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Mulhouse
dim. 01/01/2023
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L’image est imprimée au fond de la rétine, telle une carte postale envoyée de la vie d’avant. On y aperçoit le bien nommé Roc de la Calme, encore enneigé. Pour mieux l’admirer, il faut traverser la route qui mène au Centre national d’entraînement en altitude (CNEA) de Font-Romeu, s’enfoncer dans la forêt, prendre de la hauteur. Alors seulement on le voit dominer la Cerdagne à 2213 mètres.
Le soleil tape fort, l’air est doux, la neige ramollit sous les pieds. À peine un craquement de branche ici ou là. On se verrait volontiers croiser le chemin d’un ours brun, mais ce n’est pas vrai, c’est juste pour le frisson. En bas, l’inquiétude, réelle celle-là, s’empare du reste du pays. La station pyrénéenne semble immunisée, comme au-dessus de tout ça. Le Covid-19 ne viendra quand même pas jusqu’ici…
Nous sommes le 11 mars et la photographie est trompeuse. Deux jours plus tard, le centre d’entraînement, le bâtiment des étudiants en STAPS (*) ainsi que le Collège et Lycée climatique et sportif attenants fermeront leurs portes , comme tous les CREPS (**) et établissements scolaires français. Une première pour ce lieu mythique en plus de 50 ans d’histoire. Même à 1850 mètres d’altitude, on n’échappe pas à la dure réalité d’une pandémie.
« J’ai calculé, j’y ai passé plus de deux ans de ma vie »
Quarante-huit heures plus tôt, rien ou presque ne pouvait laisser présager un tel scénario. Il y avait certes quelques pancartes rappelant les gestes barrières par-ci, de gros flacons de gel hydroalcoolique par-là, mais rien de bien anxiogène. Même le groupe de nageurs venus de Mulhouse, ville déjà considérée alors comme l’épicentre de l’épidémie en France , était traité comme les autres, nourri au restaurant du CNEA, logé au 7e étage de sa célèbre tour et blanchi au chlore de la piscine de 50 m avec vue sur les Pyrénées Catalanes.
À l’instar de plus de 3000 sportifs chaque année, les meilleurs éléments du Mulhouse Olympic Natation (MON) sont venus chercher là-haut ce qu’on ne trouve pas en bas : une fabrique de globules rouges à ciel ouvert par exemple. Parce que plus on s’élève, plus l’oxygène se fait rare. Et plus il est rare, plus le corps lutte pour s’adapter, surtout quand on le fait suer (lire ci-dessous). Résultat : « une impression de voler » une fois redescendu au niveau de la mer.
« Ma première fois ici, c’était en tant que nageur, en 1984, en plein été, se souvient Lionel Horter, l’entraîneur principal du MON. La piscine était encore découverte. C’était magnifique. J’ai eu un coup de cœur immédiat. Depuis, j’ai calculé, j’y ai passé plus de deux ans de ma vie. Quand on est arrivé sur place cette fois-ci, j’ai dit aux nageurs que je me sentais mieux ici qu’en stage en Thaïlande. Ils ont un peu tiqué ! L’accessibilité, le fait d’être encore en France, le cadre, le rapport qualité/prix, les installations… C’est incomparable. »
Les installations ? Un authentique dédale à l’architecture suspecte, un labyrinthe où même les ascenseurs tendent des pièges. À gauche, la piscine ; à droite, les cantines. En dessous, des dojos et des saunas cachés derrière des portes de cagibi. Au-dessus, les chambres des résidents stagiaires, cinq mètres carrés à tout casser, où un lit, une étagère et une salle de bains ont été rentrés au chausse-pied. « La première fois, je me suis dit : ‘‘C’est quoi ce placard à balais ?’’ », sourit l’un des sprinteurs du MON, Tom Hug-Dreyfus. « Si tu es grand, il faut prier pour tomber sur celles qui ont l’étagère derrière la porte et pas derrière le lit, précise son collègue Clément Bidard. Sinon tu as les pieds qui dépassent. » Une légende se forge souvent à coups de centimètres.
