Parce que l’on n’était pas prêt. Entre l’envie de lutter contre les passoires thermiques, faire preuve de sobriété énergétique, il vaut mieux prendre du temps plutôt que faire n’importe quoi. Initialement prévue en septembre, la mesure a été décalée au 1er avril 2023. Décision du Ministère de la Transition écologique, celui du Logement, en concertation avec les professionnels du secteur.
C’est un document très complet. Sorte de carnet de santé du logement avec une ordonnance. Qui va plus loin que le DPE – le diagnostic de performance énergétique (qui classe de la lettre A à la lettre G les logements). Sa vocation : proposer des travaux à réaliser pour améliorer le classement de l’habitation. Que ce soit une maison ou un appartement (sortir des lettres F et G) en précisant à chaque étape : les économies d’énergies estimées, le montant des travaux ou encore les aides financières que l’on peut obtenir. Yannick Ainouche, président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers Fnaim : 
« On créé des scénari qui permettent au propriétaire occupant de voir dans quelles conditions il va pouvoir faire des arbitrages, soit en terme de montant, soit en terme de technique. Soit l’on va choisir une enveloppe financière, soit l’on va choisir de faire les fenêtres, l’année d’après, le système de ventilation, l’année suivante, l’isolation au sol…Et cela vous permet à la fois de mieux comprendre et améliorer le bien avec une cohérence. »
Comme à terme, la loi indique que l’on ne pourra plus mettre en location les biens classés F et G sur le marché, il y a des propriétaires qui font très attention. Et qui vont s’engager dans des travaux de rénovation. Et puis, il y a les autres. Qui ne peuvent pas financièrement ou ceux qui ne veulent pas. Résultat : Le marché immobilier est un peu bouleversé car certains se débarrassent de biens trop énergivores. Et l’on voit sur le marché, des biens classés F et G qui se multiplient. Le volet rénovation est de plus en plus regardé à la loupe. Brice Cardi, président du réseau immobilier L’Adresse :
« Est-ce que c’est réellement une sensibilité, sur l’avenir et le présent de notre planète, est-ce que c’est surtout une vigilance quant à la facture en fin de mois qui peut, malheureusement faire la différence pour beaucoup de ménages ? je pense que c’est beaucoup les deux. Et c’est vrai que l’actualité que l’on traverse aujourd’hui avec l’inflation, tout le contexte anxiogène sur la notion énergétique…gaz électricité et autre. Et bien c’est quelque chose qui est regardé en effet, de très près de la part de nos clients. »
Au total, entre 5 millions et 6 millions de logements sont considérés comme des passoires énergétiques en France. C’est dire l’ampleur. Concrètement, les vendeurs de biens dont le DPE est classé F ou G, devront produire un audit énergétique pour les promesses et les actes de vente, à partir d’avril 2023.
Les campagnes de sensibilisation vont s’intensifier. L’audit énergétique doit devenir une aide (comme un scan ) avec une estimation des travaux d’une maison ou d’un appartement. Il faut se faire accompagner par des spécialistes. Il y a France Rénov, il y a Mon accompagnateur Rénov, mis en place par l’Etat. Il y a les fédérations de diagnostiqueurs, la CDI Fnaim… et Hellio, Heero Effy, E xim qui délivrent de bons conseils. Les Clés de la réussite pour l’audit : de la transparence. De la fiabilité. Avec en tête d’améliorer les logements pour demain.
L’équipe

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