Le château de Pondres, sa cour d’honneur et son vivier vus de l’étage des chambres (Photo Anthony Maurin).

Qu’on se le dise, le château de Pondres est une petite merveille à plus d’un titre. Par son architecture, bien entendu, son cadre, bien sûr, son parc et ses jardins, évidemment, mais il y a dans ces murs, un petit plus, une âme réelle, l’envie de faire plaisir en se faisant du bien. Et ça, ça change tout !
C’est sur les fondations d’une villa romaine dont on peut encore voir les bains sous l’actuel vivier (bassin géant que la cour d’honneur surplombe) que l’imposant château que XIIe siècle est érigé avec des murs de 2,5 mètres d’épaisseur. En forme de U, l’actuel château date de la Renaissance, de 1550 pour être précis et joua un rôle important durant les guerres de religion mais pas que. Le chlorate de potassium aurait été inventé dans le donjon de Raymond Archambaud de Montlaur, seigneur et alchimiste. Aujourd’hui utilisé comme agent oxydant, désinfectant mais aussi dans les explosifs et les feux d’artifice, cette trouvaille a eu ses lettres de noblesses au fil du temps. Puis, le château tombe dans les affres de l’oubli jusqu’à ce que…

L’avant du château (Photo Anthony Maurin).

« En 2003, le Conseil général du Gard a mis à la vente ce château. Dès ma première visite, en novembre, je suis tombé sous le charme. Damien Alary voulait que le château soit acheté pour en faire une opération remarquable d’aménagement du territoire. Pour cela, tout a été aménagé autour, il y a eu de lourds travaux structurants. Il estimait que le château était un joyau et qu’il fallait en faire quelque chose d’utilité régionale » explique le propriétaire.
Les appels d’offres sont lancés, beaucoup de dossiers sont envoyés. Des dossiers internationaux même. Mais le Conseil général fait le choix d’Éric Mauz. Un choix judicieux, le choix de la passion patrimoniale pour le plus vaste château gardois.
« Ils ont choisi l’authentique, j’étais intéressé par le château, son histoire et son avenir, pas par le projet immobilier qu’on pouvait en faire… Le Département a donc acté la vente à un simple ingénieur privé ! Le château était quasi effondré et les 2/3 des menuiseries étaient brûlées ou bouchées, c’était vraiment une opération d’intérêt général ! » relève Éric Mauz.

Le vivier donnant sur le vaste parc (Photo Anthony Maurin).

Après environ dix années de travaux, le château ouvre ses portes pour la saison estivale 2017. Hôtel et restaurant sont accessibles et le public est heureux de retrouver ces belles pierres. Il faut dire que le site est classé et que l’hôtel a « quatre étoiles plus plus ». Avec 11 chambres qui vont de la douillette chambrée à la suite luxueuse, avec une décoration simple mais chaleureuse, avec des tapis de l’Atlas et des souvenirs sénégalais, des bureaux en pierre et une vue à couper le souffle, le château de Pondres offre un rapport qualité/prix plus qu’intéressant. Plafonds à la française, bois sculptés, cheminées en gypseries, escalier monumental et des détails aussi majestueux qu’émouvants. Imaginez si les événements révolutionnaires de 1792 avaient épargné le château qu’ils ont ravagé… mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne, entrons dans le vif du sujet, le château du XXIe siècle !

Un salon de réception (Photo Anthony Maurin).

« Le château est construit avec cinq, six ou sept matériaux nobles et authentiques. Il y règne un vrai parfum d’authenticité, quand on franchit les portes, on saute le temps, on entre dans autre chose. Le luxe, ce n’est pas forcément pour nous, c’est peut-être l’opposé qu’on veut ! L’avenir du château sera dans le bien-être, la bonne cuisine, les soins, le calme… »

Une chambre (Photo Anthony Maurin).

