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FIGARO DEMAIN – Les distributeurs font appel à des intermédiaires pour externaliser le recyclage des vêtements.
La grande distribution, comme Auchan, se tourne de plus en plus vers la seconde main. «Depuis le lancement d’Auchan nouvelle vie en septembre 2020, Auchan a vendu 530.000 pièces de seconde main, grâce à notre partenaire et opérateur Patatam» confie David Decovemacker, directeur au sein de la direction des partenariats à Auchan Retail. Cette entreprise vient d’ailleur de changer de nom et s’appelle désormais Rediv, un nom qui suggère l’allongement du cycle de vie des vêtements collectés (redeo, is, redire, redii, reditum signifie revenir à, comme si le vêtement usagé, au lieu d’être jeté, revenait à son utilité première).
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Ce changement de nom marque aussi un changement de stratégie: désormais, Rediv est exclusivement un prestataire pour les «retailers» tel Auchan, Leclerc ou encore le groupe Beaumanoir, et les «e-retailers» à l’instar de la Redoute.
Ce revirement est lié à un constat: face au géant Vinted, difficile de se faire une place concède Eric Gagnaire, fondateur de Rediv (ex Patatam). « Sur le web, on arrive rapidement à une situation monopolistique qui ne profite qu’à seul acteur. Et bien, là c’est Vinted. Il faut se dire que 9 Français sur 10 connaissent Vinted.»
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Face à cette situation, Rediv fait le choix de s’adresser exclusivement à la grande distribution. Eric Gagnaire décrit désormais son entreprise comme une «marketplace», une plateforme de mise en relation de vendeurs.
«L’intérêt d’externaliser un tel service, c’était l’expertise même de Rediv, qui collecte, trie et propose les vêtements.» renchérit-il. Ce qui exonère la grande distribution d’une telle tâche. Et d’ajouter que Rediv dispose aussi d’un large réseau avec ses différents contrats de collecte, avec Intermarché, le groupe Beaumanoir ou Kiabi, pour n’en citer que quelques-uns. Ainsi un vêtement Zara peut être revendu dans un des 112 hypermarchés Auchan qui propose des vêtements de seconde main.
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Et les clients adhèrent à ce nouveau type d’offres: soit en déposant dans un point de vente, soit en envoyant directement des colis à Rediv (de quinze vêtements minimum) contre un bon d’achat de 5 euros, ou en achetant ce type de vêtements moins chers (entre 2 et 15 euros) et plus écologiques.
Si la vente de vêtements de seconde main est en hausse, David Decovemacker chez Auchan, tempère cependant: «Financièrement, nos dépenses et nos revenus [issus de la vente de vêtements recyclés] sont à l’équilibre. Après, ça reste une goutte d’eau dans un océan. En 2021, c’est 8,3 millions de pièces In extenso (marque Auchan) qui ont été vendues, contre 310.000 pièces de seconde main.» Espérons que cette goutte d’eau fasse tache.
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La grande distribution accélère dans la seconde main
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