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Durcir les règles pour les locations saisonnières en Pays basque, comme envisage de le faire voter l’agglo Pays Basque début mars ? L’UNPLV, la principale organisation du secteur, s’offusque de ce projet “disproportionné”, qui menace l’économie touristique et les revenus des “petits propriétaires”.
“Une réglementation injuste, brutale et disproportionnée.” La réaction de l’UNPLV, l’Union nationale pour la promotion de la location de vacances, qui regroupe les principaux acteurs de la location de meublés de tourisme (Airbnb, Abritel, Expedia, Le bon coin, Foncia Vacances, …) est sans ambiguïté : le projet de l’agglo Pays Basque de durcir les règles pour ce type de locations est inacceptable ! “L’offre en meublé de tourisme est plébiscitée par les touristes”, affirme Dominique Debuire, le président de l’UNPLV. “Cela correspond véritablement à une demande, et les mesures dont nous avons connaissance sont à même de supprimer ce pan de l’économie locale et des hébergements touristiques.”
Lors du conseil d’agglomération du 5 mars prochain, il va être soumis au vote une mesure qui contraindra les propriétaires qui placent un logement en location saisonnière permanente à demander une autorisation de changement d’usage de leur bien, et à proposer, en compensation, un logement en location à l’année (dans la même ville ou dans le secteur en tension, ce n’est pas encore décidé). La mesure pourrait entrer en vigueur début juin dans les 24 communes où le marché de l’immobilier est considéré comme tendu. 
C’est véritablement signer l’arrêt de mort des locations meublées touristiques dans les 24 communes qui sont concernées pour l’instant par ce projet – Dominique Debuire, président de l’UNPLV
“Dans les faits, c’est impossible à tenir pour quelqu’un qui a fait l’acquisition d’un bien il y a quelques temps en se disant ‘Je vais compléter ma retraite, ou je vais m’en faire un petit revenu complémentaire’ , poursuit Dominique Debuire. “Comment voulez-vous que, d’un seul coup, il puisse mettre à disposition un local à l’habitation en compensation? Il n’en a ni les moyens, ni la possibilité.”
Pour l’UNPLV, qui affirme ne pas avoir été associée à la réflexion, loin de frapper les grands investisseurs, ce sont les “petits propriétaires de résidences secondaires” qui pourraient pâtir de la mesure. “Toutes les enquêtes prouvent qu’il s’agit la plupart du temps de mono-propriétaires”, dénonce le président de l’organisation. “Donc, on ne s’adresse pas à des investisseurs professionnels qui achètent des immeubles entiers pour les diviser en locaux destinés à la location meublée. Mais en plus, ce sont des gens de la région, des communes concernées, qu’on va priver d’un revenu complémentaire.”
On ne solutionne pas un problème en en créant d’autres, parce que d’un seul coup, on pense faire plaisir à certains en leur disant ‘Vous voyez ce qu’on fait sur la location meublée touristique !’, mais encore faut-il que ça serve à quelque chose. Est ce que cela va solutionner le problème du logement? Je ne pense pas. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas correct et ce n’est pas responsable. – Dominique Debuire, président de l’UNPLV
Dominique Debuire ne nie pas qu’il y a des problèmes de logement sur la Côte basque, mais cette mesure va être à ses yeux inefficace pour résoudre la crise : “Il va s’agir de biens qui peuvent convenir à un meublé touristique, à une résidence de vacances, mais pas forcément pour une résidence principale. Dans certains cas, ça peut être le cas, dans des centres-villes ou autres, nous ne disons pas qu’il ne faut pas de régulation, bien au contraire. Mais il faut que ce soit adapté, et pas basé sur des clichés ou des choses que l’on croit.”
L’échéance du vote approchant, l’UNPLV demande à l’agglo de suspendre son projet et de lancer une concertation à laquelle elle serait associée.
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