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Strasbourg
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Inutile de chercher l’enseigne, il n’y en a pas. Installée depuis quelques mois au cœur du Neuhof, dans des locaux appartenant à la LOCUSEM, la Distillerie de Strasbourg préfère rester discrète. « De toute façon, on n’a pas l’autorisation d’accueillir du public et le local est tout petit ! » précise Nicolas Kretz, l’un des quatre cofondateurs. Sans compter que ni le gin, ni la vodka produits ici ne sont encore en vente… Enfin si, mais uniquement sous forme de contrepartie, à condition de passer par le financement participatif en cours sur la plateforme Ulule , de mettre au pot 50 € et de patienter jusqu’à début juillet pour la livraison. Pour dégoter les bouteilles chez les cavistes ou dans les épiceries fines, il faudra attendre quelques jours supplémentaires. Mais il en faut plus pour décourager les amateurs ! Peu après la mise en ligne du projet, 200 % de l’objectif initial est déjà atteint, avec plus de 10 000 € collectés, qui serviront à équiper en panier à aromates et autres options un alambic en cuivre beau comme un camion.
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Au départ étaient quatre Strasbourgeois – ou apparentés, une partie venant d’Erstein –, amateurs de spiritueux, sensibles aux valeurs écologistes et désireux de mettre leurs compétences professionnelles au service d’un projet (hors du) commun. Dans une ville de plus en plus riche en micro-brasseries , Chloé et Arnaud Henry, Julien Wackenheim et Nicolas Kretz ont choisi de créer leur micro-distillerie. Le projet a émergé autour d’un repas, en janvier 2019. « On a eu l’idée d’élaborer nous-même les boissons qu’on aurait aimé boire ! » résume Chloé. Ainsi est née cette distillerie urbaine , « la première créée à Strasbourg depuis 27 ans, nous ont dit les services des douanes  », s’amusent ceux qui ont notamment pu compter sur le soutien du CIC, de l’Adira, du FEDER et d’Alsace Active pour mener à bien l’aventure.
Le credo est simple : « Travailler autant que possible des produits locaux, écologiquement et socialement responsables et tous certifiés bio. » Histoire de proposer une alternative aux alcools standardisés produits à l’échelle industrielle, « de favoriser les circuits courts et de réduire [notre] empreinte carbone ». Élaborer du gin et de la vodka ne s’improvise pas et une expérience préalable en eaux-de-vie distillées en famille sur un alambic chauffé au bois ne fait pas tout. Nicolas Kretz est donc parti se former dans la « Spirit Valley » française, au Centre international des spiritueux de Cognac ; 148 heures de cours plus tard, c’est lui qui manie l’alambic. Venu tout droit d’Oberkirch, où il a été assemblé et martelé à la main au sein de l’entreprise familiale Müller Gmbh, il s’agit pour l’heure d’un modèle provisoire, qui sera remplacé bientôt par son « grand frère » de 220 litres. Nicolas Kretz joue les apprentis sorciers et élabore les recettes, testées à l’aveugle et approuvées ensuite par l’équipe. « C’est le côté fun ! » reconnaît Julien Wackenheim, par ailleurs plutôt en charge des questions financières.
Le gin est produit au Neuhof depuis janvier, l’alambic étant arrivé peu de temps avant, « comme un cadeau de Noël ». Si les incontournables baies de genièvre entrant dans sa composition poussent nécessairement en altitude, les autres aromates infusés dans la base d’alcool de blé proviennent des Jardins de la Montagne Verte. Des 19 plantes testées, il en reste sept dans cette première recette : du tilleul, de la verveine citronnelle, de la sauge, de la lavande, de l’agastache anisée, de la coriandre et du romarin. Quant à la vodka « Poupée Russe » – « la vodka française la plus proche de Moscou »-, elle doit pour partie sa saveur à son orge malté bio.
Les bouteilles viennent de La verrerie du futur, à Sainte-Croix-en-Plaine, et les scellés de sécurités sont imprimés à Illkirch. Même les étiquettes sont en mode circuits courts, dessinées par l’artiste tatoueuse AnK von Annika , installée rue Sainte-Madeleine. Tout comme les tee-shirts proposés dans le crowdfunding , confectionnés par Le tissu social. « Parce qu’au-delà du produit, tout le côté humain est très important à nos yeux », insiste Chloé. « Ce qu’on veut, c’est animer un écosystème ; en être l’un des rouages. Et puis, on aime notre ville et on avait vraiment à cœur de mener ce projet à Strasbourg », complètent ses collègues.
Pour l’avenir, une deuxième recette de gin est d’ores et déjà dans les tuyaux. D’ici Noël et en collaboration avec la brasserie Bendorf , installée tout près, un nouveau breuvage devrait s’ajouter en version saisonnière. Et les quatre associés ne s’interdisent rien – surtout pas la créativité — pour la suite, dans l’esprit des micro-brasseries dont leur modèle s’inspire.
Il est possible d’abonder au financement participatif de la Distillerie de Strasbourg jusqu’au 5 juillet sur le site Ulule. https://fr.ulule.com/
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