L'immobilier à Cherbourg est particulièrement dynamique grâce aux embauches dans la région. cc
À Cherbourg, il n’y a pas que les parapluies qui se vendent comme des petits pains. Les biens immobiliers font face à l’assaut des nouveaux arrivants selon un article publié par nos confrères du Parisien qui révèle que la politique de recrutement massif (avec environ 5.000 emplois à pourvoir), notamment dans le nucléaire, la défense et l’éolien, créé un embouteillage pour les logements.
Le parc existant ne permet pas de loger les milliers de nouveaux embauchés, et ce, aussi bien à la location qu’à l’achat. Avec des prix moyens qui varient entre 1.777 euros/m² pour un appartement et 2.132 euros/m² selon MeilleursAgents et un loyer situé autour de 10 euros/m², la ville est encore particulièrement abordable pour se loger.
Mais selon les dires d’un agent immobilier interrogé par Le Parisien, la compétition est rude, ce qui fait grimper les prix. Ce dernier indique avoir mis sur liste d’attente plus de 1.700 personnes en recherche et observer une inflation des prix. Selon les données de MeilleursAgents, les prix à Cherbourg-en-Cotentin sont en progression de 4,7% en deux ans et de 13,7% en 5 ans. Si l’envolée n’est pas spectaculaire, elle fait suite à une période où les prix baissaient dans la ville de 2007 à 2015. De son côté, dans son baromètre LPI-SeLoger datant de novembre dernier, les prix au m2 des appartements dans la ville avaient progressé de 12% sur un an.
La situation dans cette commune de la Manche est en tout cas inédite depuis plusieurs décennies, avec des biens qui partent très rapidement.
Partout en France, les acheteurs ont envie d’espace et partagent le même rêve, celui de s’installer dans une maison avec un jardin et Cherbourg suit cette tendance. Sur le portail d’annonces immobilières SeLoger, seulement 41 biens y sont actuellement en vente et 17 en location (pour un parc global de près de 43.200 logements en 2018, selon l’Insee). Signe que les habitants font face à une pénurie de logements à acheter. Conséquence, les prix ont tendance à progresser, amplifiant alors la crise du logement qui pointe à l’horizon.
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Cité par Le Parisien, David Margueritte, président de l’agglomération estime que “la situation est incontestablement critique. Ces vagues d’emploi ont été aussi importantes que soudaines. Et la région n’était donc pas préparée. Nous mettons tout en œuvre pour y répondre maintenant en prévoyant à moyen terme la construction ou la rénovation de 4.500 logements”.
Une situation qui pourrait s’observer dans d’autres villes de France. Une étude Meilleurtaux et MeteoJob révèlait l’attractivité de certaines communes au regard du nombre de CDI par habitant et du coût de l’immobilier. Grandes gagnantes de ce classement, Mulhouse suivie d’Orléans et de Dijon. Des villes qui profitent de l’élan des ménages en quête d’un meilleur cadre de vie. Toutefois, l’immobilier ancien connaît actuellement un fort emballement avec près d’1,2 million de ventes en 2021 face à un manque structurel d’offre dans le neuf qui fait flamber les prix.
À Cherbourg comme ailleurs, le manque est tel que les ménages ont de plus en plus de mal à se loger sans augmenter leur budget. Les communes n’étaient pas préparées au choc qu’a représenté le Covid-19 et les confinements pour le marché immobilier qui ont accéléré une sorte de démétropolisation post-confinement avec des acquéreurs qui souhaitent plus que jamais changer d’air.
Les prix ont augmenté dans toutes les régions, avec des variations de plus de 10% selon SeLoger dans des villes comme Tours (+17,5%), Angers (+17,4%) ou Brest (+14%). Une situation qui a poussé les emprunteurs à s’endetter plus longtemps et à mettre plus d’apport personnel dans l’opération selon les bilans courtiers en prêt immobilier et ce, dans le cas où ils trouvaient un logement.
Car de nombreux acquéreurs n’arrivent plus à suivre le rythme de sprinteur du marché immobilier. Les délais diminuent, ce qui leur laisse moins de temps pour se décider avec des ventes qui se concluent souvent dans la journée… La pression dans l’ancien est palpable. Reste à savoir si le marché retrouvera la raison en 2022 pour limiter l’envolée des prix.
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