Nîmes, dont le prix du loyer au m2 reste attractif, n’échappera pas à cette inflation.
Le prix de la location d’appartements et de maisons va probablement être revu à la hausse à Nîmes, comme partout ailleurs, après la publication par l’Insee et au Journal officiel du 15 janvier du nouvel Indice de référence des loyers.
Ce dernier affichait en fin d’année dernière une valeur de 132,62, soit une augmentation de 1,61 % par rapport à la même période en 2020. Un bond qui n’a pas été constaté depuis bien longtemps.
Conseiller juriste de l’Agence départementale d’information sur logement du Gard, François Steinmetz, nous explique pourquoi cette situation n’est finalement pas si surprenante : "L’indice mixe pas mal d’éléments qui expliquent cette tendance à l’inflation. Il suit l’évolution du coût de la vie, celui de la construction aussi. C’est donc logique et il faut s’attendre d’ailleurs à d’autres hausses de ce genre puisque l’inflation va être de 4 à 5 % dans les prochains mois."
Pour savoir quel impact cela peut avoir par mois sur le porte-monnaie du locataire, il faut ainsi multiplier le montant de loyer du parc privé (hors charges) par l’IRL de référence, soit 132,62 actuellement, et diviser le tout par l’indice du même trimestre de l’année précédente, soit le dernier de l’année 2020 (130,52 %).

Niveaux des loyers par zone.
Niveaux des loyers par zone. INFOGRAPHIE MIDI LIBRE

Il faut s’attendre à d’autres hausses de l’Indice de référence des loyers cette année
En fonction du niveau de loyers, les bailleurs peuvent pour cette période bien précise s’appuyer sur cette IRL et imposer ainsi une dizaine d’euros d’augmentation par mois. Une bonne nouvelle pour les propriétaires qui louent leur bien, eux qui vont être soumis à une hausse de la taxe foncière…
Pour le locataire, cette augmentation s’ajoute à bien d’autres appliquées à des biens de consommation. Toutefois, il faut rappeler que sur les dernières périodes, l’IRL avait stagné : "On était sur des augmentations de quelques centimes pour certains niveaux de loyers. Là, il est vrai qu’il faudra attendre un certain temps avant de sortir de la crise Covid. Les loyers ont vocation à suivre la hausse importante du coût des prix à la consommation", souligne François Steinmetz.
La hausse du loyer ne peut pas excéder l’évolution de l’IRL sur douze mois
Par ailleurs, tous les locataires ne sont pas confrontés à cette hausse de loyers puisque pour appliquer cette IRL, encore faut-il que cela concerne une résidence principale meublée ou pas. Le bailleur doit formuler par courrier (lettre recommandée avec accusé de réception) cette application de la hausse ou la prévoir dans une clause de révision figurant dans le contrat de location. "La hausse du loyer ne peut pas excéder l’évolution de l’IRL sur douze mois", précise le conseiller juriste de l’Adil du Gard avant d’ajouter : "Les hausses de loyer pas pratiquées en temps et en heure par le bailleur sont perdues par lui !"
La révision du loyer s’effectue une fois par an à la date prévue dans le bail de location ou à celle anniversaire d’entrée dans le logement, d’où la précision du juriste. Si les locataires entrent donc dans la catégorie de ceux qui connaîtront cette hausse, il faut savoir toutefois que Nîmes présente un loyer médian, tous logements confondus, inférieur à celui de ses voisins et même le plus bas de l’arc méditerranéen : 9,7 € au m² en 2020 selon l’Observatoire local des loyers de l’Adil contre 12,8 € à Montpellier et 10 € à Arles. De quoi se consoler un peu.
L’ADIL du Gard (Agence départementale d’information sur le logement du Gard) permet au grand public d’avoir accès à une information "gratuite, neutre et complète sur toutes les questions juridiques, financières ou fiscales ayant trait au logement." 
L’organisme, conventionné par le Ministère chargé du logement, regroupe les principales collectivités territoriales et la plupart des acteurs de l’immobilier. L’Adil a pour mission d’informer dans le domaine du logement, mais aussi d’accompagner la mise en œuvre des politiques publiques de l’habitat, nationales et locales. Elle s’est dotée d’un pôle d’études et d’observation, qui propose l’observatoire des loyers et l’évolution de l’habitat à l’échelle du département.
Dans sa dernière publication, l’Observatoire local des loyers a pu observer 22 % du parc privé de l’agglomération de Nîmes Métropole grâce à la participation d’une trentaine de professionnels de l’immobilier. Il a été constaté que l’agglomération se situe pour le niveau des loyers des appartements en 27e position nationale et pour les maisons au 18e rang.
Pour s’informer, un site : adil30.org ; pour les renseignements et prendre rendez-vous, contact au 04 66 21 22 23.

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