« En 1967, on disait de Font-Romeu que c’était l’endroit le plus ensoleillé de France, rappelle Francis Distinguin, accompagnateur de la haute performance au CNEA. Comme les Jeux Olympiques de 1968 avaient lieu à Mexico, à 2300 mètres d’altitude, c’était idéal pour les préparer. Alors l’État français y a conçu un centre capable de vivre isolé du monde extérieur, même en cas de mauvais temps. Raison pour laquelle tout est connecté ici : les équipements sportifs, les hébergements, la restauration… C’est la force du site. Ça fait un peu sous-marin, jusque dans la structure des lieux, avec ces tuyaux visibles un peu partout et, surtout, cette grande tour d’hébergement inspirée de ce que faisaient les Soviétiques. »
« C’est surtout du bouche-à-oreille, certains veulent même garder ça secret »
La référence n’est pas anodine. Des bois alentour, non loin du circuit de ski-roues où se préparait le régional de l’étape et désormais retraité Martin Fourcade, on imagine assez bien Rocky Balboa apparaître, bandana noué autour du front, au sortir d’un footing de forcené. On exagère, bien sûr. Mais Font-Romeu n’en présente pas moins les contours d’un camp retranché, au mode de vie quasi monacal, un peu coupé de tout, même de son village éponyme.
« Si les gens viennent ici, c’est pour se ressourcer, se concentrer, confirme le chargé de communication, Jean-François Corrieu. Il y a peu de contraintes, c’est un retour à la nature. Tous les athlètes ne viennent pas forcément nous réclamer leur code wifi par exemple… » « Les sportifs savent pourquoi ils sont là, renchérit Marie Agel, responsable des réservations et des stages. Il n’y a pas de télé dans les chambres. C’est un peu ‘‘métro, boulot, dodo’’. Ils ont juste à mettre les pieds sous la table et à être ‘‘focus’’. »
Pas de place pour les touristes en espadrilles, priorité est donnée au plus haut niveau. Et ce, quitte à ne pas remplir les 140 chambres de la tour. « On n’a jamais fait trop de pub, c’est surtout du bouche-à-oreille, certains veulent même garder ça secret », sourit Marie Agel. Pas simple quand on sait que depuis Mexico-68, quelque 260 athlètes sont montés sur un podium olympique l’année de leur passage dans la station…
De toute façon, « les temps ont bien changé », soupire la gardienne du temple, Christine alias « Cacahuète », 60 ans et bientôt retraitée. Derrière le comptoir de sa cafétéria, l’Agenaise devenue Catalane continue de servir boissons et friandises aux élèves des différents pôles sportifs du lycée. Mais les champions en stage, elle ne les voit « plus du tout ».
« Pour les gens d’ici, ce n’est pas l’enfer que l’on décrit parfois, mais pour ceux de passage, oui, c’est dur », observe celle qui tient son surnom de l’imposant judoka belge Robert Van de Walle , champion olympique en 1980. « Un garçon extra. Il m’avait appelée comme ça parce qu’à côté de lui, j’avais l’air d’une cacahuète… C’est resté. »
Tout comme sont restées des centaines de photos dédicacées dont elle a fait le papier peint de son petit commerce. On y voit tout ce que le sport français a fait de mieux, à commencer par quelques illustres Alsaciens, de Roxana Maracineanu à Bâbak Amir-Tahmasseb , en passant par Mehdi Baala. Des stars étrangères aussi, comme la marathonienne britannique Paula Radcliffe, qui a donné son nom à l’un des plus célèbres sentiers d’entraînement, situé un peu plus haut.
« En altitude, on en chie (sic), c’est sûr, mais c’est surtout l’éloignement qui est compliqué à vivre, reprend ‘‘Cacahuète’’. C’est pour ça que les sportifs venaient beaucoup plus à la cafétéria à l’époque, notamment le soir. Ils étaient mieux qu’à se morfondre là-haut. Mais Internet a tout tué et le sport s’est professionnalisé. Ce n’est plus celui que j’aime. »
Les nageurs mulhousiens présents ne sont pas encore de cette trempe-là, mais pour eux comme pour les autres, les smartphones et autres PC constituent en quelque sorte une bouée de sauvetage après avoir enchaîné les longueurs à haute intensité. ‘‘Cacahuète’’ ne connaît d’ailleurs quasiment aucun d’entre eux… Le jeune Guadeloupéen du MON, Roméo Boileau, se charge de trancher le débat : « Ici, il faut juste nager, manger, boire et se reposer. Si on ne respecte pas tout ça, ça peut vite se compliquer. »
« En altitude, il faut vraiment savoir ce qu’on fait, c’est un travail d’orfèvre »
Pourquoi ? Parce le sommeil et l’alimentation jouent un rôle primordial dans la capacité du corps à encaisser les charges de travail en altitude. Il n’y a qu’à jeter un œil au journal de bord que tiennent Lionel Horter et son adjoint de fils, Nicolas. Chaque matin, avant le premier entraînement, ils y couchent par écrit le poids, le rythme cardiaque et la saturation en oxygène de chacun et adaptent la séance en fonction. Rebelote au bout d’une heure, en contrôlant cette fois le taux de lactate. « Une petite piqûre dans le doigt et en 30 secondes, on est fixé, précise le coach. Je choisis trois nageurs et ça me donne grosso modo la tendance. Si besoin, on baisse l’intensité. » « Si on les voit faire un exercice trop fort, on les arrête, ajoute Nicolas Horter. Des fois, ça se joue à ça. »
