Ce n’est pas simplement un vent de colère qui souffle sur le quartier Pelloutier, mais « il y a le feu ! », gronde cet habitant de la rue des flottes, à l’adresse de Jean-Michel Bouat, vice-président de l’agglo délégué au stationnement. La raison de la colère de cet Albigeois, et de celle de la trentaine de riverains massés sur la placette entre les rues flottes, rue des jardins et de la rue la plaine des chaumes, à quelques dizaines de mètres de la place du Vigan : les nouvelles règles de stationnement. Encore.
Pour sûr, la décision de rendre le stationnement payant dans plusieurs rues du centre-ville prise au printemps 2022 allait faire des remous. « Pourquoi notre rue devient payante, et deux rues plus loin, cela reste gratuit ? » ; « Je trouve le montant choquant. 15 euros par mois pour se garer dans sa rue, c’est le même prix qu’à Toulouse ! » ; « Avant, j’allais travailler à pied. Maintenant je prends ma voiture pour la garer au boulot, cela m’évite de payer. » ; « On vous avait demandé d’arranger les choses dans nos rues, pas de nous faire payer ! »
Jean-Michel Bouat n’a pas passé un agréable moment mardi soir. Des habitants du quartier Pelloutier l’attendaient de pied ferme, après plusieurs semaines d’appels et de courriers adressés à la mairie d’Albi. Les questions ont fusé pendant plus d’une heure, auxquelles l’élu a tenté de répondre.
422 places gratuites des quartiers Roc, Foch, et Pelloutier sont devenues payantes à la rentrée. Des places pour les habitants de ces quartiers, loin de tous posséder un garage, mais aussi pour les travailleurs extra-Albigeois qui affluent ensuite vers le centre-ville. « On ne nous a prévenus de rien. Au début du mois de juillet, on a vu des agents tracer des lignes au sol pour délimiter les nouvelles places payantes. Et ensuite, on lit dans les journaux que nous l’avons demandé. Cette communication n’est pas normale et c’est le manque de concertation qui nous gêne », s’insurge Marc.
En effet, en conseil municipal, Jean-Michel Bouat affirmait qu’il s’agissait d’une demande des riverains de ces quartiers qui ne « pouvaient plus se garer, ni rentrer chez eux pour déjeuner ». Interrogé mardi soir, l’élu albigeois persiste et signe. « Nous avons reçu beaucoup de courriers des habitants de ces rues-là en ce sens. Je ne pourrais pas dire s’il s’agit de la majorité, mais c’est conséquent », explique-t-il. « Lorsque l’on s’occupe de stationnement, on prend la tête aux gens, l’espace public est limité. Mais nous sommes là pour essayer de trouver des solutions, pour que tout le monde soit content. 15 € par mois pour l’abonnement résident, je peux concevoir que c’est un budget qui peut être conséquent pour certains », admet l’élu.
Dans la foule de mécontents qui se disperse après plus d’une heure de vifs échanges, Jacki, elle, apporte sa nuance. « C’était infernal avant. Je suis bien mieux maintenant. Je suis contente de la tranquillité actuelle de mon quartier », soutient la retraitée.
Les habitants, peu convaincus par ce temps d’échange et qui se sont constitués de manière informelle en collectif, ont adressé à la mairie une quinzaine de questions au début de l’été, auxquelles ils attendent toujours une réponse, malgré la venue de Jean-Michel Bouat.
« Nous allons leur répondre point par point, d’ici 2 à 3 semaines. Il s’agit là d’une expérimentation, comme je viens de leur expliquer. Dans quelques mois, il sera temps d’observer les résultats de ces changements et d’en tirer les conclusions », expose ce dernier.
« Cela fait 20 ans que j’habite ici, les places ont toujours été gratuites et j’ai toujours pu me garer », lance, en s’éloignant, Michel. « J’irai me garer quelques rues plus loin. Il n’est pas question que je paye », conclut Fabien…
340 €
Albi, à quelques pas de la Place du Vigan, Au deuxième étage d'un petit i[…]440 €
Réf : LOC503 – Studio équipé de meubles et électroménager – 2e et dernier é[…]510000 €
A 12' d'Albi Corps de ferme du 19ème Siècle restauré avec goût – 170 m² hab[…]J’ai déjà un compte
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C'est quand qu'on va arrêter d'emm… les gens dans ce pays?
Quand les automobilistes indélicats arrêteront-ils d'emm… les gens dans ce pays ?
Réponse d un frustré n ayant pas son permis car incapable de le passer ou peut être incapable de pouvoir se payer une vraie voiture.
Donc hors sujet !
On arrêtera d'emm les gens quand la réduction de la place de la voiture s'accompagnera d'une augmentation significative des alternatives. Gagnant gagnant comme dans les pays scandinaves.
Dans ces rues qui passent payantes les trottoirs sont toujours impraticables.
@ponce-pilate : je vous rassure, j'ai mon permis depuis 40 ans, je n'ai plus de voiture parce que je n'en ai pratiquement plus l'utilité, mais j'ai les moyens d'en acheter, d'ailleurs j'en ai encore payé une à me femme l'an dernier (et comptant).
Ceux qui croient encore qu'avoir son permis est un signe d'intelligence, et posséder une (grosse) voiture un signe de réussite sociale sont juste pitoyables.
La rue appartient au domaine public, elle est dédiée aux déplacements, ce n'est pas un lieu de garage gratuit pour les voitures des particuliers qui y habitent. Quel droit les gens qui habitent dans une rue ont-ils à privatiser l'espace public attenant à leur domicile, au détriment des gens de passage ?
Pour éviter les pleurnicheries "et pourquoi la rue à côté reste-t-elle gratuite", il suffit de généraliser le stationnement payant dans toute la ville, et à un tarif moins symbolique que ces malheureux 50 cents par jour.
Quant à celui qui ne veut pas payer, on peut lui rappeler qu'il y a de très bonnes places de stationnement en fourrière.
Quand on regarde les rues nouvellement payantes on voit qu'il y a beaucoup de garages et de jardins. Pourquoi occuperait-t-on son garage si on peut avoir un espace public dédié et gratuit devant chez soit ?
Proposons donc aux habitants de troquer leur garage ou leur jardin contre une place de parking dans la rue !