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Depuis juillet 2018, les travaux de la RD6107 sont à l’arrêt. Un bout de route ne menant… nulle part attend depuis. Le chantier a officiellement repris ce jeudi 20 janvier. Il permettra, à terme, de rallier Golfe-Juan à Antibes. Un axe qui devrait désengorger le littoral et notamment l’avenue de la Liberté de Vallauris qui est connue pour ses nombreux accidents.
Elle sera effective à la fin de l’année 2024. Attendue par certains, décriée par d’autres (voir ci-contre), la déviation de la RD 6107 qui reliera sur 2,7 kilomètres, Golfe-Juan à Antibes devrait changer la donne en matière de trafic. Et pour cause: cette route est présentée comme un élément structurant du plan “Mobilité 2028” du Département des Alpes-Maritimes. Hier, les travaux de la phase 2 ont débuté. Un pas vers ce que les collectivités appellent de leurs vœux: évolution du réseau routier, fluidification des flux, sécurisation des structures et adaptation des usages en développant parallèlement les voies cyclables et les connexions intermodales – soit un accès aux transports aux communs mais aussi au covoiturage (1).
Après l’ouverture en juillet 2018 de la première section entre le pont de l’Aube et l’avenue Massier, la nouvelle ère des travaux entre l’avenue Massier et le chemin Notre-Dame (1,2km) s’écrit.
Sa construction s’effectuera concomitamment avec la troisième section: à savoir entre le chemin Notre-Dame et le carrefour des Eucalyptus. À cette occasion, entouré du maire d’Antibes et président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Jean Leonetti, du maire de Vallauris Golfe-Juan et conseiller départemental Kevin Luciano, du député de la 7e circonscription Eric Pauget et de Françoise Thomel, conseillère départementale, Charles-Ange Ginésy, président du Département 06 en a détaillé les caractéristiques.
L’ouvrage qui coûtera au total 41,5 millions d’euros, est financé par le Département avec notamment une participation de l’État de 20% et l’éventuel concours de la Région. Il prend en compte la problématique hydraulique avec la réalisation dès cette année d’ouvrages dédiés au vallon des Courcettes, suivis de ceux des vallons des Clos, de L’Issourdadou, de Madé et des Eucalyptus. Suivront en 2023 et 2024 les terrassements de la chaussée de deux fois une voie sur une largeur de sept mètres, avec des trottoirs et une piste cyclable bi-directionnelle de 3mètres de large, la réalisation de trois carrefours à feux tricolores aux chemins des Clos, des Courcettes et de Notre-Dame (un quatrième au chemin des Mimosas est à l’étude) et divers équipements, aménagements paysagers, réalisation de bassins de rétention destinés à recueillir les eaux pluviales, protections phoniques, isolation des immeubles, éclairages intelligents et sécurisation des pistes cyclables et des cheminements piétons. Un aménagement promettant de réduire le nombre de véhicules sur les routes connexes, notamment sur l’actuelle avenue de la Liberté qui traverse Golfe-Juan. Autre promesse: cet axe devrait diminuer la consommation d’énergie fossile et les rejets des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le président de la Casa, Jean Leonetti a pour sa part estimé que la réalisation d’une telle voie structurante aura des conséquences bénéfiques sur les liaisons entre le littoral et la technopole de Sophia-Antipolis en renforçant son accessibilité – notamment grâce au passage du bus-tram qui devrait être gratuit.
1. Ce plan pluriannuel en faveur des infrastructures routières et multimodales sera budgété à hauteur de 500 millions d’euros sur 7 ans dont 376 millions pour les infrastructures routières et 45 millions pour les aménagements cyclables.
1975 : le projet de contournement de la Nationale 7 entre Cannes et Antibes est dans les cartons. La procédure d’acquisitions foncières est programmée.
1984 : à l’époque, on parle de RN7 bis. La section Autrichiens-Jules Grec est réalisée à Antibes.
1995 : la voie express poursuit sa route, entre Eucalyptus et Autrichiens.
2006 : le complément vers Golfe-Juan, baptisé RD 1607 est projeté par le conseil général avec le transfert dans son giron des routes nationales.
Une concertation publique est lancée pour la réalisation d’une quatre voies.
2007 :études et enquête publique démarrent. En juillet, des associations militent pour une déviation en souterrain. Une pétition recueille plus de 2 000 signatures. Une manifestation organisée par les associations Traditions et Modernité et Adirgo réunit des centaines d’opposants.
2008 : Un comité de défense contre la déviation en surface est créé.
2009 : les associations anti déviation se regroupent.
2010 : l’enquête publique débute.
2011 : en juin, le projet est attaqué en justice par Europe Ecologie Les Verts et en août, quatre associations, dont l’ADEGV dépose un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler le projet. Ce dernier est gelé.
2015 : la cour administrative d’appel rejette la demande d’annulation.
2016 : les travaux, retardés depuis 2012 par les recours, marquent le pas à cause des inondations de 2015 et du manque de financement.
2017 : à l’été 2017, le chantier du premier tronçon démarre enfin.
2018 : 8 juillet, la première section du contournement de Golfe-Juan est inaugurée.
2022 : en ce début d’année, lancement des travaux pour la suite de la déviation.
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