Vous avez décidé de replonger. Expliquez-nous pourquoi.
Il y a eu une demande formulée par certains membres du club. Une sorte d’appel du pied. Comme pour tous les clubs, Saint-Girons est un peu sur la pente descendante avec un manque de dirigeants, d’éducateurs. Le Covid a aussi fait pas mal de dégâts. Il ne faut pas jeter la pierre à tous ceux qui ont géré le club pendant cette période. Au contraire, il faut leur tirer un grand coup de chapeau.
L’après-Covid a été difficile. Les gens ont goûté à autre chose et se sont un peu désintéressés du milieu associatif. Aujourd’hui, les exigences demandées par les fédérations font qu’il faut avoir des compétences pour gérer des clubs sportifs. Les clubs d’aujourd’hui vont devoir être gérés différemment. La société évolue avec une société consumériste qui se retrouve dans le milieu sportif.
Il faut panacher le loisir et la compétition et, surtout chez les jeunes, avoir un projet sportif mais aussi éducatif. Ce n’est que comme ça qu’on attirera les joueurs, de nouveaux éducateurs et les parents sur les bords du terrain. Pas forcément avec des compétences football énormes mais travailler sur d’autres domaines comme l’écologie, l’environnement, l’éducation des enfants. Il faut arriver à panacher tout ça.
Vous revenez aux affaires mais pas tout seul.
La condition était celle-là. Ce n’est pas un putsch. Il fallait garder tout le monde, tous les dirigeants, tous les éducateurs. J’ai aussi rappelé tous les anciens comme Michel Rouch, Raymond Castellano, Éric Durrieu, Laurent Soum, Alain Audouin… qui avaient eux aussi arrêté. Le fait de recréer un projet club sur deux saisons, tous ces gens ont repris. On est suffisamment nombreux et compétents pour gérer le club. Là, on se retrouve à une quarantaine de dirigeants, éducateurs. Je suis coprésident avec Kamel Aït-Ali et Gilles Fernandes. On va gérer le club à trois têtes mais ce sera du collectif, du démocratique dans les décisions à prendre. Les projets seront votés à la majorité. Dans notre projet, on va au-delà du football pour que tout le monde puisse avoir un intérêt à intégrer le FCSG.
Un projet sur les deux prochaines années
Expliquez-nous les détails de ce projet.
Il court sur deux saisons. Il y a des projets d’investissement. La priorité, c’était d’acquérir un deuxième minibus. C’est en cours. Notre envie, c’était également de faire des travaux, d’embellir la maison du foot. Faire qu’elle soit beaucoup plus conviviale et festive. Il y a aussi un panneau qui sera installé stade Jo-Boussion de façon à favoriser le suivi de la rencontre et de permettre de mettre en valeur les partenaires du club.
Il y a également le projet sportif. Il a fallu gérer la descente en Départemental pour notre équipe fanion. On a conservé une grande partie de l’effectif, en le renforçant. On met en place une politique sportive. Tout le monde va y participer. On va faire intervenir des gens extérieurs pour nous apporter de la compétence.
Il y a enfin tout le projet éducatif. On travaille énormément sur celui fédéral. Il y a plein de projets sur l’éducation, l’environnement. On est en train de créer une section d’aide aux devoirs. Le mercredi matin, uniquement pour les enfants licenciés au FC Saint-Girons, on va faire des séances d’aide aux devoirs pour les enfants en difficulté. Sous la couverture d’un instituteur et des bénévoles, on va aider ces enfants et, quand on sentira qu’ils décrochent, il y aura une séance foot pour se divertir avant de rebasculer sur la séance de devoirs. On va aussi travailler avec les Restos du cœur, sur la diététique avec la mise en place de goûters équilibrés. On va également essayer de permettre de passerelle entre les différentes catégories. Un éducateur U13 pourra aller voir et intégrer une séance de U7, un U9 pourra aller en U16… Il faut qu’il y ait un partage des bonnes pratiques et surtout que les gens communiquent entre eux.
On n’oublie pas le côté festif. Le 10 novembre, on organise la fiesta du club où on va réunir tous les licenciés du FC Saint-Girons (joueurs, dirigeants, bénévoles, anciens) pour que tout le monde se connaisse. Par l’intermédiaire de l’amicale, ce seront les seniors qui organiseront cette fête. On veut que ceux qui sont licenciés soient actifs dans le club.
Les signes ont l’air positifs.
Oui, on a l’impression que ça prend, que les gens sont à l’écoute. Il faut construire le FC Saint-Girons de demain.
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