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EN IMAGES – Cet emblème du patrimoine aéronautique français va connaître un lifting à 25 millions d’euros.
Par Marine Richard
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Publié le
Qui aurait imaginé que cette ancienne friche industrielle de 9 hectares en lisière de la forêt de Meudon, Hauts-de-Seine (92), s’apprête à reprendre vie après 40 ans d’abandon? Elle comprend désormais un espace culturel avec 3500 m² d’espaces événementiels et culturels, qui ouvrira ses portes au premier trimestre 2023, mais aussi un restaurant, Le Perchoir Y et un atelier de 310 m² pouvant servir de cadre pour des séminaires.
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Cet espace a pourtant connu une histoire des plus incroyables. Le Hangar Y a abrité la première usine de ballons dirigeables au monde, édifiée en 1880. La galerie des machines avait tout d’abord été construite en 1878 à Paris pour l’exposition universelle de Paris par l’architecte Henri de Dion avant d’être réassemblée à Meudon. Le premier vol au monde en circuit fermé est d’ailleurs parti depuis ce fameux hangar.
Il a ensuite accueilli le premier musée de l’Air dans les années 1920. Ses dimensions exceptionnelles (70 mètres de long, 40 mètres de large et 23 mètres de haut), ont été utiles au peintre Marc Chagall en 1964 pour l’assemblage du plafond de l’Opéra Garnier, composé de 24 panneaux de résine de polyester sur un total de 220 m².
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Fermé au public en 1981, il est devenu la propriété de l’État en 1990. Le hangar a même servi de décor de cinéma pour le film Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet, en 2003. Il a fait office d’hôpital militaire aménagé dans un entrepôt à dirigeables, renouant ainsi avec son histoire. «Ce qui est exceptionnel ici, c’est que nous rendons à nouveau accessible l’héritage de 5 siècles d’histoire», s’enthousiasme Didier Gouband, président de Culture & Patrimoine, maître d’ouvrage qui exploite le lieu. La structure porteuse métallique en fer puddlé, un matériau également utilisé pour la construction de la Tour Eiffel a été conservée car elle était saine à 80%. Les vitrages cassés ont été changés ainsi que le dallage vétuste. Le lierre qui courait sur les murs a été retiré.
«De manière certaine, il se serait dégradé dans les prochaines années», assure Patrick Supiot, directeur Général Immobilier d’entreprise chez Vinci Immobilier, en charge des travaux de réhabilitation. Mais comment l’État a-t-il trouvé les moyens de rénover le Hangar Y? Grâce à un bail emphytéotique administratif de valorisation (BEAV), une expression complexe pour désigner le transfert de la propriété d’un bien pendant plusieurs décennies à un acteur privé qui devra le restituer à l’État à la fin du bail. «Le secteur privé se doit de saisir des opportunités amenées par le BEAV: restaurer le patrimoine, l’entretenir puis le rendre à l’État. Pour le privé, l’intérêt est de pouvoir exploiter le Hangar Y, un lieu de très grande qualité, sur 35 ans dont la période de travaux», explique Patrick Supiot.
Le promoteur, spécialisé dans le recyclage urbain, s’est engagé en 2022 «à réaliser plus de 50% de [son] chiffre d’affaires avant 2030, dans des opérations de revalorisation de bâtiments existants, qu’ils soient obsolètes comme certains bureaux ou logements, ou encore historiques et patrimoniaux», souligne Patrick Supiot.
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l'oeil13
Est ce vraiment la mission de l’Etat de s’approprier ce hangar.
Encore une gestion culturelle ,pour organiser le pantouflage d’un affidé..i
ALAIN1939
Le Hangar Y est le (dernier?) témoin de l’Aérostation militaire, crée en 1876 par le capitaine (puis colonel) du Génie Charles Renard.
Bail attribué à la société Hangar Y Immobilier (Groupe Culture et Patrimoine, et financement privé via la foncière créée avec Omnes Capital).

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