Carcassonne se déplace à Soyaux/Angoulême vendredi. Dans la foulée de son premier revers de la saison à domicile, l'USC, actuelle lanterne rouge, tentera de réagir chez l’un des deux promus de Pro D2. Le manager Christian Labit sait que cette rencontre s'avère déjà capitale. Il revient également sur la difficulté de son équipe à exister en ce début de saison. Il déplore notamment des manquements dans le recrutement de l'USC.
L’analyse vidéo d’après-match conforte-t-elle vos sensations à chaud ?
Tout à fait. Je crois que nous n’arrivons pas à trouver les zones de jeu ni la manière de jouer et nous nous butons à un jeu qui n’était pas forcément demandé. Alors je ne veux pas reprocher aux joueurs d’avoir perdu du fait qu’ils n’ont pas suivi nos instructions, mais nous étions partis sur une forme de jeu bien définie et nous avons joué un peu à l’opposé. En regardant la vidéo on s’est rendu compte que l’on demande des choses et on ne s’y tient pas.
 
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Justement, qu’était-il demandé pour la réception de Massy ?
D’aller vite et de jouer dans le sens. Malheureusement, nous sommes souvent revenus à l’opposé, dans la zone la plus dense mais aussi la plus lente chez eux en fait. Alors c'est lié sûrement à des mauvaises libérations parce que dans les rucks nous n’avons peut-être pas assez fait le boulot… Il y a toujours des raisons, mais dans la généralité, nous avons vu que nous avons joué à l’opposé de ce que l’on demande. Malgré tout, à la sortie, cela se joue à des détails. Des détails qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre… Franchement, nous avons deux opportunités qui peuvent tuer le match mais nous ne les saisissons pas. Eux viennent trois fois et marquent à chaque fois.
Nous sommes au pied du mur
Tout comme cela fut le cas la saison dernière après le premier revers à domicile, une réaction s’impose. Chez un nouveau promu, est-ce le meilleur endroit ?
Je ne sais pas s’il en existe un. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, nous sommes au pied du mur, alors nous n’avons pas d'autres choix que d’aller chercher des points ailleurs. Alors paradoxalement, quand tu es dernier et que tu gagnes deux matches, tu te retrouves dans les premiers. C’est fou ce championnat. Il y a deux, trois ans, tu faisais ce début de championnat, pour remonter, ça allait être compliqué. Là, on se dit aussi que dans notre malheur, finalement nous n’avons pas non plus été décrochés au classement. Mais il faut avoir une réaction. Maintenant, le résultat dépendra de ce que nous allons vivre à Soyaux/Angoulême, le côté hostile avec le stade plein, l’enthousiasme de cette équipe chez elle, l’arbitrage à l’extérieur… Nous allons essayer de réagir avec nos moyens, encore une fois nous avons aujourd’hui des hommes en moins (Jones, Aguillon, Manchia, Jasmin).
Êtes-vous inquiet pour l’avenir ?
Je suis toujours inquiet, mais je le suis davantage quand je me rends compte qu'à tous les matches, nous avons beaucoup de joueurs qui partent à l’infirmerie et que nous n’avons pas une grande profondeur de banc, notamment derrière. C’est ça mon inquiétude. Mais elle existe depuis le début et c’est une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas rester car j’avais le sentiment que l’on ne pouvait pas exister avec cette équipe-là sans matière supplémentaire. Il me manque toujours un centre, un pilier, un talonneur, un 2e ligne, ainsi qu’un ailier. Et ce n’est pas faute d'avoir fait vœu de ces joueurs supplémentaires, mais on n’en a pas tenu compte et nous n’avons pas visiblement pu le faire. Puis le problème est que nous avons perdu à l’intersaison dix joueurs majeurs de notre équipe. On va essayer d’assumer avec les hommes que l’on a. Maintenant, ce que nous avons fait pendant cinq ans ne peut pas se rééditer éternellement.
Il me manque toujours un centre, un pilier, un talonneur, un 2e ligne, ainsi qu’un ailier
Comment appréhendez-vous cette rencontre en Charente ?
Dur, parce que c’est une équipe costaude, compliquée à manœuvrer chez elle. Elle a aussi une bonne conquête. Béziers et Vannes se sont fait remuer devant. Et derrière, ça joue bien. C’est une équipe bien équilibrée qui chez elle a à cœur de faire de bons matches car elle joue aussi sa survie. Mais nous aussi allons jouer la survie alors j’espère qu’on aura du caractère sur ce match et que l’on pourra montrer que l’on est aussi capable de savoir se déplacer et de ramener des points.
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