Particulièrement en avance cette année, la récolte du raisin s’annonce sous les meilleurs auspices. Si la qualité doit être au rendez-vous, la quantité sera forcément un peu moindre que les années précédentes à cause des fortes chaleurs de ces dernières semaines.
Comme chaque année à pareille époque, les vignerons déambulent au milieu de leurs vignes. En ce moment, ils le font sous un plein soleil d’été, entrecoupé de quelques nuages chargés de pluie. Sur les coteaux du Vallon, Philippe Teulier, président de l’AOC Marcillac, examine lui aussi les grappes qui finiront dans les cuves.
" C’est plutôt pas mal ! se félicite-t-il. Malgré quelques endroits qui ont souffert de la sécheresse, et en particulier pour les vignes les plus jeunes celles qui sont le moins enracinées, les raisins seront là. Peut-être pas en quantité mais en qualité, très certainement. "
Comme partout ailleurs, la végétation a subi les vagues de la chaleur successives, le manque de précipitation. " Mais les quelques gouttes qui sont tombées ces derniers jours ont fait du bien à la vigne, assure Philippe Teulier. Après, s’il pleut encore un peu d’ici les vendanges, nous sommes preneurs…"
Déjà, la perspective de la récolte des grappes se précise. Cette année, les vendanges seront bien en avance. De trois semaines environ par rapport à l’année précédente. "Nous y verrons un peu plus clair au début du mois de septembre. Mais nous pensons débuter autour du 15 septembre pour terminer au début du mois d’octobre", explique le président de l’AOC Marcillac.
Depuis que les premiers bourgeons sont apparus, "tout a été très vite", le raisin a rapidement mûri sous un soleil de plomb.
Dans le Sud Aveyron, du côté de Compeyre, Ghislain Montrozier et son père Alain surveillent eux aussi de près l’évolution de la vigne. Comme partout, " certaines parcelles ont souffert des fortes chaleurs, explique Ghislain Montrozier. Mais, là où nous sommes situés, dans la vallée nous sommes un peu plus protégés qu’ailleurs. Et tout est bien sorti au printemps."
Là aussi, le raisin promet d’être de belle qualité, avec une récolte qui devrait démarrer à la mi-septembre. "Si un peu de pluie pouvait venir gonfler les grappes, ça serait pas mal pour la qualité", glisse le jeune vigneron. Alors que les quantités seront vraisemblablement moins importantes que les années précédentes.
Reste pour les vignerons à trouver la main-d’œuvre suffisante pour venir récolter les grappes de raisin. Dans la vallée du Tarn, la récolte des fruits a commencé depuis plusieurs semaines déjà. "Nous sommes en pleine cueillette des mirabelles, rajoute Ghislain Montrozier. D’habitude, nous gardions cette main-d’œuvre pour enchaîner sur les vendanges, mais aujourd’hui c’est plus compliqué."
Après la récolte des cerises, "beaucoup sont partis. Et aujourd’hui, les candidats ne se bousculent pas forcément", déplore-t-il. Résultat, " nos équipes de vendangeurs se réduisent. Cela fait plus de travail et donc des vendanges plus longues. Ce n’est pas forcément confortable, surtout vers la fin".
Du côté, de l’AOC d’Entraygues Le Fel les vendanges approchent également. Laurent Mousset on constate également que les parcelles les plus sèches "ont souffert" mais sur les 20 hectares de l’appellation une grande partie devrait toutefois pouvoir être récoltée avec une dizaine de jours d’avance sur le calendrier habituel.
Reste que pour les vignerons, toujours attentifs aux prévisions météorologiques, "nous serons fixés une fois que le raisin sera rentré", rappelle Ghislain Montrozier.
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