Un point avec le président du Medef Ouest Hérault après l’assemblée du syndicat.
Comment se porte le syndicat patronal sur ce territoire ?
Nous comptons 437 membres. Avec environ 35 adhérents de plus depuis le début de l’année. Et une forte hausse de la présence des femmes cheffes d’entreprise. Il y avait en effet 11 % de femmes quand je suis arrivé (il y a 1 an et demi NDLR) et il y en a 22 % aujourd’hui.
La moyenne nationale est de 25 % de femmes cheffes d’entreprise. L’objectif est donc d’atteindre ce chiffre pour être représentatif. Le Medef Ouest Hérault est le 4e d’Occitanie, le 25e national. Pour un territoire comme celui de Béziers, ce n’est pas rien. Le Biterrois a une vie syndicale patronale intense. C’est une sous-préfecture qui est en plein développement économique et qui a un souhait d’émancipation.
Quel message souhaitez-vous porter ? Quelle est la priorité du moment ?
J’ai assuré la continuité du travail de mes prédécesseurs. Maintenant, on passe à autre chose. Mon fil conducteur, sur le mandat qui dure trois ans, c’est la valeur travail. Je n’ai de leçon à donner à personne mais je voudrais mener une vraie réflexion sur la valeur travail.
Côté événement, on organise une soirée thématique le 1er décembre avec Action logement qui finance notamment des logements sociaux pour nos salariés. C’est un outil fabuleux qui permet d’améliorer le pouvoir d’achat…
On est aussi plein d’espoir sur le projet territorial pour le renouveau de Béziers et l’avènement de Genvia
Que répondez-vous aux salariés dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat justement ?
On rentre dans un cycle d’inflation qui va durer. Il y a des augmentations prévues en janvier, ils ont simplement demandé trois mois d’avance. Mais ces hausses de salaires vont générer un nouveau cycle d’inflation encore plus fort car dans l’inflation, il y a aussi la masse salariale. Ce qui va amener vers une crise majeure avec des baisses des marges des entreprises.
Le remboursement des prêts garantis par l’État (PGE) va amener des dépôts de bilan et des destructions d’emploi. C’est une bombe à retardement. 2023 va être dure pour les entreprises, dure mais pas insurmontable. Mieux vaut prévenir que guérir. Soyons vigilants et solidaires.
Comment vont les patrons de l’Ouest Hérault ?
Ils sont fatigués, comme tout le monde, de l’enchaînement des crises, ils ont gagné en maturité, comme tout le monde. Car on a prouvé notre résilience face à l’enchaînement des crises. Et on est inquiet, forcément, par rapport au ralentissement de la consommation et l’inflation. Mais on est aussi plein d’espoir sur le projet territorial pour le renouveau de Béziers et l’avènement de Genvia.
Il faut faire envie, il faut ressusciter des vocations, dès le plus jeune âge
Sur la réindustrialisation, vous semblez avoir beaucoup à dire…
D’abord, je salue l’effort de réflexion mené sur l’Ouest Hérault, conjointement avec l’État et les deux Agglos, la Domitienne et Béziers, qui va permettre le développement de Genvia (projet industriel majeur sur la filière de l’hydrogène vert déployé sur le site de la Cameron NDLR) et des PME locales.
Il faut des énergies compétitives et souveraines pour réindustrialiser la France et cela passe par les énergies renouvelables et le nucléaire. La priorité pour la planète, c’est la décarbonation. Et le nucléaire est décarboné… Il faut aussi travailler sur les vocations industrielles et aller contre les idées reçues.
Car derrière les machines, il y a des hommes, les métiers ont évolué. On doit créer des formations proches du territoire industriel. Béziers a besoin de ces filières sur le territoire. Et il faut que ce soit des endroits attrayants, jolis. Les problèmes de recrutement se gèrent dès la formation. Il faut faire envie, il faut ressusciter des vocations, dès le plus jeune âge. À Béziers, on porte l’idée de ce que sera l’industrie du futur avec Genvia.
L’automatisation, l’intelligence artificielle sont une vraie chance pour l’industrie et ces avancées créent des emplois plus qualifiés, mieux payés. Il y a de l’emploi, de l’avenir, dans ces métiers-là.
Matthieu Ourliac veut exprimer un "coup de gueule" sur "le paradoxe de la réindustrialisation de la France." Il développe : "Il y a un vrai souhait de réindustrialiser. Et à Béziers d’ailleurs, on assume enfin notre territoire industriel avec l’avènement de Genvia. Tout cela est une bonne nouvelle pour la balance commerciale, l’emploi, l’équilibre budgétaire et la souveraineté. Mais on ne va pas au bout pour se donner les moyens de réussir cette réindustrialisation. Car ce qu’il faut, c’est assumer la réouverture des mines pour la maîtrise des filières."
Objectif, selon lui : "S’assurer la souveraineté de la ressource en minerais utilisée pour faire des moteurs électriques par exemple. La transition écologique se fera parce qu’on sera partiellement souverain sur l’approvisionnement en matériaux."
720000 €
Cette jolie maison pleine de charme est idéalement située sur la commune de[…]J’ai déjà un compte
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L'avenir de Genvia n'est pas avec le nucléaire même si le CEA avait conçu les électrolyseurs haute température pour donner plus d'utilité énergétique à des centrales qui gaspillent en général comme les centrales à charbon, fuel ou gaz, environ les 2/3 de l'énergie utilisée faute d'utilisation de leur chaleur. Mais pour produire de l'hydrogène "vert" il faudrait avoir résolu le problème des déchets nucléaires millénaires qui s'accumulent, et donc si l'on veut pouvoir stocker de l'hydrogène beaucoup plus propre il faut combiner à de grosses consommations d'électricité hydraulique, éolienne notamment marine, photovoltaïque ou géothermique une haute température actuellement très sous utilisée comme celle des cimenteries ou des aciéries… C'est pourquoi en excluant que Genvia serve d'alibi à de nouveaux EPR ou à des reacteurs nouvelle génération, je suggère publiquement que la première génération des électrolyseurs Genvia soit utilisée à Port-la-Nouvelle où doivent être installés les équipements de récupération de l'électricité des deux premières grandes afermes éoliennes lancées sur la Méditerranée occitano-catalane et où la grande cimenterie Lafarge cherche à améliorer sa performance énergétique ce que permettrait une récupération de ses hautes températures gâchées…

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