Consulter lapresse.ca
Liens utiles
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
« Mettre fin à l’investissement étranger, taxer les logements vacants et accorder encore plus de crédits d’impôt à ceux qui achètent leur première maison pourrait faire plaisir à plusieurs, mais ne permet pas de livrer ce que tous les économistes sérieux nous recommandent : construire plus de maisons », écrivent les auteurs.
Pour ceux et celles qui souhaitent un meilleur avenir, être propriétaire d’une maison a toujours été un but principal à atteindre, surtout pour la génération des millénariaux.
Mais quand on regarde les prix des maisons qui gonflent, la concurrence massive dans l’achat des maisons et l’inflation qui gruge de plus en plus notre pouvoir d’achat, ce souhait n’est plus qu’un rêve.
Nous étions très contents de voir que le logement figure au centre du budget du premier ministre libéral Justin Trudeau. Mais au lieu d’avancer de vraies réformes afin de donner à notre génération les meilleurs moyens de devenir propriétaire, nous ne voyons que des actions symboliques.
Mettre fin à l’investissement étranger, taxer les logements vacants et accorder encore plus de crédits d’impôt à ceux qui achètent leur première maison pourrait faire plaisir à plusieurs, mais ne permet pas de livrer ce que tous les économistes sérieux nous recommandent : construire plus de maisons.
Il y a assez d’argent dans le système (encore plus avec l’inflation), mais il n’y a pas assez de construction de nouvelles maisons et de condos. L’offre est limitée, la demande est en croissance.
Or, le problème au Canada n’est pas la demande pour les propriétés résidentielles. C’est l’offre. Il n’y en a pas assez pour notre population grandissante.
Au mois de février, le prix moyen d’une maison au Québec a augmenté à 474 941 $, une hausse de 18,3 % comparée à 2021. Le prix moyen des maisons vendues à Montréal est 18 % plus élevé et 12 % à Québec.
À Montréal, le prix moyen d’un appartement quatre et demie est de 1982 $, ce qui nécessite un salaire annuel de 89 000 $, tandis que le salaire moyen (avant impôt) ne représente que 56 220 $.
Comme plusieurs autres l’ont reconnu, Montréal fait bonne figure, mais nous avons encore du travail à faire.
Au niveau fédéral, Ottawa aide les gens à épargner, mais ses politiques ne sont pas axées sur l’augmentation de l’offre de logements. Le gouvernement fédéral cherche à créer un nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première maison, qui combine les aspects fiscaux d’un CELI et d’un REER, permettant aux Canadiens de mettre plus de 40 000 $ dans leur compte, de déduire l’épargne de leur revenu et de la retirer pour acheter une maison sans aucune obligation de remboursement.
Ils prévoient également doubler le crédit pour l’achat d’une première maison, qui passera de 5000 à 10 000 $. Bien que ces deux politiques améliorent l’épargne des acheteurs, si elles ne s’attaquent pas au problème de l’insuffisance chronique de l’offre, elles ne feront rien pour rendre les logements plus abordables. Au mieux, ces politiques aideront ceux qui cherchent activement à franchir la ligne d’arrivée, mais laisseront le marché immobilier inchangé.
D’autres politiques mises de l’avant par Ottawa, comme l’interdiction des offres à l’aveugle, ne font rien pour augmenter l’offre. William Strange, professeur d’analyse économique à l’Université de Toronto, explique qu’une interdiction des offres à l’aveugle ne réduirait pas les prix de manière significative et « qu’il n’y a aucune preuve économique que cela est important ». Les guerres d’offres sont un symptôme d’un marché de vendeurs extrême, et non la cause.
Le zonage d’exclusion est une politique qui vise à limiter le nombre de logements pouvant être construits sur une même propriété. Ces règles interdisent souvent les logements multifamiliaux ou fixent des exigences en matière de taille minimale des terrains. Ces restrictions finissent par limiter le nombre de logements disponibles dans une ville.
Une interdiction de ce zonage donnerait aux propriétaires plus de liberté pour construire différents types de logements et augmenterait le parc immobilier. En mettant fin au zonage d’exclusion, les grands centres urbains comme Montréal pourraient immédiatement permettre la construction d’un plus grand nombre de duplex et de petits appartements.
C’est exactement ce qui se fait à l’étranger pour lutter contre la hausse des prix.
Par exemple, l’Oregon a récemment adopté une loi qui abolit le zonage unifamilial pour toutes les communautés de plus de 10 000 habitants. Les propriétaires pourront ainsi construire différents types de logements, s’ils le souhaitent, ce qui augmentera considérablement l’offre de logements.
La Nouvelle-Zélande a entamé le processus de restructuration de ses lois de zonage dans le but d’augmenter considérablement l’offre et d’exercer une pression à la baisse sur les prix. Le Brookings Institute, situé à Washington, a décrit l’approche de la Nouvelle-Zélande en matière de logement comme un modèle idéal à suivre pour les autres pays.
Il reste beaucoup à faire si nous souhaitons devenir un tel exemple à travers le monde.
Les législateurs canadiens doivent suivre l’exemple de ceux de l’étranger, et même à Montréal, et faire de la réforme du zonage une priorité essentielle pour s’attaquer à la crise du logement.
Si notre génération souhaite le même niveau de richesse que celle de nos parents, nous aurions besoin de vraies réformes au lieu des mesurettes qui ne s’attaquent qu’aux symptômes.