« C’est un travail d’orfèvre, assure Francis Distinguin, observateur privilégié depuis sept ans qu’il œuvre à Font-Romeu. Quelqu’un qui n’a pas de culture de l’entraînement de haut niveau, il prend un risque. Parce qu’il faut vraiment savoir ce qu’on fait en altitude. Si le stress de l’organisme est trop important, il y a rupture, ce qu’on appelle le ‘‘surentraînement’’. C’est ça qui rend Font-Romeu si intéressant. Il permet de s’élever et en même temps de prendre de la profondeur. C’est l’occasion de se poser les bonnes questions en tant qu’athlète : ‘‘Que fais-je ici ? Pourquoi fais-je ça ?’’ En temps normal, il s’entraîne puis il rentre chez lui et vaque à ses occupations. »
D’occupations, ici, il n’y en a point, si ce n’est un baby-foot et une télé au rez-de-chaussée. Ou alors la gaufre du mercredi au village, attendue comme on guette l’heure d’aller chercher le pain un jour de confinement. Cette petite virée sucrée fait du bien au moral et permet de casser la routine, tout comme Font-Romeu, ses souffrances et ses privations cassent le petit confort de la plaine.
« Le côté un peu ‘‘hard’’ d’être ici et le fait que le résultat suive, ça démultiplie le plaisir, résume l’inénarrable ‘‘Cacahuète’’. La preuve, les sportifs reviennent. C’est un endroit qui marque les gens. » Surtout quand on redescend. C’est là que la dureté du séjour prend tout son sens, quand soudain tout paraît plus facile.
Malheureusement pour eux, les nageurs du MON n’ont pas eu ce bonheur-là , pas cette fois. Le coronavirus est passé par-là. Cruel épilogue que de devoir quitter précipitamment l’air pur d’en haut parce qu’il est vicié en bas… Le plaisir devrait toutefois en être décuplé au moment d’y retourner. Car demain comme après-demain, il n’y aura probablement pas de plus grande victoire que de pouvoir à nouveau respirer. Comme avant.
(*) Sciences et techniques des activités physiques et sportives. (**) Centres de ressources, d’expertise et de performance sportive.
Le discours de la méthode
Rien de tel qu’un exemple concret pour exposer les données d’un problème. « Un athlète qui court le 400 m en 45 secondes en plaine, il va le courir en 47 secondes à Font-Romeu, juste parce que les paramètres sont faussés en altitude », explique le coach du Mulhouse ON, Lionel Horter. La raison est simple : plus on prend de la hauteur, plus l’oxygène se fait rare.
« Il y a pourtant 21 % d’oxygène dans l’air, où qu’on soit, précise Francis Distinguin, accompagnateur de la haute performance au CNEA. Mais ici, à 1850 m, la pression atmosphérique est moins importante et l’air arrive moins facilement aux alvéoles pulmonaires. Cette situation stresse l’organisme, qui se retrouve en situation d’hypoxie. Le corps va alors se sentir obligé de fabriquer des globules rouges, qui transportent l’oxygène vers les muscles. On parle alors de polyglobulie. » « C’est pour ça qu’à Font-Romeu, on vient avant tout pour travailler l’endurance, où le mode d’alimentation de l’effort, c’est l’oxygène, complète Lionel Horter. Si tu ne viens pas pour ça, ça devient dangereux. »
Pour que la polyglobulie porte ses fruits, un séjour de trois semaines est conseillé. Car ce n’est pas seulement à l’entraînement que l’hypoxie fait son œuvre, c’est aussi la nuit, quand tout le processus décrit précédemment conduit à la production naturelle d’érythropoïétine, la fameuse EPO. « Grâce à tout ça, on arrive en fin de stage à nager à des vitesses égales ou supérieures à ce qu’on fait en plaine, avec pourtant moins d’oxygène, souligne le coach principal du MON. C’est extrêmement positif. Les bénéfices durent entre trois et quatre semaines. Les gens qui trichent ne font pas ce travail, ou alors font les deux, ou alors se servent de l’altitude comme alibi pour cacher les bénéfices d’une prise d’EPO. »
Au début de sa carrière d’entraîneur, il y a près de 30 ans, Lionel Horter avoue qu’il ne savait pas toujours ce qu’il faisait. Mais à force de travail et de résultats – Roxana Maracineanu, Amaury Leveaux, Nicolas Rostoucher ou Aurore Mongel sont tous passés avec lui par Font-Romeu -, la méthode a pris une belle épaisseur. « Mais il n’y a pas de vérité, il faut faire très attention, tempère-t-il. Des dégâts collatéraux sont possibles si le travail anaérobie (Ndlr : sans oxygène, de type sprint) est trop important. C’est pourquoi l’intensité de mes séances ici est moindre qu’à Mulhouse, avec 10 à 12 km par jour. Mais une fois arrivés en bas, les nageurs ont trois poumons, vraiment. »
Ces derniers auraient dû en faire la démonstration lors des championnats de France Élite, initialement prévus du 14 au 19 avril, à Chartres. Comme pour tout le reste, c’est partie remise.
