Le maire de Saint-Cyprien, Thierry Del Poso, vient d'adresser un courrier à ses homologues adhérents de l'Union des villes portuaires d'Occitanie (UVPO) pour les informer de soupçons de "graves irrégularités" liées à l'actuel président de l'association.
"Le nouveau directeur de notre port m'a informé de graves irrégularités qui ont été commises par son prédécesseur, l'actuel président de l'Union des villes portuaires d'Occitanie (UPVO)", révèle le maire de Saint-Cyprien dans une lettre aux membres de l'association afin de leur expliquer les raisons de son absence et celle de ses conseillers municipaux aux dernières réunions. "Malheureusement, l'UPVO est devenue une assemblée au sein de laquelle la ville de Saint-Cyprien ne peut valablement siéger en l'état. Quand bien même la présomption d'innocence doit être respectée, je me dois de rester en retrait des instances sus visées dans l'attente des suites des enquêtes et procédures".
Des anomalies "suffisamment caractérisées et graves" ont amené la commune de Saint-cyprien à déposer une première plainte voilà un mois auprès du procureur de la République de Perpignan. Elle concerne l'utilisation de moyens communaux "qui auraient été détournés par l'ancien directeur du port au profit de l'UPVO et de sa fonction de président".
Selon nos sources, l'ex chef de service du port Serge Pallares, qui a fait valoir ses droits à la retraite ce 1er mars à la demande du maire, aurait "détaché" des employés de manière habituelle depuis 10 à 15 ans  au service de l'Union des villes portuaires d'Occitanie, dont il est président jusqu'en 2026 (outre ses fonctions de président de la Fédération française des ports de plaisance depuis 21 ans). "Un mélange des genres institutionnalisé", selon le maire, qui aurait visé à faire assumer à la collectivité le financement d'un équivalent temps plein sur cinq ans utilisé pour le compte de l'UPVO. "Le port a un budget qui lui est propre et le directeur en est le responsable comme tous les cadres de services. Il est impossible de vérifier tous les jours ce qu'ils font", confie le maire de Saint-Cyprien.  "Bien entendu, je suis convaincu que les élus membres de l'UVPO ont été totalement tenus à l'écart de ces agissements, ayant été moi-même dans l'ignorance des détournements découverts, écrit-il encore aux maires. Dès lors, une grave question de confiance se pose et elle doit véritablement nous conduire à une réflexion de transparence sur la gestion de l'Union".
En outre, la municipalité de Saint-Cyprien, annonce son maire, s'apprête à dénoncer d'autres faits auprès de la justice. Ils porteraient sur les missions données à des salariés du port au profit de l'association ou de son président pour la réservation d'hôtels, des postes d'hôtesses lors de salons du nautisme, l'organisation de réunions…  De 300 à 400 ordres du genre par an auraient été comptabilisés. Les personnels auraient posé des congés pour se rendre à ces diverses manifestations (ce qui est légal), mais la pratique aurait été de déchirer au retour ces mêmes feuilles de repos. Un fonctionnement que les personnels auraient détaillé en toute bonne foi au successeur de Serge Pallares. "Il suffisait qu'il y ait une convention signée avec la mairie, précise Thierry Del Poso. Cela ne se fait pas au profit de quelques-uns et en cachette. Si le parquet ne poursuit pas, on en tirera les conséquences".
Enfin, "la plus grande surprise" porterait sur le contrat de travail de l'ex-directeur du port signé en 2005 (sous le mandat de Jacques Bouille). Un contrat de droit privé qui serait illégal pour occuper un poste à la tête d'un port municipal et gérer des deniers publics. Il aurait permis de percevoir un salaire de 10 000 €  par mois, sans compter les charges, au lieu des 5 000 € prévus dans le cadre d'un contrat de droit public. Ainsi qu'une prime de départ à la retraite de près de 100 000 €. Sur ce point, la commune réclame le remboursement des sommes "indûment perçues" sur deux ans "pour l'instant". "Là, c'est un contentieux à l'amiable, sinon on verra, conclut le maire. Le but est que l'argent public soit restitué à la commune".
 
"Je prends connaissance de ces attaques et calomnies dont je suis victime. Il y a une justice dans notre pays et je lui fais entièrement confiance", réagit Serge Pallarès, directeur du port de Saint-Cyprien de 2005 jusqu'à son départ à la retraite au mois de mars dernier. 
Thierry Del Poso accuse notamment le président de l'Union des villes portuaires d'Occitanie d'avoir profité d'un contrat de droit privé non conforme, lui permettant de percevoir un revenu mensuel de 10 000 €. Contrat signé en 2005. "Il aurait donc fallu tant de temps pour s'en rendre compte. La préfecture et la chambre régionale des comptes n'ont jamais rien relevé", se défend celui qui est également président de la Fédération française des ports de plaisance. Il est également accusé d'avoir employé du personnel du port de Saint-Cyprien pour des actions de l'UVPO.
"Tout cela est fait pour me nuire au moment où je souhaite m'engager politiquement", ajoute celui dont le nom était murmuré pour intégrer la liste de Carole Delga aux élections régionales de juin prochain. "Lorsque l'on accuse, il faut être soi-même irréprochable. Je n'écarte d'ailleurs pas l'idée de saisir à mon tour la justice", conclut Serge Pallarès qui reçoit, ce vendredi 7 mai à Canet-en-Roussillon, les insignes d'Officier du mérite maritime des mains d'Annick Girardin, ministre de la Mer. Le président de la Fédération française des ports de plaisance a reçu les insignes d'officier de la légion d'honneur en mars 2016.
 
Toute personne qui n'a pas été condamnée définitivement par une juridiction compétente est considérée comme innocente
 
 
 
 
 
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Il devrait utiliser les 1.000 euros par mois qu'il s'est octroyé (moi, ma retraite a augmenté de 0,02 euros par mois) après sa dernière élection pour s'acheter un nouveau costume. Ses fonctions de maire ont provoqué chez lui un certain embonpoint. Faut qu'il fasse gaffe de ne pas devenir comme la grenouille de la fable de "La Fontaine".
Bientôt ce sera à lui de rendre des comptes, il ne veut pas rendre le baladoir UNIQUEMENT PIETON. On s'y retrouve donc avec des vélos, vélos électriques, trottinettes, trottinettes électriques qui prennent cet endroit pour une piste ou pour une autoroute à vélos, au mépris des piétons qui s'y promènent et enfants qui y jouent. Quand il y aura un accident, ce qui ne saurait tarder, ce sera à LUI de rendre des comptes, pour défaut de prévoyance, mise en danger de la vie d'autrui, . . . Et si on attend après la municipale pour y mettre bon ordre, alors là, ! ! !
Ce n est pas la peine de vous échiner à commenter.. Il y aura bientôt un article sur le maire de St cyprien sans possibilité de commenter comme pour le maire de Barcares…

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