La Coupe du monde de football commence le 20 novembre prochain au Qatar. Loin de l’effervescence qui accompagne habituellement l’un des évènements sportifs les plus suivis de la planète, ce sont des critiques acerbes qui se succèdent et qui remettent en question la tenue même de la compétition. Pourquoi le petit émirat du Golfe, un des pays les plus riches du monde, est-il ainsi montré du doigt ?
Dans le gouvernement qu’il vient de former, le premier ministre François Legault a placé Pascale Déry à la tête de l’enseignement supérieur et confié l’économie, l’innovation et l’énergie à Pierre Fitzgibbon. En début de mandat, ces deux ministres devraient très sérieusement s’inquiéter de la manière dont les Fonds de recherche du Québec (FRQ) tentent depuis plus d’un an de mettre au pas les universitaires, en détournant de leur fonction première les bourses destinées aux étudiants de maîtrise et de doctorat.
L’administration de Valérie Plante célèbre le premier anniversaire de son deuxième mandat à la tête de la Ville de Montréal. Dans son programme électoral, Projet Montréal souhaitait accroître les investissements dans les parcs pour créer de nouveaux parcs et terrains de jeux, en accordant la priorité aux quartiers où ils font défaut, et adopter une politique de participation et d’engagement citoyen. L’administration a pu tenir ses promesses, notamment grâce à l’appui des Montréalais et Montréalaises qui lui ont soumis des opportunités dans les quartiers.
L’auteur, ancien gardien étoile du Canadien de Montréal, s’adresse aux membres de Hockey Canada
Comme chaque mois de novembre, la grand-messe du climat qu’est la COP suit ses rites et sa liturgie. Les chefs d’État défilent pour répéter leur sermon sur l’urgence d’agir, ils renouvellent leurs vœux d’engagement de réduire de « x pour cent » leurs émissions, mais la courbe des gaz à effet de serre (GES) fléchit à peine. Au Québec, une série d’articles, citations d’experts et d’écologistes à l’appui, va répéter en chœur que le Québec ne va pas dans la bonne direction. Mais le gouvernement se donnera l’absolution parce que, pour des Nord-Américains, « on n’est pas si pire ». Bref, rien ne change.
La situation économique actuelle est telle qu’elle rend quotidien un dilemme intenable : au Québec, des parents qui attendent l’arrivée d’un enfant dans un contexte d’insécurité alimentaire sont amenés malgré eux à choisir parmi leurs enfants celui qui bénéficiera de l’apport nutritif de précieux aliments.
Contrairement aux prédictions de plusieurs sources réputées, les élections de mi-mandat aux États-Unis n’ont pas produit de « vague rouge » favorisant le Parti républicain. Au contraire, le Parti démocrate conserve le contrôle du Sénat, et même si les républicains prennent le contrôle de la Chambre des représentants, la marge sera très modeste. Le président Joe Biden s’en sort donc plutôt bien.
En réponse au texte de Mario Polèse « Trois leçons pour le Québec1 » publié le 12 novembre
Avec l’avènement des changements climatiques, les cycles météorologiques vont être grandement modifiés, par exemple une diminution des précipitations entrecoupée d’une augmentation des températures. D’autres phénomènes plus extrêmes se répercuteront à des intervalles plus rapprochés. Or, les mesures d’atténuation et d’adaptation peinent à se mettre en place.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que les cibles d’immigration seront graduellement relevées, jusqu’à atteindre 500 000 immigrants en 2025. Afin de conserver son poids démographique au sein du Canada, le Québec devrait viser 100 000 immigrants et plus, annuellement. François Legault, arguant la capacité d’intégration du Québec, au premier chef en matière de défense du français, fixe plutôt la limite à ne pas dépasser à 50 000 immigrants par année… ajoutant quelques jours plus tard que s’il devait s’agir d’immigrants maîtrisant déjà le français, il pourrait envisager de hausser ce chiffre.
Au Canada, un pays riche, les systèmes provinciaux de santé craquent de partout, de sorte qu’il faut souvent attendre des semaines, voire des mois pour avoir accès aux soins. Investir des milliards supplémentaires ne réglera pas tous les problèmes, mais ça n’en est pas moins nécessaire. Cet argent, c’est le gouvernement fédéral qui l’a. Malheureusement, Ottawa essaie de tordre le bras des provinces pour qu’elles acceptent ses conditions avant d’obtenir tout financement supplémentaire. Dans ce dossier, le gouvernement Trudeau a tort.
Au moment d’écrire ces lignes, les États-Unis sont plongés dans l’incertitude politique : quel parti contrôlera la majorité des sièges à la Chambre des représentants ? Il va sans dire que la réponse à cette question revêt une grande importance. Si le président Biden doit composer avec une Chambre contrôlée par les républicains, cela ralentira ses élans législatifs durant les deux prochaines années.
Le spectacle de la cinquième élection en Israël en moins de cinq ans serait pitoyable si ce n’était des acteurs impliqués et des conséquences du retour de Bibi Nétanyahou à la barre.
En réponse au texte de François Cardinal sur le journalisme militant, « Vous voulez changer le monde… »1, publié le 13 novembre.
Performance, tu nous tiens dans tes ficelles, tu nous affirmes que tu es le chemin, la vérité et la vie, et qu’il faudrait être fou pour ne pas vouloir de toi.
C’est motivés par nos engagements militants pour la langue française et pour la Francophonie que nous nous exprimons aujourd’hui.
Nos applications
Contact
Services
Archives
Suivez La Presse
Légal
© La Presse Inc. Tous droits réservés.
Conditions d’utilisation| Politique de confidentialité| Registre de publicité électorale| Code de conduite