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Les salaires ont augmenté dans le privé en 2022. Illustration (loufre / Pixabay)
La quasi-totalité des salariés du privé ont vu leur rémunération augmenter cette année, la hausse médiane du salaire de base s’élevant à 2,5 %. Le tout dans un contexte marqué par une inflation inédite et des difficultés de recrutement, selon une étude du cabinet Deloitte publiée mercredi 31 août.
« En 2022, les augmentations médianes du salaire de base ont été de 2,5 % pour les OETAM (ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise, NDLR) et les cadres, exclusion faite des collaborateurs n’ayant pas reçu d’augmentation » , écrit Deloitte dans cette étude annuelle sur les rémunérations. « Seuls 7 % des titulaires (…) n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2022 (contre 45 % en 2021) » , précise le cabinet.
Ces chiffres portent sur une « base de collaborateurs constants » , ce qui permet de rendre compte d’un « pourcentage réel d’augmentation », a expliqué à l’AFP l’un des auteurs de l’étude, Franck Chéron. « Tout le monde s’est lâché en disant : il faut augmenter les gens » , a-t-il commenté.
La hausse est de 0,7 point pour les OETAM et de 0,5 point pour les cadres « par rapport à l’année 2021 durant laquelle les gels salariaux se faisaient pleinement sentir » , observent les auteurs. En tenant compte des dispositifs de rémunération variable individuelle et collective, les augmentations médianes sont de 3,7 % et 3,0 % respectivement pour les OETAM et les cadres.
Pour 2023, les budgets d’augmentation prévisionnels sont de 3,5 % pour les premiers et de 3 % pour les seconds, un « niveau historiquement haut » , affirme Deloitte. Autre enseignement : malgré de nouvelles mesures législatives, l’égalité salariale femme/homme ne progresse pas et même recule, l’écart salarial moyen s’élevant à 3,7 % en 2022 (3,7 % en 2021 et 3,3 % en 2017, date de mise en œuvre de l’index égalité). L’écart s’établit à 2,1 % pour les OETAM. Il est plus marqué pour les cadres (5,0 %).
En termes géographiques, on observe un tassement de l’écart entre la région Ile-de-France et la province (+ 4,9 % en 2022 contre + 5,2 % en 2021). Enfin, Deloitte constate une stabilisation du nombre de jours de télétravail « aux environs de 2 jours (par semaine) toutes catégories socio-professionnelles confondues, avec désormais une indemnisation versée par 50 % » des entreprises. Cette étude repose sur un panel de 300 entreprises et plus d’un million de données individuelles de rémunération au sein des principaux secteurs d’activité.
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