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Le conseil de surveillance du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) a adopté ce 13 octobre le plan stratégique 2021-2025 de la plateforme portuaire bordelaise. Patron opérationnel du port et président du directoire du GPMB, Jean-François Laurent était au côté de Philippe Dorthe, le président du conseil de surveillance, lors de cette annonce, avec plusieurs autres représentants de la communauté portuaire, dont Maud Guillerme, secrétaire générale de l’Union maritime et portuaire de Bordeaux, qui représente les entreprises utilisatrices du port. Evalué à 70 millions d’euros sur cinq ans en début d’année, le plan stratégique 2021-2025 du GPMB, qui s’appuie sur de nombreux partenariats, a été réévalué à 72 millions d’euros.
Philippe Dorthe est revenu en détail sur ce cap pluriannuel :
“Ce grand projet stratégique 2021-2025 a été voté à l’unanimité du conseil de surveillance. Il est axé sur une politique de décarbonation… Il n’a rien à voir avec les plans précédents puisqu’il repose sur une vision à très long terme sur quatre ou cinq ans, ce qui est nouveau.”
Ce plan se décline en quatre grands axes : remettre l’interface portuaire au centre des échanges régionaux ; renouveler le modèle économique portuaire dans les transitions écologiques et énergétiques ; soutenir l’écosystème portuaire au service du territoire ; faire la ville sur le port et le port sur la ville. Le volet “mise au centre des échanges régionaux” inclut des opérations déjà bien avancées, comme la modernisation et l’augmentation des capacités de stockage du terminal de Bassens.
Certains des objectifs à réaliser dans le cadre de ce plan ne datent pas d’hier mais ont vu leur pertinence exploser avec l’amorce de la transition écologique. Ce qui est le cas de l’amélioration des connexions ferroviaires du port de Bordeaux avec le réseau ferré national. Un sujet récurent qui pendant des années n’a fait que passer à grande vitesse, et sans rien accrocher, sur les bureaux de très nombreux dirigeants du port.
Autant dire que la mise au premier plan de ce projet qui longtemps n’a été qu’une option embarrassante marque un virage historique.
“Nous allons rénover les voies ferrées du port, avec SNCF Réseau. Ce qui représente un investissement de près de 40 millions d’euros. Le port dispose de 30 kilomètres de voies ferrées qui desservent les quais”, a précisé Jean-François Laurent.
L’objectif étant de favoriser les transferts de marchandises depuis les bateaux jusqu’aux trains ainsi que leur acheminement par wagons dans tout le pays afin de réduire le nombre de camions qui assurent pour le moment cette fonction logistique.
Le renouvellement du modèle économique va s’appuyer sur une panoplie de mesures qui combinent développement de l’activité, transitions écologique et énergétique. Le GPMB, qui dispose d’un très vaste domaine qui s’étire sur une centaine de kilomètres tout au long de l’estuaire, va en particulier proposer des sites industriels clé en main aux entreprises. Cette option doit permettre de réduire d’une année environ la durée d’instruction des dossiers, qui vont concerner des terrains sélectionnés par le GPMB.
Conforme à la transition énergétique, le développement de parcs photovoltaïques va se réaliser sur des terrains peu ou pas valorisables, ce qui permettra d’alimenter en électricité verte notamment certains projets du port. Ambition renforcée par la volonté des deux présidents de structurer à partir du port une filière régionale autour de la production et des utilisations industrielles de l’hydrogène.
C’est tout l’objet du plan de réindustrialisation bas-carbone de la plateforme portuaire bordelaise, qui va se développer suite à la convention signée par le GPMB avec la société parisienne GH2, qui va afficher une capacité de production d’e-fioul (carburant alternatif) à base d’hydrogène vert représentant 300 MW.
