicateurs clés:
Pour mieux rendre compte des situations individuelles, l’organisme rapporte le calcul du pouvoir d’achat à une Unité de Consommation (UC). Chaque ménage est composé d’un certain nombre d’UC (le premier adulte compte 1 UC, chaque personne de plus de 14 ans supplémentaire pour 0,5 UC, chaque enfant de moins de 14 ans pour 0,3 UC). Les chiffres fournis par l’Insee pour calculer le pouvoir d’achat des ménages concernent donc l’évolution d’une seule UC. Il s’agit, de ce fait, d’une moyenne. Comme toute moyenne, elle peut présenter un décalage avec la réalité des situations effectivement vécues au jour le jour et peut nourrir un ressenti ou une suspicion à l’égard de la parole publique. Ce sentiment peut être accentué quand certains prix, comme celui de l’essence, augmentent fortement sur une courte période.
Quelques mois plus tard, pourtant, les chercheurs de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) sont arrivés à une conclusion beaucoup plus nuancée, évoquant un gain global de pouvoir d’achat, mais de seulement +1,6% pendant le quinquennat. Ils mettent surtout en lumière une situation très inégalitaire entre les gagnants (les ménages aisés) et les perdants (les ménages les plus pauvres). Ces conclusions différentes s’expliquant par des méthodologies de calcul distinctes et, sans doute, par des intérêts divergents. Ces analyses contradictoires obscurcissent le débat sur le pouvoir d’achat, pourtant devenu un thème central de la campagne présidentielle.
À l’automne 2021, le gouvernement a communiqué sur le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il s’est félicité d’une hausse de +8% du pouvoir d’achat des ménages sur la période, après les mesures adoptées depuis 2017 (hausse de la prime d’activité , suppression ou baisse de la taxe d’habitation , hausse des aides personnalisées au logement , suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune et création de l’ impôt sur la fortune immobilière ). Le pouvoir exécutif évoque un gain de pouvoir d’achat plus marqué pour les revenus modestes.
En janvier 2022, et après plusieurs mois de hausse sensible, l’indice des prix à la consommation sur douze mois affichait un bond de +2,9% (+3,3% pour l’indice harmonisé permettant les comparaisons entre pays européens). Du jamais-vu depuis trente ans. Dans la zone euro, les tensions sur les prix se manifestaient plus encore, avec une inflation de l’ordre de +5,1% en janvier 2022 (+4,9% en Allemagne, +6% en Espagne, +4,8% en Italie).
En France, l’Insee publie chaque mois au Journal officiel les chiffres de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) dont l’évolution permet de mesurer le niveau d’inflation. Pour permettre des comparaisons internationales, l’Insee publie également l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). L’évolution des deux indices (IPC et IPCH) est assez proche. Ces indices sont basés sur l’observation d’un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année. Chaque produit est pondéré, dans l’indice global, proportionnellement à son poids dans la dépense de consommation des ménages. L’indice des prix hors tabac sert, quant à lui, à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires ou encore des rentes viagères.
Le “tournant de la rigueur” en 1983, l’adoption d’une politique monétaire directement inspirée de celle mise en œuvre outre-Rhin, puis l’adoption de l’euro ont permis à la France de contenir les pressions sur les prix pendant de longues années. Ainsi, les périodes de forte inflation semblaient, il y a peu, relever des seuls manuels d’économie, voire des livres d’histoire.
Pour certains économistes, la politique monétaire expansionniste mise en place dès la crise de 2008 par la Banque Centrale Européenne (BCE) a provoqué, quelques années plus tard, cet emballement des prix. Les taux d’intérêt maintenus au plancher et les rachats d’actifs par le biais de la création monétaire auraient commencé par provoquer une forte hausse des prix de certains actifs (actions cotées, immobilier, œuvres d’art, vins rares…). La hausse se serait ensuite propagée aux autres pans de l’économie.
Après le choc de 2020 lié à la pandémie de la Covid-19, la reprise économique synchronisée sur le plan mondial est la cause des pénuries et une forte hausse des prix des matières premières (pétrole, fer, métaux…). Cela a provoqué le renchérissement de très nombreux biens et par des “effets de second tour” cette inflation, encore perçue comme transitoire, pourrait perdurer.
Défendre le pouvoir d’achat ou l’augmenter. C’est une des promesses très politiques, entendues par le passé. Elle retrouve un écho tout particulier en cette année électorale marquée par une inflation record. Pour autant, un gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, a peu de prise sur le revenu disponible des ménages, puisqu’il n’est pas encadré par la loi. Il peut éventuellement décider de donner un “coup de pouce” au Smic, mais cette augmentation comptera globalement peu au regard des dépenses incompressibles des ménages.
Il peut aussi distribuer des chèques ciblés à certaines catégories de la population (chèque énergie de 100 euros annoncé fin 2021, par exemple), dont les limites sont évidentes. Le pouvoir exécutif peut agir uniquement en augmentant les prestations sociales ou en diminuant les impôts et autres prélèvements pour accroître le revenu disponible des ménages ou permettre aux entreprises d’augmenter les salaires. Des promesses sont évidemment faites en ce sens par les différents candidats déclarés à l’élection présidentielle. Reste à savoir si les électeurs les entendront et y croiront.
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