Malgré le confinement et les vacances scolaires d’été, l’un des plus gros chantiers de la décennie sera prêt pour Paris-Roubaix reporté au 25 octobre.
Vendredi, les équipes attachées à la réfection du secteur de Mons-en-Pévèle ont pu remballer définitivement leur matériel avec la satisfaction du travail accompli : une centaine de mètres complètement rénovés dans la partie finale du lieu-dit Le Blocus, juste avant la route qui conduit ensuite le peloton vers Mérignies. La veille, l’exercice, entamé avant le confinement, puis laissé en plan pendant plus de deux mois, a même servi de support au diplôme passé par des élèves du lycée horticole de Lomme.
Ces travaux achevés sur l’une des parties les plus stratégiques de la course ont presque mis un terme à ce qui a été l’une des plus grosses interventions de la décennie sur l’ensemble du parcours. Cet hiver, des entreprises spécialisées sont intervenues sur les secteurs de Camphin-en-Pévèle (80 mètres près du domaine de Luchin), de Templeuve (100 mètres au moulin de Vertain), d’Orchies (120 mètres sur le chemin des Prières), de Bourghelles (100 mètres). D’autres interventions sont programmées en septembre à Auchy-les-Orchies, à Tilloy-les-Marchiennes et à Sars-et-Rosières.

Si les Amis de Paris-Roubaix n’interviennent pas pour l’essentiel des dépenses (la moitié des 8 000 euros engagés pour Mons-en-Pévèle, environ 100 000 euros distribués par le département du Nord et la communauté de communes de Pévèle-Carembault pour les autres secteurs), l’association s’appuie sur son extrême connaissance du terrain pour sensibiliser les autorités sur les chantiers prioritaires. Et apporter sa main-d’œuvre au nettoyage général.
Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire et au confinement, tout sera donc prêt pour la 118e édition de l’Enfer du Nord enlevé l’an passé par Philippe Gilbert. La météo, globalement sèche depuis plusieurs mois, a facilité les activités. Mais les regards se tournent vers l’avenir. Non sans une certaine appréhension. La crise économique et sociale qui s’annonce sera un levier important pour les pouvoirs publics. Ce sont eux qui actionnent les subventions aux travaux.
« On a déjà traversé cette situation après les crises financières de 2008, et encore en 2012-2013 », relève le président des Amis de Paris-Roubaix, Philippe Doulcier. « En 2009, certaines subventions avaient été réduites à zéro. On nous disait : “C’est formidable ce que vous faites.” Mais on en restait alors là. Je m’attends à une année très difficile en 2021. Ce que nous traversons actuellement me semble bien plus grave qu’il y a dix ans. »
Il reste quand même la foi. Il paraît qu’elle permet toujours de soulever les montagnes. Alors, au pays des pavés…
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