l’essentiel Dans un rapport publié fin octobre, la Chambre régionale des comptes dresse un tableau sombre de la gestion et des comptes de la commune de Gourdon.
« Préoccupante ». Quand il s’agit de la situation financière de Gourdon, la Chambre régionale des comptes ne mâche pas ses mots. Dans un rapport rendu le 23 octobre, celle-ci dresse un portrait peu flatteur, voire assez alarmiste, de la gestion de la commune. La dette élevée contractée par Gourdon ces dernières années et une baisse des dotations de l’Etat expliquent en grande partie cette situation.
À raison de 2 381 € par habitant (Gourdon en compte 4 327) – contre 777 € en moyenne pour les communes de cette taille -, l’encours de la dette est particulièrement élevé. Sa capacité d’autofinancement étant insuffisante, la commune a dû recourir à un emprunt de 9,3 millions d’euros, dont 6,2 millions d’euros liés au refinancement de sa dette. En 2018, sa capacité de désendettement ressortait à 30 ans.
« Je cautionne ces propos. C’est très préoccupant quand on a un niveau d’endettement qui est 3,5 fois plus élevé que le niveau moyen des communes de cette taille », déplore Jean-Marie Courtin, le nouveau maire de la ville, élu en mai dernier. « Il faut tout de même noter que la dette est stable entre 2018 et 2020. Malheureusement, la précédente municipalité n’a pas cherché à la réduire. » Cruellement marquée par la baisse des dotations de l’Etat (-499 000 € en sept ans), la commune s’est pourtant toujours refusée à compenser par une hausse des impôts locaux. Le nouveau conseil poursuit cette volonté puisqu’il a voté les mêmes taux d’imposition.
Le tour de ville sud réalisé entre 2015 et 2019, le centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, le réseau de chaleur visant l’optimisation énergétique des bâtiments publics, la revitalisation du centre-ville, la modernisation de l’éclairage, ou encore la réhabilitation des réservoirs d’eau… autant d’investissements qui ont augmenté la dette de la commune. Sur les 8 millions d’euros qu’ils représentent en cumulé entre 2012 et 2018, 6,3 millions d’euros concernent des dépenses d’équipement. Une réalité que le nouveau conseil a dû prendre en compte en votant son budget. « Notre équipe est neuve : 24 personnes, dont moi, n’avaient jamais été élues. Nous avons donc voté un budget prudent car nous avons une méconnaissance de la situation de Gourdon. Il y a aussi eu des dépenses imprévues avec la Covid-19. Vu cette situation, on s’est limité, mais il y a quelques petits investissements prévus notamment pour la rénovation des écoles ».
En termes de fiscalité, « Gourdon subit les effets cumulés de la perte de population et d’un marché de l’immobilier morose », note la Chambre. « Elle est également impactée par la concurrence fiscale des communes voisines, qui pratiquent des taux fiscaux bien inférieurs. Toutes ces communes, dont la population est très faible, bénéficient des services de Gourdon, ville-centre, sans en subir les conséquences financières ». Suite à ce constat, la Chambre préconise donc un meilleur partage des compétences entre la commune et la communauté de communes Quercy-Bouriane, notamment sur la gestion de la maison des jeunes et de la culture, la halte-garderie des matins et du soir, le cinéma ou encore le grand stade. « On y travaille », assure le maire. « On va sûrement vers une mutualisation de l’informatique déjà. Et dans le domaine du sport, on va aussi essayer d’avancer. »
Dans son rapport, la Chambre des comptes avance quelques pistes de réflexion pour endiguer la situation, à commencer par « la maîtrise des charges à caractère général », « l’augmentation de la durée du temps de travail » du personnel ou encore « la diminution des subventions versées aux associations ».
Des recommandations entendues par la commune : « Les jours de congé exceptionnels, notamment les quatre jours du maire, seront supprimés, ce qui nous permettra de gagner l’équivalent de 1,6 salarié, soit 57 000 €», assure l’élu. Les associations ne sont pas non plus en reste : « Cette année, nous avons réduit de 10 % les aides aux associations car leur activité est réduite en raison de la Covid-19 », précise Jean-Marie Courtin. « Mais ce n’est pas gravé dans le marbre : il faut faire attention, les associations comme les commerces font vivre la ville ».
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C'est vrai un maire, un elu n'ira jamais en prison pour mauvaise gestion…. C'est le peuple qui travaille qui paye et paiera les errances, les embauches de trop et mégalomanies electoralistes de certains.
Les établissements publics devraient avoir l’obligation de ne pas dépasser 1/3 de leur budget ! comme les particuliers
Dans la mesure ou il n'y a pas de règles sérieuses et aucune limites dans l'endettement ou les impôts et taxes…!!! … la vie est belle..!!!!!!! TOUTES les communes de France sont dans le rouge socialiste…!!! et tout va bien madame la marquise..!!!

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