l’essentiel À 75 ans, Georgette pensait couler une retraite heureuse dans la petite maison qu’elle s’est achetée il y a plus de 20 ans au centre-ville de Pamiers. Elle explique que l’homme qui avait mené les travaux de rénovation refuse de quitter les lieux. Une enquête est ouverte.
L’histoire n’est pas simple. Georgette, 75 ans, a déposé plainte au commissariat pour contester les modalités d’occupation de sa maison du centre-ville de Pamiers, qu’elle a achetée en 1999. Selon elle, son "locataire", qui ne paie que rarement ses loyers, refuse de lui restituer son bien.
Au moment où elle acquiert ce grand T2 de 90 m2, l’Ariégeoise vit à Paris. Mais dans l’optique de couler des jours heureux dans son département natal, elle choisit une habitation située juste à côté de chez sa sœur. Très vite, à l’occasion de ses allées et venues, elle fait la connaissance d’un artisan bien connu dans la rue. Elle le sollicite alors pour mener les travaux de rénovation. On est en 2003.
À l’époque, une relation d’amitié se noue entre la propriétaire et le professionnel, dont elle assure qu’il était à la tête d’une société en bonne et due forme. Un jour, il lui propose de faire louer son logement à l’issue du chantier qui s’est achevé en "2005 ou 2006". Georgette accepte que l’artisan s’improvise agent immobilier. Pendant deux ans, elle perçoit 350 € de loyer mensuel et puis plus rien. Au fil des années, l’homme finit par habiter lui-même sur place quand ce n’est pas sa fille qui occupe les lieux. Lui assure qu’il possède un bail écrit reconduit tacitement, elle reconnaît un accord passé à l’oral qu’elle souhaite rompre.
"Je ne percevais pas toujours les loyers. Quand je lui réclamais, il pouvait m’envoyer 1 000 € pour toute une année. J’ai bien reçu ses APL, calculés sur un loyer de 300 €, pendant deux ans mais depuis fin 2019, je ne touche plus rien. Et l’intérieur de la maison n’est plus assuré depuis 2019", signale Georgette.
Fin 2020, la dame est contrainte d’aller loger chez sa nièce, en Gironde, suite à de gros problèmes de santé. En juin 2021, elle est de nouveau sur pieds, bien décidée à habiter Pamiers. "J’ai pris ma petite valise et je me suis pointée ici. Quand je suis arrivée, je lui ai dit que je voulais bien récupérer ma maison. Il a répondu qu’il y était bien mais que je pouvais dormir sur le canapé. Ça a duré six mois et j’ai fini par vouloir louer un appartement. C’est là qu’il m’a proposé de vivre chez sa sœur dans un appartement qui ressemblait plus à un garage. Il fallait payer 400 €, toujours en liquide. J’ai fini par partir de moi-même", se rappelle la septuagénaire qui est en possession du titre de propriété de sa maison.
Entre-temps, Georgette fait la connaissance d’un homme de 50 ans. Ils confient filer le parfait amour et avoir le projet de se pacser. Ce nouveau compagnon tente alors d’aider l’Ariégeoise dans ses démarches et lui propose de l’héberger. En juillet 2022, la septuagénaire adresse un recommandé à l’occupant de sa maison du centre-ville de Pamiers pour lui intimer de quitter les lieux. Puis les relations avec l’artisan-locataire se tendent. Jusqu’à ce dépôt de plainte enregistré fin août 2022.
Le couple estime être victime "d’abus de faiblesse", "d’escroquerie", de "faux et usage de faux". À la fin du mois, ils ont rendez-vous avec une avocate appaméenne et ont également pris attache avec un huissier (lire encadré). Sans oublier les alertes lancées auprès de la mairie, du directeur de la CAF et de l’Urssaf.
Georgette et son ami envisagent aussi d’en faire appel à l’unité d’accueil des victimes (UAV 09). "Il est déjà propriétaire de deux maisons, donc la trêve hivernale ne peut pas s’appliquer", glisse cette dame qui a mis son bien en vente. "Mais il refuse d’ouvrir pour les visites…"
Âgé de 69 ans et bien connu de la justice, le "locataire" a accepté de nous rencontrer. S’il reconnaît certains faits, il en conteste d’autres et parle toujours de son "amie Georgette", qu’il dit ne plus réussir à joindre sans l’intermédiaire de son compagnon. De nos échanges, l’artisan, qui a été convoqué au commissariat pour être entendu, a juste consenti à ce que l’on publie ceci : "Je respecte ma signature et je suis prêt à rencontrer la propriétaire pour pouvoir discuter des modalités de mon désengagement".
Contacté, Olivier Mouysset, procureur de la République, confirme qu’il a ouvert une enquête suite à la plainte de Georgette pour "violation de domicile". "Des investigations sont en cours. Madame a également entamé plusieurs démarches pour récupérer son bien et d’après les éléments dont je dispose, il n’y a aucun bail en bonne et due forme." Pour autant, le "locataire" n’a pas pénétré dans les lieux par voie de faits, menace ou contrainte puisque, à l’époque, il avait obtenu l’aval de la propriétaire.
En attendant de savoir quelles suites judiciaires seront données ou non à son dossier, Georgette peut encore s’appuyer sur la loi d’accélération et simplification de l’action publique (Asap), datée de 2020. Il s’agit d’une procédure d’expulsion administrative accélérée à faire valoir par les propriétaires auprès de la préfecture. Un huissier de justice peut les y aider. Cette dernière dispose d’un délai de réponse de 48 heures à compter de la réception de la demande. C’est d’ailleurs le conseil que l’enquêteur a délivré à Georgette qui avait retrouvé le moral ce jeudi soir.
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Dehors illico que les amis se manifestent et virent ces voleurs !
Les Gauchos ont Tué notre PATRIE …….Vivement la Guerre Civile que l on s explique
j'en viens à penser comme vous,m'etre battu pour voir ça…
l'extrême droite y met aussi son petit grain de sel, vous savez
Quand mme Duflot était ministre ( elle s'occupait du logement entre autre ) , une journaliste bien connue lui avait parlé des squatteurs et de l'impossibilité pour un proprio à récupérer son bien , mme Duflot s'était énervée et avait dit à cette journaliste qu'elle inventait tout et avait mis fin à l'entretien ;
.. et Taubira n'était pas loin derrière!

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