Plongée dans la joie et les récits de la cérémonie des noces d'or et de diamant qui s'est tenue lundi 14 février, pour la Saint-Valentin, en mairie de Sète.
Comment réussit-on à rester ensemble durant 61 ans ? "En s'engueulant tous les jours !" Yvon Blais et Simone Sauvaire éclatent de rire ! Le gars de la Pointe-Courte, né à Mèze et arrivé à Sète à l'âge de 3 mois et la fille du Quartier haut se tiennent côté à côté. 79 et 77 ans. Comme au premier jour ou presque. Sous les ors de la salle des mariages de la mairie de Sète. Là même où un autre Pointu "le dentiste Crouzet", se souvient Simone, les a mariés le 20 décembre 1961. Yvon, lui, se souvient du froid.
À cause de la crise sanitaire du covid, c'est avec une année de retard qu'ils participent à la traditionnelle cérémonie des noces d'or et de diamant que la Ville de Sète organise ce lundi 14 février 2022. Seize couples (onze d'or, cinq de diamant) au total sont au rendez-vous, diplôme souvenir dans une main, petite boite de chocolats en forme de cœur, rouge, vif, dans l'autre. Un olivier à planter qui les attend.
Ils ont les joues roses. Tous. Il fait chaud, malgré les fenêtres ouvertes sur la place. Mais l'air rien, surtout, chacun y va de sa petite émotion, le temps de cette cérémonie protocolaire où chacun à tour de rôle vient faire une photo souvenir avec le maire de Sète, François Commeinhes, "Ça fait toujours plaisir ! On revoit des gens que dans la vie, on ne voit pas souvent. C'est quelque chose pour nous ! Et c'est la fête des amoureux ! Ce soir on va au restaurant !", annonce Yvon.
Robert Pedrero et son épouse, Monique Evrard, eux, se sont mariés à le 10 février 1962. A Sète que depuis 13 ans, c'est déjà leur deuxième cérémonie. "On a fait les 50. Là, ce sont les 60 !", précise Monique, qui relève du covid avec une énergie détonante. Cette petite dame-là est une pionnière. Une informaticienne, qui perforait les cartes utilisées dans les premières machines. "Il fallait faire 10 000 perforations à l'heure !", se souvient-elle. Robert, lui, était ingénieur de mise en marche d'usine et a travaillé dans 45 pays.
Ils sont ravis. "Je pense que c'est très sétois cette cérémonie ! Et il y a dix ans, à la salle Brassens, on avait dansé ! On pouvait inviter des amis, de la famille. Il y avait un orchestre qui jouait !" Les joues encore plus roses, tous deux semblent valser ! Le souvenir les fait sourire. Un bonheur que le présent ne réussit pas à éteindre, même si "le covid a tout bousculé. Beaucoup d'amis sont partis… Le covid nous a volé deux ans. On vieillit trop vite !". Elle a 83 ans, lui 80.
Simone et Yvon, de leur côté, échangent quelques mots avec "François', le maire. "Je l'ai connu comme ça", décrit Simone, en mimant la taille d'un enfant. Yvon ajoute que c'est lui qui a mis au monde leurs filles. Ils se racontent, tandis que tintent des coupes dont s'échappent des bulles. Simone vient de l'ostréiculture. Yvon le footballeur travaillait "au service maritime, ponts et chaussées". Elle raconte qu'ils vendaient "des coquillages aux halles". Maintenant, c'est le petit-fils.
Elle tient, serré contre elle, le couple de mariés de plastique qui trônait tout à l'heure sur la pièce montée que les mariés d'hier sont tous en train de partager, désormais. "J'ai demandé si je pouvais l'avoir. Une dame me l'a donné". La dame, c'est l'adjointe au maire Jocelyne Gizardin. À peine "surprise" par la demande, mais ravie de pouvoir faire ce petit plaisir. Simone montre la figurine qu'elle va ramener dans sa maison du Barrou : "J'ai celle des 40 ans de mariage, des 50,des 60. C'est un peu une collection. Et puis j'aime les poupées !"
Avec Yves, ils ont eu 2 filles, un garçon. Six petits-enfants. Neuf arrières. "Bientôt le dixième, ajoute SImone. Ça fait du monde !" Il y a eu "des hauts et des bas. Des fois, c'est l'un, des fois c'est l'autre. Il faut savoir faire des compromis". Yvon acquiesce. Puis Simone rit : "On gagne tout le temps, les femmes. Faut pas le dire".
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Bonjour
Félicitations au roi du sous et à son inséparable épouse
Bisous distancies