Le syndicat dénonce la gestion de la crise, et propose des solutions alternatives.
C’est au hameau du Villaret de Barjac, dans la ferme d’Olivier Rieu, que les militants lozériens de la Confédération paysanne ont convié la presse, pour réagir "à cet été brûlant et sec", comme indiqué sur leur invitation.
Et plutôt que des discours, c’est l’agriculteur hôte qui a raconté ses déboires : "Très tôt, cet été, l’herbe est devenue très sèche. Nous avons deux sources sur l’exploitation. Elles se sont taries très vite. Nous avons puisé de l’eau dans le Lot, pas trop le choix. Pour les animaux et les cultures, ça a été la course à l’échalote tout l’été. Nous avons rentré les vaches. Pour les nourrir, nous avons déjà acheté trois camions de foin. Mais ça part comme neige au soleil. Nous avons 28 vaches. La question se pose si on ne réduit pas le troupeau. Quant aux petits fruits, il n’y en a pas eu beaucoup. Ils n’ont pas été butinés correctement."
Ce qui a mis à mal la production de la ferme des Rieu, le lait valorisé en glaces et yaourts aux fruits sauvages.
Les propos d’Olivier Rieu, dans un champ devant son troupeau de vaches jersiaises et montbéliardes, illustrent "l’impact de la sécheresse sur les autres productions que l’élevage, commente Julien Delagnes, l’un des deux porte-parole lozériens de la Confédération paysanne. Le maraîchage, les petits fruits, l’apiculture, les céréales ont été impactés. Nous voulons pointer du doigt les dysfonctionnements que la crise a montrés. Il faut que l’eau soit utilisée pour l’abreuvement et les cultures à destination humaine. Une agriculture plus résiliente à ces aléas climatiques. Arrêter de cultiver pour envoyer les cultures dans des méthaniseurs. Cela arrive aussi en Lozère. Le monde agricole reçoit de plein fouet les aléas climatiques. Il faut que les orientations aillent vers ces changements. La solution de stocker de l’eau est une idée, mais tout dépend d’où elle vient, et à quoi elle sert. Uniquement pour la consommation humaine."
Le syndicat s’alarme aussi sur " les pertes de production. Le régime de calamité agricole est voué à disparaître, dénonce Julien Delagnes. On va demander aux agriculteurs de s’assurer. Mais on va laisser de côté les petits, les apiculteurs, producteurs de petits fruits. Nos parlementaires ont voté pour, il faut le savoir. Mais les paysans de Lozère ne connaissent pas ce système. Et la chambre d’agriculture défend le dispositif d’assurance privée. "
Les militants de la Confédération paysanne évoquent aussi le dossier des bassines pour retenir de l’eau. "Heureusement, il n’y a pas de projet en Lozère, s’indigne Séverine Van de Velde, maraîchère dans la vallée du Lot. Car le principe est de pomper dans les nappes phréatiques. C’est une pseudo-solution, individualiste. Mais il faut avoir une vision de territoire. L’eau qui tombe du ciel ne se perd pas."
Olivier Rieu imagine plutôt installer "une poche souple, avec un système de toit, à l’automne. L’eau sera stockée et fermée." Ce qui limitera peut-être les conséquences d’une prochaine sécheresse.
Les syndicalistes ont noté sans surprise "les preuves de reproduction des loups. Cela devait arriver, commente Siméon Lefebvre, l’autre porte-parole de la Confédération. Mais nous, nous militons pour que l’état nous aide à protéger nos troupeaux pour l’élevage et l’agropastoralisme. Et que le préfet arrête de signer des arrêtés de zonages restreints. Il faut mettre beaucoup plus de communes en zone 1."
Il prend l’exemple de Marvejols et de Bourgs-sur-Colagne, que 200 m séparent, mais qui ne sont pas dans la même zone de protection. Aussi, selon Siméon Lefebvre, "il y a encore beaucoup de progrès à faire avant de dire "exterminez le loup". Aidez-nous à protéger les troupeaux".
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l'eau qui tombe du ciel ne se perd pas si elle est récupérée dans des poches souples via un toit : elle ne va pas à la rivière !!! donc assèchement des cours d'eau , c'est le serpent qui se mord la queue …..

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