La Haute-Garonne, malgré une présence relativement importante de médecins et d'établissements hospitaliers, n'échappe pas aux difficultés d'accès aux soins des patients. Et c'est en dehors des heures d'ouverture des cabinets médicaux que la situation se tend avec un flux d'activité encore trop dirigé vers les urgences.
Comment fluidifier les accès, désengorger les urgences dont l'activité ne cesse d'augmenter depuis plusieurs années ? L'information à la population a été le premier ressort et il continue à être utilisé. Mais éduquer les patients, en les incitant à ne pas attendre que leur pathologie s'aggrave pour consulter un médecin proche de chez eux ou, au contraire, en leur demandant d'attendre parfois qu'un cabinet médical soit ouvert, ne suffit pas. On le sait, la démographie médicale est défavorable et la situation va rester compliquée encore une dizaine d'années, le temps de former davantage de professionnels.
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Depuis la fin de l'année 2021, les équipes de Haute-Garonne de l'Agence régionale de santé (ARS Occitanie) travaillent avec le Conseil départemental de l'ordre des médecins (CDOM 31) sur le nouveau cahier des charges de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) dont la publication est prévue pour le premier trimestre 2023. Il s'agit de l'organisation médicale permettant de répondre aux besoins de la population en dehors des heures habituelles d'ouverture des cabinets médicaux. "Notre volonté est d'agir en amont, d'expérimenter des organisations et de revoir le maillage territorial. Les médecins ont travaillé à redéfinir les secteurs de gardes pour qu'ils se rapprochent des zones de couverture des Communuautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS)", explique Thierry Cardouat, directeur départemental Haute-Garonne de l'ARS Occitanie.
Ainsi, en Haute-Garonne, le nombre de secteurs de gardes est passé de 32 à 19. Il s'appuie actuellement sur huit Maisons médicales de garde. Les deux de Toulouse (Cité de la santé à l'hôpital La Grave ; La Faourette) et celle de Saint-Gaudens étaient déjà ouvertes en 2021. Depuis cette année 2022, il faut y ajouter les maisons médicales de garde de la Saudrune (Frouzins), Peyssies, Lespinasse, Colomiers (clinique des Pyrénées) et Villefranche-de-Lauragais (centre de santé de la clinique Monié). Les patients ne peuvent s’y rendre directement, ils doivent passer par un appel téléphonique au 39 66 ou au 15 où des médecins les orientent. À Toulouse, l'offre est complétée par deux lignes de garde de l'association SOS Médecins.
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Au début de l'année 2023, cinq autres sites ouvriront à Gragnague, Lagardelle-sur-Lèze, Cornebarrieu, Saint-Orens et Balma pour porter à 13 le nombre de maisons médicales de garde en Haute-Garonne. Une quatorzième, très attendue, doit ouvrir dans l'enceinte de l'hôpital Purpan à Toulouse. Les locaux, de 200 m2, situés à l'arrière de l'Hôpital des enfants (CHU de Toulouse), sont prêts depuis le mois de février 2022. Mais sans médecins pour les gardes, la maison médicale n'a toujours pas ouvert. "C'est un travail de fond que nous menons avec le président du Conseil de l'ordre des médecins de Haute-Garonne. L'ouverture est actée pour avant la fin de l'année 2022", glisse Thierry Cardouat. Le site est très attendu, notamment par les pédiatres de l'Hôpital des enfants, où l'activité aux urgences reste très forte alors que l'épidémie de bronchiolite débute à peine. "Les effectifs médicaux sont encore trop justes aux urgences, mon équipe est épuisée depuis l'hiver dernier. Nous aurions besoin de l'aide de médecins libéraux, pédiatres ou généralistes, pour prendre des lignes de garde" expliquait en début de semaine le Pr Isabelle Claudet, cheffe des urgences pédiatriques et du pôle Enfants au CHU de Toulouse.
Si vous avez besoin de consulter, n'attendez pas et essayez d'abord de contacter votre médecin traitant ou le pédiatre de votre enfant si vous en avez un.
En dehors des heures d'ouverture des cabinets médicaux, la nuit à partir de 20 heures, le week-end et les jours fériés, le bon réflexe est toujours de téléphoner avant de se déplacer. Composez le 39 66 où la réponse médicale est assurée par des médecins généralistes libéraux en coordination avec les urgentistes du SAMU (allo 15). Des conseils pourront vous être fournis ainsi que des propositions de rendez-vous dans une des 8 maisons médicales de garde en fonctionnement en Haute-Garonne où l'accès ne se fait pas directement.
À Toulouse et dans l'agglomération proche vous pouvez également contacter SOS Médecins, Tel. 05 61 33 00 00
Pour les urgences vitales, composez le 15.
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Mais ils comptent les faire tourner comment ces maisons médicales s'il n'y a pas assez de toubib pour assurer le quotidien ? Ils vont les sortir d'où ? ils vont leur promettre la lune pour les attirer dans ces Algeco ?
Vous avez bien raison de vous poser cette question, et nous sommes certainement nombreux à nous la poser ! La preuve, la maison médicale terminée depuis février dernier à Purpan n'est toujours pas ouverte faute de médecins.
Restons positifs !!!!
Le 3966 à se souvenir..Merci pour ce N°
La vrai question : pourquoi avoir attendu une telle crise sans penser former plus de médecins ? en 1970 quand je suis arrivée à Toulouse les jeunes médecins se plaignaient de ne pas avoir suffisamment de patients et donc de ne pas gagner correctement leur vie. Réponse de l'Ordre des médecins numéro clausus limitant le nombre de médecins. Bravo! sans compter qu’aujourd’hui les médecins n'assurent plus les gardes du samedis et dimanches ainsi que la nuit, que la population dans certaines zones augmente et qu'il faut bien reconnaitre que nous souhaitons être mieux pris en charge. Alors la réponse est simple : plus de médecins et si besoin faire appel à de jeunes diplômés venus de l'étranger.