F.R.
La phrase
« Ici, c’est comme si on nageait avec un lest et qu’on l’enlève quand on redescend en plaine. Au début, j’étais essoufflé pour des choses que j’aurais faites ‘‘easy’’ à Mulhouse. »
Du sprinteur du Mulhouse ON, Tom Hug-Dreyfus (18 ans), nage entre 10 et 12 km par jour quand il est en stage à Font-Romeu.
En chiffres : 17000
C’est, en euros, le budget total d’un stage de trois semaines à Font-Romeu pour une quinzaine d’éléments du Mulhouse Olympic Natation, nageurs et entraîneurs. Le coût par personne et par jour est de 55 euros en pension complète avec accès à tous les équipements sportifs et médicaux. À titre de comparaison, le MON a déboursé 22 000 euros pour aller dix jours en stage en Thaïlande en janvier. « Font-Romeu, ça défie toute concurrence », assure le coach Lionel Horter.
Le discours de la méthode
Rien de tel qu’un exemple concret pour exposer les données d’un problème. « Un athlète qui court le 400 m en 45 secondes en plaine, il va le courir en 47 secondes à Font-Romeu, juste parce que les paramètres sont faussés en altitude », explique le coach du Mulhouse ON, Lionel Horter. La raison est simple : plus on prend de la hauteur, plus l’oxygène se fait rare.
« Il y a pourtant 21 % d’oxygène dans l’air, où qu’on soit, précise Francis Distinguin, accompagnateur de la haute performance au CNEA. Mais ici, à 1850 m, la pression atmosphérique est moins importante et l’air arrive moins facilement aux alvéoles pulmonaires. Cette situation stresse l’organisme, qui se retrouve en situation d’hypoxie. Le corps va alors se sentir obligé de fabriquer des globules rouges, qui transportent l’oxygène vers les muscles. On parle alors de polyglobulie. » « C’est pour ça qu’à Font-Romeu, on vient avant tout pour travailler l’endurance, où le mode d’alimentation de l’effort, c’est l’oxygène, complète Lionel Horter. Si tu ne viens pas pour ça, ça devient dangereux. »
Pour que la polyglobulie porte ses fruits, un séjour de trois semaines est conseillé. Car ce n’est pas seulement à l’entraînement que l’hypoxie fait son œuvre, c’est aussi la nuit, quand tout le processus décrit précédemment conduit à la production naturelle d’érythropoïétine, la fameuse EPO. « Grâce à tout ça, on arrive en fin de stage à nager à des vitesses égales ou supérieures à ce qu’on fait en plaine, avec pourtant moins d’oxygène, souligne le coach principal du MON. C’est extrêmement positif. Les bénéfices durent entre trois et quatre semaines. Les gens qui trichent ne font pas ce travail, ou alors font les deux, ou alors se servent de l’altitude comme alibi pour cacher les bénéfices d’une prise d’EPO. »
Au début de sa carrière d’entraîneur, il y a près de 30 ans, Lionel Horter avoue qu’il ne savait pas toujours ce qu’il faisait. Mais à force de travail et de résultats – Roxana Maracineanu, Amaury Leveaux, Nicolas Rostoucher ou Aurore Mongel sont tous passés avec lui par Font-Romeu -, la méthode a pris une belle épaisseur. « Mais il n’y a pas de vérité, il faut faire très attention, tempère-t-il. Des dégâts collatéraux sont possibles si le travail anaérobie (Ndlr : sans oxygène, de type sprint) est trop important. C’est pourquoi l’intensité de mes séances ici est moindre qu’à Mulhouse, avec 10 à 12 km par jour. Mais une fois arrivés en bas, les nageurs ont trois poumons, vraiment. » Ces derniers auraient dû en faire la démonstration lors des championnats de France Élite, initialement prévus la semaine prochaine, à Chartres. Comme pour tout le reste, c’est partie remise.

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