Trois startups pour Technoport
En juillet dernier, un appel à projets lancé conjointement par le port et Bordeaux Technowest visait à sélectionner trois startups qui explorent les métiers fluviaux et portuaires, la réindustrualisation, la décarbonation, le retrofit et les applications spatiales. Les trois lauréats retenus pour intégrer l’incubateur Bordeaux Technoports ont été annoncés ce 18 octobre. La 1ere est Molluscan qui mesure l’impact des activités humaines et industrielles sur le milieu aquatique grâce au suivi de seize mollusques connectés (huîtres, moules, pétoncles…). La 2e est NetCarbon qui mesure, améliore et valorise le stockage carbone sur les zones agricoles, urbaines et forestières grâce à des données satellites et ses algorithmes. La 3e est Gecco, une Esus (entreprise solidaire d’utilité sociale) qui entend développer une unité de transformation biologique des huiles alimentaires usagées en biocarburant.
Trois startups pour Technoports En juillet dernier, un appel à projets lancé conjointement par le port et Bordeaux Technowest visait à sélectionner trois startups qui explorent les métiers fluviaux et portuaires, la réindustrualisation, la décarbonation, le retrofit et les applications spatiales. Les trois lauréats retenus pour intégrer l’incubateur Bordeaux Technoports ont été annoncés ce 18 octobre. La 1ere est Molluscan qui mesure l’impact des activités humaines et industrielles sur le milieu aquatique grâce au suivi de seize mollusques connectés (huîtres, moules, pétoncles…). La 2e est NetCarbon qui mesure, améliore et valorise le stockage carbone sur les zones agricoles, urbaines et forestières grâce à des données satellites et ses algorithmes. La 3e est Gecco, une Esus (entreprise solidaire d’utilité sociale) qui entend développer une unité de transformation biologique des huiles alimentaires usagées en biocarburant.
Le volet du plan stratégique concernant l’écosystème au service du territoire inclut la modernisation des infrastructures et des équipements du pôle naval, l’accueil d’activités navales de refit et retrofit, ou encore la mise en place d’un bilan carbone, avec évaluation des impacts du passage portuaire et audit énergétique.
Un bateau à quai au terminal de Bassens près d’un silo à grains (Agence Appa)
Plus cryptique au premier abord, le volet intitulé “Faire la ville sur le port et le port sur la ville” intègre notamment un soutien au redémarrage de la filière croisière en Gironde, dont les paquebots fluviaux sont amarrés en centre-ville, et l’aménagement du poste 700 à Pauillac (en aval dans l’estuaire) pour l’accueil de paquebots maritimes. Avec aussi l’aménagement d’espaces paysagers qui feront office d’îlots de fraicheur en ville ou l’élaboration d’une charte de mise en lumière des bâtiments portuaires.
À fin août 2022, le trafic portuaire a atteint la barre de 4,333 millions de tonnes de trafic, soit +1,26 % sur un an. Avec 3,164 millions de tonnes en import (entrées) et 1,223 million de tonnes en export (sorties). Le trafic d’hydrocarbures se tasse à cause de l’effondrement des entrées de fioul sur un an, avec 81.419 tonnes (contre 163.112 tonnes à la même période l’an dernier). Les matières premières industrielles (ammoniac, méthanol, éthanol non biosourcé), suivent une trajectoire comparable en recul de -16,4 %, à 212.977 tonnes. Le trafic entrant a notamment profité de la montée en flèche des arrivées de produits forestiers, soit +42,2 %, à 46.393 tonnes.
Tandis que le trafic lié à la construction et au BTP est en chute libre, en recul de -38,6 %, à 209.921 tonnes. Côté sorties, la hausse est soutenue en “Energies vrac agro-industriel”, ensemble qui englobe des céréales, huiles et produits transformés (maïs, blé, graines oléagineuses, huiles végétales, tourteaux et dérivés, glycérine) qui progresse de +17,8 % à 626.866 tonnes. Autre grand sujet : les bio-carburants, qui ont connu une forte hausse de +35,8 % à 118.371 tonnes.
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