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Saint-Avold
sam. 31/12/2022
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En matière d’immobilier et face à une offre souvent plus importante que la demande, les acheteurs se montrent de plus en plus exigeants. Mais, quoi qu’il en soit l’emplacement est souvent le premier critère des ménages à la recherche d’un bien.
« On remarque que bon nombre de futurs acheteurs vont chercher à se positionner selon leur lieu de travail. Par exemple, ceux qui travaillent à Metz vont surtout rechercher un bien sur l’axe de la D 60 3 », note Olivia Mathis de Laforet Immobilier à Saint-Avold.
Si les ménages s’orientent vers les communes où se dirigent leurs intérêts, certains villages de la couronne naborienne sont davantage prisés que d’autres. À l’image de Petit-Ebersviller, Longeville-lès-Saint-Avold ou Valmont. « Habiter à Saint-Avold revient plus cher. Du coup, certains ménages visent directement les communes des environs proches. Une taxe foncière peut passer du simple au double selon la commune où l’on habite. Même si, au final, ce n’est pas forcément un critère retenu par les gens, ça compte quand même. »
L’avantage de ces communes limitrophes ? Rester à proximité des commodités de la ville, tout en vivant à la campagne.
« Nous avons pas mal de demandes pour Longeville-lès-Saint-Avold mais peu d’offres. Quand une maison est à vendre dans ce coin-là, elle ne reste jamais bien longtemps sur le marché. À condition, toutefois, qu’elle soit affichée au bon prix. »
À Valmont, commune pourtant recherchée, la conseillère en immobilier se souvient de cette petite maison de 100 m² qui a mis plusieurs mois à se vendre. « C’était le bien pour lequel on avait le plus d’appels. Tous les jours, les gens venaient se renseigner sur le pavillon. Moins de 100 000 € pour une petite maison de 4 pièces bâtie sur un terrain de 7 ares. Mais elle ne comptait que deux chambres. Or, les couples en recherchent le plus souvent trois. Elle s’est finalement vendue. »
Lachambre tire également son épingle du jeu. Avec moins de 1 000 habitants, la petite commune qui offre, depuis mai 2014, le haut débit grâce à la fibre optique, présente de nombreux avantages. Dont le fait d’être à dix minutes en voiture de Saint-Avold.
De quoi satisfaire ceux qui travaillent dans le secteur proche. « Nous attaquons la troisième tranche du lotissement des Hauts d’Alesia. Nous proposions vingt lots à la vente. Les deux tiers sont déjà réservés », précise la professionnelle.
A contrario, Carling et L’Hôpital souffrent de leur proximité avec la plateforme chimique de Saint-Avold. La vue sur les grosses cheminées d’Emile-Huchet représente un important frein à l’achat. « Pourtant, les communes bénéficient de toutes les commodités. Mais les gens sont de plus en plus attentifs à l’environnement. Quand on a des biens à vendre dans ce coin-là, c’est un peu plus compliqué qu’ailleurs. »
Le budget reste aussi l’une des principales préoccupations des potentiels acheteurs. Car si les taux d’intérêt particulièrement bas ont permis aux ménages les plus modestes d’accéder à la propriété ces derniers mois, les familles gardent néanmoins le nez dans leur porte-monnaie. Le but ultime est certes de devenir propriétaire, mais en aucun cas de se surendetter à outrance.
« En moyenne, il faut compter entre 150 000 et 200 000 € pour une petite maison de 100 m² environ. »
Mais là encore, ce n’est pas une science exacte car tout dépend de l’état du bien. Et, une fois de plus, on revient à l’emplacement. « Nous étions chargés de vendre une maison au quartier La Carrière. Un beau pavillon, 97 m² en plain-pied mais avec un sous-sol aménagé, trois chambres et un petit jardin. Aucuns travaux à prévoir. On avait entre 5 et 6 appels par jour, mais dès qu’on disait où elle était située, les gens n’étaient plus intéressés. Au final, elle est quand même vite partie. Mais cette même maison ailleurs, au Langacker par exemple, serait partie 40 000 € plus cher. »

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