La jeune quinquagénaire, qui a longtemps oeuvré à l'hôtel-restaurant Ségala Plein Ciel, une affaire familiale, a donné naissance, voilà environ deux ans, à isa.on the road.
Elle n’a pas fait ce choix. Pourtant, elle pourrait très bien vendre des ressorts, tant sa capacité à rebondir est grande… Elle parle plutôt "d’opportunités de vie" : "Je crois aux rencontres". Alors qu’elle a attaqué son parcours universitaire par la fac de droit de Toulouse avec, pour but, même si elle n’avait "pas d’idée précise", de devenir juge pour enfants, elle a exploré plusieurs pistes, dans différents pays, pour poser ses valises à Albi où elle a donné naissance, voilà un peu plus de deux ans, à, selon ses propres termes, "une ligne épurée et moderne de pochettes et de sacs en cuir", baptisée isa.on the road. Elle ne pouvait pas trouver plus juste et adapté comme nom de marque… Cette philosophie lui colle à la peau !
Isabelle Granier est née à Rodez, en 1967, mais elle a grandi à Baraqueville, le berceau de la famille. Son bac en poche, après son séjour dans le Ville rose, elle a goûté aux finances publiques à Paris, avant de s’envoler pour la Nouvelle-Calédonie et l’Australie, où, durant un an, elle a vendu des meubles fidjiens. "J’ai répondu à un appel qui résonnait en moi depuis que j’étais gamine", se souvient-elle. Elle poursuit sur ce sujet : "Curieuse de nature, j’ai décidé de traverser la planète". A son grand regret, elle n’a pas pu poursuivre plus longtemps cette expérience car elle n’a pas obtenu son visa. "Il n’y avait pas d’équivalence dans le droit", précise-t-elle.
Du coup, elle est rentrée au pays pour embrasser une carrière de visiteuse médicale, chez Sanofi plus précisément, sillonnant le Lot, le Tarn-et-Garonne, le Tarn, la Corrèze et bien sûr l’Aveyron. Très efficace dans cette activité en semaine, elle changeait de tenue le week-end pour prêter main forte au Ségala Plein ciel, une institution à Baraqueville, créée par ses parents et son oncle. Devant l’essor très important de cet établissement (re)connu à des dizaines de kilomètres à la ronde, elle a dû choisir. Elle a jeté son dévolu sur l’hôtellerie-restauration : "Avec mon frère Jérôme, on a souhaité pérenniser cette affaire familiale qui avait le vent en poupe". Ils ont cédé Ségala Plein ciel il y a quatorze ans.
Si son frère est resté durant quelques années en tant que salarié, elle a préféré "passer à autre chose" : "Une page s’est tournée. Au début, ça m’a fait bizarre car c’était la fin de 35 ans d’exploitation par les Granier !". Se partageant alors entre Albi et Naucelle, où ses parents ont pris leurs quartiers, Isabelle Granier a ensuite suivi son conjoint dans les Landes pour une expérience de deux ans, durant laquelle leur fille Lou est née à Bayonne.
De retour à Albi, elle a ouvert une boutique de chapeaux et d’accessoires, avant de connaître de sérieux ennuis de santé. Peintre à ses heures perdues, elle a laissé libre cours à sa fibre artistique et, tout en prenant le dessus sur la maladie, elle a donné vie à des sacs dans son garage. Son entourage et ses amis l’ont encouragée à "aller plus loin".
Après quelques allers-retours à Mazamet pour choisir des cuirs, accompagnée par son mentor Guy Bonhomme, elle a donc lancé isa.on the road en 2020. "Je crée à 80 %, gérant l’impression et la découpe, travaillant ensuite avec un petit atelier situé à Graulhet", détaille-t-elle. Sa gamme en cuir de vachette se compose de petits sacs, de pochettes, de porte-monnaie, de portefeuilles, de cabas, petits et grands modèles. "Ma clientèle est à 90 % féminine. Mais, je vais me tourner davantage vers les hommes car j’ai de plus en plus de demandes", sourit-elle.
En attendant l’arrivée d’un site internet "dans quelques jours", elle communique énormément par les réseaux sociaux, Facebook et Instagram en particulier. Elle fréquente également les marchés de créateurs. Sa visibilité passe aussi par une présence dans des boutiques : à Rodez, à Najac, à Belcastel, à Castelginest (près de Toulouse), ou encore à Castres et à Albi. Isabelle Granier ne boude pas son plaisir : "Je suis trois fois plus heureuse qu’il y a quelques années. Je me sens vivante !". Pense-t-elle déjà à une prochaine étape ? Elle lâche volontiers, amusée : "Je voyagerai beaucoup plus. J’ai mis cinquante ans pour me rendre compte que je suis faite pour ça". Le ressort n’est pas cassé !
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