l’essentiel L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée à partir d’aujourd’hui.Revalorisée de 4 % grâce à l’adoption par le Parlement début août du projet de loi sur le pouvoir d’achat, elle va aussi s’accompagner d’une prime exceptionnelle pour les bénéficiaires de la prime d’activité ou de minima sociaux.
Alors que les hypermarchés ont déjà installé cartables, crayons et cahiers dans leurs rayons, le versement de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) à partir d’aujourd’hui (depuis le 2 août pour les départements de Mayotte et de La Réunion) est une bonne nouvelle pour tous les parents d’élèves, inquiets de voir l’augmentation des prix due à l’inflation. Car avec une inflation qui, en juillet selon l’Insee, affiche +6,1 % de hausse sur un an pour les prix à la consommation, la crainte d’une facture salée pour l’achat des fournitures scolaires est bien là. On s’attend ainsi à + 20 à 25 % au rayon papeterie (cahiers, copies), +30 % pour les stylos et surligneurs et + 40 % sur les calculatrices…
C’est la raison pour laquelle, le projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, adopté par le Parlement le 3 août dernier, a décidé de la revalorisation de l’ARS. Déjà augmentée de 1,8 % en avril, cette allocation, qui existe depuis 1974 et concerne actuellement quelque 3,1 millions de foyers, a ainsi été revalorisée de 4 %. Ce relèvement ne sera toutefois pas inclus dans les premiers versements qui commencent ce mardi ; le montant de la revalorisation de 4 % fera l’objet d’un second versement début septembre (pour une quinzaine d’euros environ).

L'allocation et la prime de rentréé
L'allocation et la prime de rentréé DDM

Au final, pour la rentrée 2022, le montant total de l’ARS sera de 392,05 € par enfant âgé de 6 à 10 ans, 413,69 € par enfant âgé de 11 à 14 ans et 428,02 € par enfant âgé de 15 à 18 ans. Versée directement par les caisses d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA), l’ARS est conditionnée à un plafond de ressources : 25 370 € pour un enfant, 31 225 € pour deux enfants, 37 080 € pour trois enfants et 42 935 € pour quatre enfants.
À cette ARS s’ajoute cette année une prime exceptionnelle de rentrée qui avait provoqué une vive passe d’armes au Sénat, la droite voulant initialement en exclure certains bénéficiaires de minima sociaux, avec l’adoption d’un amendement qui avait pour objectif de remplacer cette prime de rentrée exceptionnelle par une majoration de la prime d’activité. Au final, cette prime, d’un coût total de 1,1 milliard d’euros, va bénéficier aux bénéficiaires des minima sociaux et à ceux de la prime d’activité. Les 5,8 millions de personnes qui touchent le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), l’allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa), l’allocation personnalisée au logement (APL) ou une bourse étudiante ; et les 4,3 millions de Français qui touchent la prime d’activité sont éligibles à cette aide exceptionnelle. Tous recevront courant septembre 100 € en une fois plus 50 € par enfant. Cette prime étant conditionnée à l’octroi d’autres aides, son versement devrait être automatique, aucune démarche n’est ainsi à entreprendre.
Toute la question est de savoir si ces aides, évidemment précieuses pour les familles, seront suffisantes face à une inflation galopante. Fin juin, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE, première organisation de parents d’élèves) s’alarmait de voir les prix des fournitures scolaires afficher une hausse considérable. « On a évalué qu’en matière de fournitures scolaires, les prix peuvent évoluer de 10 % à 40 % », notait alors Eric Labastie, secrétaire général de la FCPE, qui relevait aussi que le prix de la cantine risquait aussi d’augmenter. Fin mai, Philippe Laurent, vice-président de l’association des maires de France (AMF), estimait que c’est « à peu près la moitié des communes qui choisiront d’augmenter les tarifs », une hausse du coût des cantines « de l’ordre de 5 à 10 %. »
Face à la hausse du prix des fournitures scolaires, les familles vont aussi faire jouer le système D pour économiser entre réutiliser du matériel de l’année passée, acheter en lot, via des bourses d’associations de parents ou sur des plateformes spécialisées sur internet. Enfin, les parents d’élèves comptent aussi sur des gestes de la grande distribution. L’enseigne de discount allemande Lidl a décidé de faire une ristourne de 20 % sur les fournitures scolaires, ce qui correspondant à la suppression de la TVA. L’idée fera-t-elle école ?
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Sur la fiche verte, la somme des 3 montants indiqué, c'est presque l'euivalent d'un mois de salaire payé au smic….

Oui, et alors? Tu veux en venir où ?

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