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D’importants dispositifs de sécurité sont mis en place dans de nombreuses villes de ces trois pays.
Correspondante à Bruxelles
La potion est amère pour la Belgique. Non seulement les Diables rouges ont été éliminés de la Coupe du monde avant les 8es de finale mais le pays – dans lequel vit une importante communauté marocaine – doit en plus se préparer aux éventuels débordements et exactions consécutifs aux succès des Lions de l’Atlas, l’équipe marocaine.
Des dispositifs de sécurité sont encore prévus ce mardi alors que le Maroc et l’Espagne s’affrontent en huitième de finale dans l’après-midi (16h). Objectif : éviter que les scènes de guérilla urbaine qu’ont connu Bruxelles, Anvers et Liège le dimanche 27 novembre -avant même la fin du match Belgique-Maroc– ne se reproduisent. «Le football devrait être une fête. La violence est inappropriée dans de telles circonstances», avait alors déploré le premier ministre, Alexander De Croo. Pour la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, le problème dépasse le cadre du football. « Comment devrions-nous traiter les personnes qui ne veulent pas s’inscrire dans notre société?» s’interrogeait-elle au lendemain des émeutes.
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Bien sûr, les autorités belges ne sont pas bavardes sur les moyens mobilisés ce mardi. « La première règle est de ne pas communiquer sur les mesures», balaie-t-on au centre national de crise, la cellule fédérale qui pourrait être appelée à prendre la main si les débordements venaient à se multiplier dans le pays. Pour l’heure, ce sont les polices locales qui sont censées s’organiser avec le renfort de la police fédérale. À Bruxelles, les opérations seront pilotées depuis le centre de crise régionale. Et sur le terrain, des policiers en civil et en uniforme, ainsi que des canons à eaux seront disposés et prêts à intervenir, notamment dans les boulevards du centre-ville du quartier Lemonnier où les supporters –ainsi que les casseurs- ont coutume d’affluer. L’objectif est notamment de protéger «Les plaisirs d’hiver», l’important marché de Noël de la capitale belge.
Des membres de la communauté marocaine ont appelé au calme et devraient, comme il l’avait fait jeudi dernier après le match Maroc-Canada, venir sur place pour calmer les esprits échauffés par la victoire ou l’échec. La police d’Anvers n’est guère plus loquace sur le dispositif prévu. « Nous analysons tous les messages sur les réseaux sociaux. Les policiers seront visibles et invisibles », indiquait-on lundi soir. « Un dispositif de sécurité est effectivement prévu. Ceci étant, jeudi dernier, aucun incident n’a été déploré », explique un porte-parole de la police de Liège, où un commissariat avait été attaqué le 27 novembre.
Il n’y a pas qu’en Belgique que les policiers sont en alerte. Aux Pays-Bas, des dispositifs de sécurité sont prévus à La Haye, Amsterdam et Rotterdam. Le 27 novembre, ces villes avaient été le théâtre de violences. À Amsterdam, un canon à eau prêté par la police allemande sera prêt à être actionné, les canons à eau néerlandais étant tous hors service actuellement. À La Haye, des lettres ont été adressées à certains « supporters » pour les informer qu’il pourrait, à l’avenir, être interdits de se rendre dans certaines zones.
Alors que les relations diplomatiques sont tendues entre l’Espagne et le Maroc, les autorités espagnoles sont en alerte. Elles redoutent de connaître les mêmes débordements que ceux qui avaient eu lieu à Bruxelles fin novembre, lorsque la Belgique avait affronté le Maroc. La police nationale a pris les devants, demandant à toutes les provinces du pays d’estimer le nombre de Marocains vivant sur place et de faire savoir si le renfort des unités antiémeutes était nécessaire. Des dispositifs spéciaux sont prévus dans plusieurs villes, notamment à Madrid, Murcie, Almeria et Valence. La Fédération espagnole des entités religieuses islamiques a appelé la communauté musulmane à appliquer « les mœurs de l’islam, parmi lesquelles se trouvent le respect et la tolérance ». Le consulat général du Maroc à Almeria a envoyé un communiqué à l’ensemble des associations de la communauté marocaine, demandant à tous de «faire preuve d’esprit sportif et de savoir-vivre basé sur un comportement respectueux en cas de victoire ou de défaite ».
Ce n’était pas le bon endroit pour moi
S’ils sont réels, les risques liés à de telles manifestations semblent échapper à certains joueurs. Achraf Hakimi, qui a choisi les Lions de l’Atlas et non l’équipe d’Espagne, pays où il est né et a grandi, a eu ces mots dans une longue interview au journal espagnol Marca. «Je suis allé faire un essai dans l’équipe nationale espagnole », a-t-il expliqué. « Ce n’était pas le bon endroit pour moi, je ne me sentais pas chez moi. Ce n’était pas ce que j’avais appris et vécu chez moi, à savoir la culture arabe, le fait d’être marocain. »
À VOIR AUSSI – Coupe du Monde: des violences éclatent à Bruxelles après la défaite de la Belgique contre le Maroc
Axolotl
le
C marrant parce que, après la victoire des Français contre les polonais, il ne me semble pas que les communautés Francophones encore presentes en Algérie, au Maroc ou en Tunisie, aient manifesté le moins du monde dans ces beaux Pays …on se demande pourquoi non ?
Axolotl
le
Ils sont chez eux .
PauldeTarse
le
Eh bon les commentateurs du Fig. Calmos, ce n’ est que du foot. Le 18.12 c’ est fini avec une 3e étoile pour les Bleus . Feed from desire !!!
LE SCAN SPORT – Sur la pelouse après le sacre argentin, Lionel Messi a brandi une copie du trophée méticuleusement fabriqué par deux supporters.
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Maroc-Espagne : la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne redoutent des débordements après le 8e de finale
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