Dans l’ancien, le ralentissement de la hausse des prix touche la plupart des grandes villes, dont Marseille. Dans la Cité phocéenne, les prix ne progressent que de 1,5 % sur l’année. Découvrez à combien ils s’élèvent, arrondissement par arrondissement.
Selon les chiffres recueillis par le baromètre LPI-SeLoger, en termes de prix de l’immobilier ancien, Marseille est la moins chère des grandes villes françaises. Jugez plutôt, alors que le prix immobilier à Marseille se limite, en moyenne, à 2 970 € du m², devenir propriétaire d’un appartement ancien vous coûtera plus cher ailleurs : 10 196 € à Paris, 4 661 € à Lyon, 3 170 € à Toulouse, 4 666 € à Bordeaux, 3 182 € à Lille, 3 410 € à Nantes, 3 455 € à Strasbourg et 3 491 € à Rennes. Bref, les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour une ville de l’importance de Marseille, le prix de l’immobilier (qui se situe en deçà des 3 000 € du m² !) est particulièrement abordable. La ténuité du prix moyen de l’immobilier phocéen peut trouver son origine dans la profonde inégalité qui caractérise Marseille où coexistent zones pauvres et quartiers aisés, IFI et RSA, immeubles dégradés et villas luxueuses… car Marseille est une mosaïque de quartiers. « C’est une ville faite de villages » précise Robert Pomsar, responsable de l’agence 1IMH Orpi-Marseille. « Ce sont, par conséquent, plusieurs micro-marchés qui coexistent à Marseille ».
Au vu de l’amplitude de prix qui caractérise le marché immobilier phocéen, on serait tenté de diagnostiquer celui-ci comme souffrant de schizophrénie. À Marseille, les prix des logements oscillent ainsi entre 1 561 € du m² dans le 15e arrondissement à 4 011 € du m², en moyenne, dans le 8e. Selon qu’un bien se situe dans le 3e, voire dans les quartiers nord ou qu’il se trouve dans un secteur prisé de la ville (7e, 8e), « son prix peut varier du simple au triple, voire bien davantage » indique David Barthélémy, gérant de l’agence immobilière Côté Mer. En termes de prix immobiliers, l’heure de faire vaciller de leurs trônes respectifs les indéboulonnables 7e (Bompard, Endoume, Saint-Victor) et 8e (Montredon, Bonneveine, Périer) arrondissements n’est pas encore venue. Le prix immobilier à Marseille dans le 8e dépasse les 4 000 € du m². « Mais il peut monter jusqu’à dépasser les 10 000 € » précise Robert Pomsar. À l’inverse, les prix font du rase-mottes dans les quartiers nord (1 590 € du m² dans le 14e /1 561 € dans le 15e) ainsi que dans le 3e arrondissement (1 713 € du m² dans les quartiers Belle de Mai et Saint-Lazare).
Les données récoltées par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent qu’alors qu’à Marseille, sur l’ensemble de la ville, la hausse annuelle ralentit pour atteindre 1,5 %, deux arrondissements phocéens sortent du lot en enregistrant plus de 10 % d’augmentation sur le prix de leur immobilier ancien. Il s’agit des 5e (Baille, La Camas, Conception/2 600 € du m²) et 11e (Les Accates, la Barasse, Saint-Marcel/2 547 €) arrondissements avec des prix qui augmentent respectivement de 12,1 et 10,2 % sur les douze derniers mois. En revanche, dans le 8e, il est intéressant de constater que si les logements comptent parmi les plus chers de tout Marseille, ils coûtent toutefois 7,4 % moins cher qu’il y a un an. Partout ailleurs, l’évolution du prix de l’immobilier marseillais oscille entre un recul de 2,5 % dans le 3e (Belle de Mai, Saint-Lazare) et un gain de 6,2 % dans le 12e (Les Caillols, Montolivet).
Pour faire baisser les délais de réalisation des ventes et booster le pouvoir d’achat immobilier des candidats-acquéreurs locaux, il semble que les propriétaires marseillais soient contraints d’accepter plus souvent qu’à leur tour de revoir à la baisse le prix de vente affiché de leur bien. Pour un appartement, la marge de négociation qui a été relevée à Marseille atteint ainsi 6,3 %. À titre de comparaison, à l’échelle de l’hexagone, la marge de négociation pour ce type de biens se limite, en moyenne, à 3,6 %.
Le prix immobilier moyen à Marseille est de 2 970 €/m².
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