Et pour le parc ? Parce que le château est planté au milieu de 15 hectares arborés. Éric Mauz est en train d’aménager des cheminements, des lieux où se ressourcer, des lieux de contemplation. Un questionnement novateur, toujours en lien avec la vie des lieux. « Les monuments ont une ligne directrice, ils sont dotés d’une boussole, ils savent où ils vont et où il faut qu’ils aillent. Nous nous adaptons à cela. Nous avons organisé un colloque avec Gilles Clément, un éminent botaniste, jardinier et entomologiste. C’est très inspirant pour faire changer les choses. »

La salle des États généraux (Photo Anthony Maurin).

Mais le plus intéressant dans toute cette histoire, c’est la suite qu’Éric Mauz veut donner à son projet. Si la culture avait été imaginée, un temps, pour faire du château son domaine, l’idée est passée. La culture restera primordiale ici mais le propriétaire adopte un tournant, radical, pour la vie du château. Y compris au restaurant.

Assis avec vue sur le vivier et le parc d’un côté, vers le château (Photo Anthony Maurin).

« Au restaurant, nous sommes là pour faire plaisir aux gens, c’est la base ! Cuisinier, c’est un beau métier mais il faut y mettre beaucoup d’énergie. Notre ambition va au-delà. Nous voulons contribuer au respect de la planète, nous travaillons pour avoir un circuit le plus court possible. Nous n’avons plus le choix, nous devons faire quelque chose. Nous nous concentrons sur notre territoire, nous avons un bon réseau, y compris avec les vignerons. Et puis, historiquement, le château a toujours été ancré sur son territoire. Nous sommes dans la proximité. L’agriculture, l’élevage et la pêche ont toujours été les trois mamelles de tout pays ! Nous allons faire un potager avec des légumes endémiques et un verger avec des fruits également locaux. »

Être au calme, en toute quiétude et coupé du monde, une force proposée par le château de Pondres (Photo Anthony Maurin).

Vous avez compris la folie du passionné. À cet égard, Éric Mauz lance ici une bouteille à la mer. Si quelqu’un peut l’aider en lui fournissant quelques graines « locales », l’histoire serait parfaite. « Il nous faut agir à notre niveau avec les moyens du bord, dans son petit coin. Nous changeons notre manière de chauffer, ça a un coût mais heureusement que nous sommes soutenus. Il fallait le faire, nous le faisons, il faut arrêter de calculer, il faut plonger ! »
Pourquoi venir au château de Pondres ? Même si la cinquième étoile de l’hôtel est à portée de main, le patron réfléchit à deux fois avant de se lancer à sa conquête. La clientèle qui va avec est-elle en lien avec ce projet environnemental ? Rien n’est moins sûr.

Le couloir qui mène aux chambres, décoré de tapis de l’Atlas (Photo Anthony Maurin).

Toutes les chambres sont au second étage. Au premier, ce sont les salons et salles de séminaire. Au sous-sol, l’espace bien-être avec sauna, hammam et soins. Ailleurs sur le domaine, huit chambres sont accessibles dans les anciens moulins et quatre autres chambres sont au cœur de la maison des bois.
Avec ses 15 hectares, le château et son parc se prêtent parfaitement aux cérémonies de mariages et aux séminaires d’entreprises car vous pouvez privatiser certaines parties des lieux comme les salles des États généraux, des Arts, du Temps, la mignonne bibliothèque, le salon de musique ou celui de réception tout comme la vaste cour d’honneur de 500m². N’oublions pas la belle piscine et le restaurant gastronomique La Canopée dont nous reparlerons prochainement…

La belle piscine, sous l’orangeraie (Photo Anthony Maurin).

Le château de Pondres, 2, allée du Pigeonnier 30 250 Villevieille. Tel : 04.66.35.97.20. Mèl : event@chateaudepondres.com. Site Internet : www.chateaudepondres.com

La cour d’honneur, d’un autre angle (Photo Anthony Maurin).

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