URBANISME En attendant la signature prochaine du permis de construire au « 92 avenue du Rhin » dans le quartier de Neudorf à Strasbourg, riverains et usagers s’inquiètent et attendent en vain des réponses
Si certaines des banderoles accrochées depuis plus d’un an aux grilles du terrain multisport public du 92 avenue du Rhin à Strasbourg ont disparu, les inquiétudes demeurent. Des craintes, voire la colère d’habitants du quartier reste entière. On sent aussi, malgré tout, une certaine résignation chez les riverains rencontrés près du site ce lundi. Le terrain ayant été vendu par la ville, la signature du permis de construire « va forcément arriver et ça ne va pas tarder » peut-on entendre. « On ne peut rien y faire ».
Pour rappel, un terrain comprenant un espace multisport extérieur ouvert à tous, un petit parking gratuit et un espace vert dans le quartier de Neudorf a été vendu par la ville à un promoteur immobilier. Un espace très fréquenté par les riverains, les jeunes, les familles et même certaines écoles du quartier qui aujourd’hui ne veulent pas voir « l’un des seuls espaces de respiration » le long de cet axe très roulant, disparaître dans un secteur déjà très urbanisé.
Ce qui inquiète toujours les riverains, qui se sont mobilisés à la fois sur les réseaux sociaux avec une pétition en ligne qui recueille près de 2.500 signatures ou bien encore des participations citoyennes, c’est un manque d’information et de réponse. La dernière rencontre datant de quelques jours à peine, avec l’élu référent de quartier Antoine Dubois et un représentant du promoteur, est loin d’avoir dissipé les inquiétudes. Une rencontre de concertation et de présentation du projet alors que la signature du permis de construire serait imminente selon le conseiller municipal d’opposition Pierre Jakubowicz qui s’est joint à la conférence. Un mécontentement d’habitants qu’il a une fois encore porté devant le conseil municipal qui se tenait ce lundi lors d’une question d’actualité.
L’élu d’opposition a rapporté que certaines garanties n’auraient pas été négociées avant la vente du terrain, et regretté le manque de réponses « précises » à une quinzaine de questions sur « l’impact du chantier, la vie du quartier ». A également été porté des questions concernant l’accès libre au petit terrain de basket prévu en rez-de-chaussée du futur projet immobilier ou bien encore l’impact de cet immeuble de bureaux sur la circulation et le stationnement dans un secteur des plus congestionnés de la ville. Mais aussi tout simplement l’attente de réponses concrètes aux inquiétudes de stationnement de riverains dont la moitié des places actuellement gratuites vont disparaître au profit de places payantes en sous terrain.
Un avis que ne partage évidemment pas l’élu référent Antoine Dubois, qui a rappelé plusieurs rencontres avec les riverains ou le collectif transformé en atelier de quartier. S’il concède que des « questions techniques sont apparues dans cette succession de mobilisation citoyenne », des réponses précises ont et vont être apportées, assure-t-il. « Cela reste des questions de gestion très opérationnelle qui se posent pour un projet qui se construit au fur et à mesure, souligne l’élu. Il n’y a pas de flou » et « ce n’est pas “on verra plus tard” mais “on construit maintenant” » a ajouté Antoine Dubois. « Cela sera fait en concertation pour une signature du permis de construire qui devrait être délivré courant mars » a-t-il annoncé.
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