Cela fait maintenant trois-​quatre ans que l’éco-quartier du Ray a fleuri. Aujourd’hui, un parc, ainsi que 350 logements, remplacent ce qui était autrefois le stade du Gym. 
Des enfants qui jouent, des familles qui profitent du soleil sur les pelouses, ou encore des jeunes qui se promènent… Au Nord de la ville, l’éco-quartier du Ray a désormais pris sa place dans le paysage niçois. 
Construit à l’endroit de l’ancien stade éponyme, l’ensemble de 24.500 m² compte à présent un parc municipal, inauguré en 2020, ainsi qu’un ensemble immobilier de dix bâtiments, dévoilés un an après. Il est possible de s’y promener tout en profitant des diffé­rentes instal­la­tions, une aire de jeux pour les pitchouï notamment.
Les bâtiments de cet éco-​quartier ont rapidement suscité de l’intérêt, mais pas toujours pour les bonnes raisons… L’un d’eux a été épinglé par le compte X (ex Twitter) Lafrancemoche en février 2023, comparant sa façade extérieure à un recyclage de “palettes”.
Lors d’une consul­tation, lancée dans les colonnes de Nice-​Presse l’an passé, le bâtiment était désigné par nos lecteurs comme l’un des “plus moches et ratés” de la capitale azuréenne… Qu’en pensent les riverains, concernés au premier chef ? 
Mélisse promène son chien. “J’habite ici depuis 2021. Le principe d’un éco-​quartier m’a attiré, je trouvais ça sympa. J’aimais bien le design aussi, même si je sais que ça ne plaît pas à tout le monde”.
Et alors trois ans plus tard, cette riveraine est-​elle toujours emballée ? “Toujours autant. C’est super pratique, on a Carrefour juste en dessous, l’accès au tram ainsi qu’un parc pour se balader… Dans la cour de la résidence, on ressent vraiment les bienfaits de la verdure. En été, on a cinq degrés en moins ! C’est agréable”. 
Seul petit bémol, “les façades n’ont pas très bien pris”. Pour le moment, Mélisse est locataire. Toutefois, “je me sens tellement bien ici que je pense acheter”. 
Un peu plus loin, Patricia profite du soleil sur un banc. Habitante du quartier depuis 35 ans, elle a pu voir l’évolution des lieux, et l’arrivée de cet ensemble. “Le parc est très bien. Je viens réguliè­rement me balader. Avant, il y avait le stade, mais je n’y allais pas”. Conclusion ? “Pour moi, c’est bien mieux maintenant”.
Mélissa, connaît, elle aussi, les environs. “Je suis ici depuis vingt ans“. Concernant l’éco-quartier, “au début on râlait un peu car il y avait les travaux. Mais à présent, on est contents. On peut profiter de la nature en centre-​ville, c’est top !”.
Avec le stade, “il y avait plein de problèmes. Lors des matchs, les rues étaient fermées, les voitures se garaient n’importe où… C’était invivable. C’est beaucoup mieux aujourd’hui. On respire enfin”. 
En revanche, pour cette riveraine, les façades des immeubles “donnent l’impression de ne pas être finies (par le promoteur privé, Vinci, NDLR). Elles avaient été annoncées avec beaucoup de végétation mais on voit surtout le béton. Ça n’a jamais évolué… Même si ça ne marche pas, ils pourraient au moins peindre la façade !” 
Hélène, Thérèse et Blandine estiment que le parc est “merveilleux”. D’après elles, “c’est bien arboré, il n’y a rien à dire”. Toutefois, “les immeubles qui sont dedans sont affreux. On est assises tranquillement au milieu de la verdure puis, face à nous, il y a ces gros blocs de béton. Ce n’est pas agréable. On aimerait ne plus les voir du tout ou alors qu’ils soient décorés, repeints…“.
Ces trois amies ont également connu le stade. “Ça fait plus de 30 ans qu’on vit là. À présent, c’est peut-​être un peu moins convivial“.
Et du côté des enseignes ? Richard Bambina, président de l’association des commerçants-​artisans de Nice-​Nord et directeur du magasin Express Moto, constate que “la construction de ce complexe n’a pas changé grand chose. La clientèle est toujours la même. Ça n’a pas augmenté, ni diminué. Il y a toujours cette ambiance convi­viale, on essaie d’entretenir ce lien. Plus de familles sont présentes dans le quartier”. 
Au sujet de l’ancien stade, remplacé à l’Ouest par le rutilant Allianz Riviera, “cela a peut-​être impacté un peu plus les restau­ra­teurs. Les soirs de matchs, ils faisaient de grosses grillades. Mais dans l’ensemble, on peut dire que nous n’avons pas été bousculés”. Et c’est bien ce qu’attendent de nombreux Niçois !

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