l’essentiel Comme partout en France, la réforme annoncée des lycées professionnels a du mal à passer. À Figeac, ce mardi a été marqué par une forte mobilisation des enseignants du lycée professionnel Champollion mais également du lycée professionnel de Jeanne d'Arc.
Prévue de longue date, la grève des professeurs du lycée professionnel a fortement mobilisé ce mardi à Figeac. La quasi-totalité des enseignants du lycée Champollion ont suivi ce mouvement national de contestation contre le projet de réforme de l’enseignement professionnel. « Notre mobilisation aujourd’hui est destinée à alerter sur cette réforme floue qui risque de casser les lycées professionnels. C’est une bombe à court terme : la fin du lycée pro à court terme » dénonce Gwénael Auque, professeure de lettres et anglais. À ses côtés, ses collègues partagent ses inquiétudes. « On sent une vraie menace. On nous annonce 8 000 à 10 000 suppressions de postes d’enseignants. On se pose des questions sur l’avenir de nos jeunes » précise Jean-Marc Valery, professeur de maths et de sciences physiques.
Le plan national envisagé dès la rentrée prochaine fait craindre des fermetures de sections, voire de lycées professionnels. Plusieurs points cristallisent le mécontentement des équipes pédagogiques, notamment l’augmentation de 50 % du nombre de semaines de stages en entreprises tout comme le redéploiement des cartes de formation en fonction des bassins économiques. « On se calque sur le modèle de l’apprentissage. Les jeunes seront obligés de faire des choix par défaut ou de partir de certaines régions » pointent du doigt les professeurs qui déplorent la mise en œuvre « sans concertation » d’une 3e réforme en seulement dix ans.

A Jeanne d'Arc, la quasi-totalité des enseignants du lycée professionnel a fait grève ce mardi.
A Jeanne d'Arc, la quasi-totalité des enseignants du lycée professionnel a fait grève ce mardi. DR

Un peu plus loin à Figeac, les enseignants du lycée professionnel Jeanne d’Arc ont également choisi de faire une journée de grève ce mardi. La quasi-totalité des enseignants s’est mobilisée, dont une délégation est partie en représentation au rectorat à Toulouse afin de témoigner de l’inquiétude générale pour les emplois, mais pas seulement…
Dans un communiqué, ils expliquent les raisons de cette forte mobilisation contre cette nouvelle réforme des lycées professionnels. "De celle-ci découlerait entre autres, une augmentation du nombre de semaines de stage en entreprise au détriment de l’ensemble des matières dispensées dans nos lycées. La nouvelle ventilation des heures d’enseignement engendrerait des inégalités de territoire en ce qui concerne l’offre de formation.
À l’heure actuelle, notre lycée professionnel compte 90 élèves provenant pour la plupart des communes proches. Notre établissement répond donc à un besoin de ces jeunes de bénéficier de formations professionnelles de proximité et permet de maintenir un dynamisme local. Dans un contexte rural, le fonctionnement proposé, proche de l’apprentissage, n’est pas un modèle envisageable à long terme, notamment à cause des difficultés déjà existantes à trouver des lieux d’accueil pour nos stagiaires. Cette réforme voulue par le gouvernement actuel conduirait à la mort du lycée professionnel et de son panel de formations tel qu’il est aujourd’hui.
Enseignants, parents, élèves, nous devons tous nous mobiliser face à cette réforme qui met directement en danger l’avenir du lycée professionnel et restreint la possibilité d’accéder à un enseignement local de qualité ! Sur nos territoires ruraux, après les déserts médicaux, des déserts de lycées pros !"
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"On se calque sur le modèle de l’apprentissage."
Ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée. L'apprentissage est pour bien des jeunes la planche de salut quand le LP ne s'est pas révélé en mesure de les faire réussir.
N'oublions pas que c'est le terrain de l'entreprise qui sauve bien des jeunes en déshérence qui ne supportent plus l'enseignement traditionnel. Alors augmenter le temps en entreprise serait certainement salutaire pour nombre d'entre eux.
Les difficultés de l'enseignement professionnel ne datent pas d'aujourd'hui.
Dans les années 60 au lycée Champollion, un professeur, dont une rue porte son nom à Figeac, lors de cours communs à plusieurs sections, demandaient aux élèves "pro" de s'asseoir au fond de la salle car ils sentaient l'huile. Il s'agissait du lubrifiant employé sur les machines-outils pour fabriquer certaines pièces.

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