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Montpellier et son agglomération offrent pléthore de nouvelles constructions.
Temps de lecture : 5 min
Contrairement à l’ancien et au récent, le marché du neuf enregistre une légère hausse. Dans le détail, le prix médian se stabilise intra-muros à un niveau élevé : 3 800 E/m2 selon les notaires, atteignant une moyenne de 4 300/m2 dans le quartier Hôpitaux-Facultés et de 3 400E/m2 pour le quartier Croix-d’Argent. Dans la périphérie, il augmente de 6 % à hauteur de 3 600 E/m2. “Les tarifs devraient continuer de monter de 1 à 2 % par an de manière très rationnelle, estime Xavier Bringer, président de la Fédération des promoteurs immobiliers de Languedoc-Roussillon. Le marché est réactivé depuis le dernier trimestre 2014, avec notamment le dispositif Pinel.” Le nombre des permis de construire est reparti à la hausse depuis environ six mois.
Dans l’agglomération montpelliéraine, qui gagne chaque année 4 300 habitants, la démographie ne cesse d’enfler et l’objectif de constructions fixé par le plan local de l’habitat est de 5 000 logements par an. Une urbanisation galopante qui touche désormais la deuxième couronne, où des programmes sont prévus dans les communes de Jacou, Mauguio, Saint-Georges-d’Orques, Fabrègues, Grabels, Saint-Brès, Saint-Gély-du-Fesc… . Quant à la première couronne, elle continue de se densifier. A Castelnau-le-Lez, une quinzaine de programmes sont en cours sur l’avenue de l’Europe. A Saint-Jean-de-Védas, le neuf part autour de 3 500 E/m2.
Plus au nord, dans la commune de Juvignac, la ZAC des Constellations poursuit également ses programmes, comme cet immeuble de 61 logements en cours de construction au pied du tramway. “Entamée en septembre, la commercialisation s’accélère depuis décembre, avec une moyenne un peu au-dessous de 3 000 E/m 2 “, indique le promoteur Fabien Penchinat, directeur des programmes aux Villégiales.
Mais, à Montpellier, l’une des plus grosses zones de constructions, présentes et à venir, reste Port-Marianne. Selon la Société d’équipement de la région montpelliéraine (SERM), 800 logements ont déjà vu le jour, dont 25 % à caractère social. Destinée à devenir le nouveau centre de la ville, cette zone, qui attire à l’est des quadragénaires dynamiques et affiche des niveaux de prix élevés, est amenée à s’étirer le long de l’avenue Raymond-Dugrand (anciennement avenue de la Mer). Sur la place Pablo-Picasso, un premier îlot d’immeubles, dense et mixte, baptisé la Mantilla, sera bientôt inauguré. Conçu par l’architecte Jacques Ferrier – qui a notamment dessiné la Cité de la voile Eric-Tabarly à Lorient -, il propose près de 400 logements, dont 50 à caractère social et 50 d’accession dite “abordable” (avec un prix de vente plafonné à 2 400 E/m2 et 3 000 E/m2). “Cela s’est très bien vendu, affirme l’un des promoteurs, Jean-Christophe Rivière, directeur régional de Pragma. Sur la centaine de logements que nous avions à la commercialisation avec des prix compris entre 4 500 et 4 800E/m 2 , il n’en reste qu’une dizaine.”
En face, un deuxième programme sur l’avenue Raymond-Dugrand, le Dora- Maar, un ensemble mixte imaginé par l’architecte paysagiste Marc Lehmann avec 74 logements, est en cours de construction. Sur la place Pablo-Picasso, destinée à être “emblématique” selon la SERM, un projet de troisième îlot se dessine : celui des architectes Jean-Michel Wilmotte et du Montpelliérain Jean-Baptiste Miralles, retenus pour un ensemble de 160 logements dont 30 % d’habitat social, 5 300 m2de commerces et 4 000 m2 de bureaux.
Dans le même quartier, près du nouvel hôtel de ville, plusieurs programmes se distinguent par un positionnement haut de gamme. Ainsi, l’immeuble Koh-i-Noor, situé rive gauche, qui a reçu la pyramide d’argent de la Fédération des promoteurs immobiliers de Languedoc-Roussillon et concourt à présent pour le même prix mais à l’échelle nationale. Son architecte, le Bordelais Bernard Buhler, l’a conçu en forme de diamant avec des garde-corps en verre dichroïque, aux reflets changeant selon la lumière. “Cette matière, qu’on retrouve sur le bâtiment du Printemps à Paris ou à l’Opéra de Munich, n’avait jusque-là jamais été utilisée pour des logements”, explique-t-on chez le promoteur Kalelithos, qui a commercialisé les logements à hauteur de 5 000E/m2. Des tarifs similaires à ceux de M-A Promotion pour l’immeuble Platinium, conçu dans le même quartier sur pilotis par le cabinet d’architecture nantais Tetrarc, avec pour coordinateur Jean Nouvel. Les travaux de ces logements avec terrasses et vue sur la vasque devraient débuter en juillet.
Pour perpétuer “la tradition des Folies montpelliéraines, élégantes demeures conçues pour des aristocrates et des grands bourgeois”,la ville a par ailleurs décidé lors du précédent mandat d'”impulser la création de douze réalisations architecturales”. La première d’entre elles, Folie divine, conçue par l’architecte anglo-iranienne Farshid Moussavi, prendra place dans le quartier Port-Marianne-Jardins de la Lironde. Au menu : 37 appartements du 2 au 4-pièces, commercialisés par Dominium, et 260 m2 de commerces. C’est un peu plus au nord, dans le quartier Richter, que prendra place la deuxième Folie, baptisée l’Arbre blanc. Au terme d’un appel d’offres, la ville a choisi l’architecte japonais Sou Fujimoto, connu pour un univers poétique proposant des formes inédites, ainsi que les agences Nicolas Laisné Associés et Oxo architectures associées à Promeo et Evolis Promotion. Cent vingt logements, un restaurant, une galerie d’art et des bureaux sont prévus. Les travaux devraient débuter en juillet.
De l’autre côté de la ville, à l’ouest, deux quartiers mitoyens concentrent le gros des constructions : Ovalie, et “ses petites résidences aux larges terrasses ou loggias organisées en îlots”,selon la SERM, et les Grisettes, logements plus denses, “entre ville et campagne”,qui poursuit un rythme élevé d’environ 200 constructions par an. En périphérie de cette dernière, le promoteur Kaufman – Broad commercialise plusieurs programmes. Parmi eux : Natura Park, un immeuble de 78 logements “protégés par la pinède, tout en profitant des avantages de la ZAC comme la présence du tram”, selon Béatrice Mortier, directrice régionale de Kaufman – Broad Languedoc-Roussillon qui les commercialise entre 3 600 et 3 800 E/m2.
Dans le centre historique, les constructions sont plus rares, prenant place dans les quelques dents creuses restantes. Le programme le plus important concerne la friche de l’ancien lycée Mendès-France, avenue Georges-Clemenceau, rachetée par la SERM en 2010. D’ici à fin 2017, un ensemble mixte avec 265 logements dont 20 % à caractère social, conçu par l’architecte montpelliérain Gilles Cusy, devrait voir le jour : petits immeubles, maisons de ville et ateliers (pour artistes ou professions libérales) sont commercialisés par les promoteurs Pitch Promotion, M-A Promotion et Kaufman – Broad, autour de 4 000E/m2. Le neuf à Montpellier : un marché qui ne connaît pas la crise.
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