Le projet d’une nouvelle liaison routière vers l’Est toulousain est en pleine concertation depuis le 27 juin dernier. Et les opposés au projet sont nombreux.
La concertation a été longue. Ce vendredi 30 septembre marque la fin des discussions autour du projet de Jonction Est, qui a débuté il y a trois mois. Le projet envisage de construire un échangeur sur le périphérique toulousain vers la Cité de l’espace et d’une route vers Quint-Fonsegrives. Une idée vivement décriée par l’opposition de la Métropole, notamment au nom de l’écologie.
Les premières études de ce projet d’échangeur sur le périphérique près de la Cité de l’espace remontent à 2005. Dix-sept ans plus tard, la future liaison routière suscite toujours autant d’animosité du côté des opposants à la majorité métropolitaine. La tension est même montée d’un cran début juin dernier, lors d’une réunion des élus du bureau de la Métropole de Toulouse qui ont par la suite programmé une nouvelle concertation.
Dès lors, en attendant l’enquête publique qui débutera en 2023, les Toulousains ont pu exprimer leur avis au sujet de cet échangeur. Pour rappel, il se situerait entre les sorties Montaudran et Lasbordes. Il relierait au périphérique la Cité de l’espace ainsi que le parc d’activité de la Grande plaine côté Toulouse, et du côté de Quint-Fonsegrives, Entiore et la clinique Capio Croix-du-Sud, via une nouvelle route d’1,2 km qui passerait au sud de l’aérodrome de Lasbordes.
Les écologistes sont unanimes. La Jonction Est contribuerait au dérèglement climatique et à la perte de biodiversité. Pour l’ancienne tête de liste Archipel citoyen, Antoine Maurice (EELV), la Jonction Est ne va pas améliorer la circulation routière mais “aggraver la congestion”, les voitures attirant les voitures, selon lui. Par ailleurs, en 2017, l’Autorité de régulation des transports (Arafer), allait dans son sens en prédisant un accroissement des ralentissements du périphérique avec cet échangeur. L’élu, qui refuse cependant l’étiquette anti-routes, plaide pour “favoriser les déplacements alternatifs à la voiture”. Le collectif “Non à la jonction Est” a par ailleurs vu le jour, et ne manque pas de pointer du doigt la dépendance automobile qu’alimente ce projet.

Par ailleurs, le groupe métropole écologiste pointe du doigt l’incohérence du projet avec les orientations politiques déclinées aussi bien sur le plan national, avec la loi Climat Résilience, que sur le plan local avec les orientations de Toulouse Métropole.
Les élus de l’opposition remettent également en cause le coût du projet. Dans le dossier de la consultation publique, l’échangeur est évalué à 33,5 millions d’euros, financés par la Métropole et Vinci. De plus, la liaison vers Quint-Fonsegrives est estimée à 27 millions d’euros à la charge de la Métropole. Un coût que l’opposition fustige. Elle propose même de réattribuer le montant du projet à d’autres alternatives. Par exemple, le groupe Métropole écologiste propose de réaffecter les 80 millions d’euros envisagés à la création de nouvelles lignes de bus Linéo, au renforcement de lignes de bus déjà existantes ou encore d’allouer une partie de la somme au budget vélo.
La concertation prend ainsi fin ce vendredi 30 septembre. Nouvelle étape vers l’enquête publique qui devrait débuter courant 2023. 
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Journaliste web et print, Camélia est passée par la rédaction de La Provence à Avignon, par le groupe Milan Presse à Toulouse et enfin par le média web Equinox à Barcelone, avant de rejoindre l’équipe toulousaine de L’Opinion Indépendante.
Contact : c.balistrou@lopinion.com

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