Quelque 40 personnes se sont réunies dans les locaux de SupAgro, à Florac-Trois-Rivières.
C’est une première dans la région. Chercheurs en économie et personnes intéressées par la question des Monnaies locales complémentaires (MLC), se sont rencontrés pour un colloque organisé par l’aïga, MLC des Cévennes, dans un amphithéâtre du campus de l’Institut agro, à Florac-Trois-Rivières. Une quarantaine de personnes ont assisté à des conférences de professionnels de l’économie.
Olivier Vallée, économiste et politiste, a débuté la journée en clarifiant le fonctionnement de l’économie mondiale, ainsi que ses limites quant au contexte actuel. Le public a ensuite eu l’opportunité de poser des questions pour approfondir la présentation. Puis, Marie Fare, maître de conférences en sciences économiques, a détaillé le bilan d’une enquête nationale effectuée en 2019 sur les MLC. L’après-midi, les exposés et les échanges se sont poursuivis.
Cette journée intervient dans un contexte politico-social en crise, d’où le questionnement qui a animé ce colloque : "Les monnaies locales comme instrument de réponse aux crises environnementales, économiques et sociales ?" Le développement des MLC semble être un moyen efficace de redynamiser les échanges sur un territoire défini. "La France a lancé les monnaies locales en 2010, exprime Marie Fare. Elles visent des objectifs de transitions monétaires, afin de rendre les économies locales plus responsables."
Parmi les plus importants, il y a le vœu de territorialiser les activités (mise en réseau des acteurs locaux), dynamiser les échanges, et transformer les représentations sociales, les pratiques et le mode de vie. Trois potentialités, donc, qui se rejoignent et qui doivent permettre aux habitants d’acheter davantage local, auprès de commerçants partenaires.
Depuis la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’Économie sociale et solidaire (ESS), pas moins de 80 MLC ont vu le jour dans toute la France. 37.5 % des communes sont concernées.
Monnaie locale des Cévennes, l’aïga à une valeur de 1 €. L’acheteur peut convertir son argent en aïga auprès d’un des quinze bureaux d’échange du territoire. Dès lors, il peut utiliser sa monnaie locale auprès de commerçants ou de fournisseurs qui l’accepte.
"Le but est de favoriser les commerces au niveau local, explique Thierry Olivier, membre du cercle de gestion de l’aïga depuis 2018. On cherche à développer et pérenniser cette monnaie qui existe depuis 2019. La journée vise à repenser son usage, notamment face à l’inflation."
Ainsi, depuis son apparition, l’aïga rassemble 800 utilisateurs et 170 commerçants. "Nous aimerions engager des partenariats avec des collectivités locales et territoriales telles que les cinémas ou les centres sociaux", confie Thierry Olivier.
Cibler des établissements dynamiques du territoire pour habituer les gens à utiliser l’aïga, c’est ce que souhaite l’association Cévennes en transition, gérante de la monnaie locale.
"Les banques se font tirer les oreilles si elles n’équipent pas une commune de distributeurs automatiques de billets (DAB), affirme Thierry Olivier. Si ce n’est pas rentable, elles n’en fournissent pas."
Alors, pour des communes reculées et ne disposant pas de DAB, il peut être intéressant de fonctionner avec des aïgas. "Pour cela, il faut trouver un commerçant qui accepte d’avoir le rôle de bureau d’échange, continue-t-il. Cette solution serait bénéfique, d’une part, pour éviter aux habitants de faire de la route pour retirer de l’argent. D’autre part, quand les gens vont retirer dans une ville, ils ont tendance à y faire leurs courses en même temps. Du coup, cela ne favorise pas l’économie locale."
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