Mercredi 30 mars, onze brebis ont été retrouvées mortes, sur le plateau du Larzac. 
Mercredi 30 mars, onze brebis mortes ont été retrouvées sur une parcelle de l'exploitation de brebis laitières, appartenant au Gaec D'égalières, situé sur la commune de Nant, en Sud-Aveyron.
"Nous sommes sous le choc. Nous avons retrouvé 24 brebis vivantes sur les 38 qui pâturaient. En plus des onze bêtes mortes, trois autres attaquées au cou ont été grièvement blessées. Elles vont être euthanasiées. Trois sont portées disparues", confiait Laurent Reversat, le propriétaire du Gaec en association avec son neveu Romain Reversat.

Onze brebis ont été attaquées sur l'exploitation de Laurent et Romain Reversat, à Nant.
Onze brebis ont été attaquées sur l'exploitation de Laurent et Romain Reversat, à Nant. Gaec D'égalières

Ce sont des passants, deux chasseurs, qui travaillaient sur un domaine forestier à proximité de la parcelle incriminée qui ont alerté les éleveurs. "Nous avons alerté l'Office français de la biodiversité (OFB), l'autorité compétente en la matière. Le technicien est actuellement sur place pour effectuer les prélèvements ADN et diverses analyses". 
Comme pour chaque attaque déclarée, les équipes de l'OFB réalisent en effet différentes investigations sur les lieux pour identifier, ou non, la présence d’un loup. Pour l'heure, rien ne permet de l'affirmer ou de l'infirmer. 
C'est la première fois que le Gaec Reversat est touché à titre personnel. "On ne peut pas mettre d'autres animaux que des ânesses. Notre position est claire. On ne peut pas prendre le risque de mettre des chiens de protection sur un espace emprunté par des randonneurs".
On ne peut pas prendre le risque de mettre des chiens de protection sur un espace emprunté par des randonneurs
Depuis 2014, le département est confronté à la problématique des attaques de troupeaux domestiques par des loups. Des attaques qui se sont multipliées entre septembre 2021 et le début de l'année 2022.
"Il faut nous dire comment on fait pour défendre nos troupeaux. On est démunis. On sait s'occuper de nos bêtes mais nous ne sommes pas des chasseurs", lance Laurent Réversat. "Le partage des usages est essentiel. On se sent très démunis. Ce soir, nos brebis dormiront dans l'étable. Nous avons prévenu le voisinage pour que tout le monde rentre ses bêtes".
Fin décembre 2021, une centaine d'éleveurs des départements de l'Aveyron, de la Lozère, de l'Hérault et du Gard 79 brebis étaient descendus crier leur colère dans la rue, à Millau, après des attaques en série de troupeaux. En effet, selon les chiffres du Cercle 12, entre le 15 septembre et le 16 décembre 2021, 75 brebis avaient été tuées sur le Larzac en Aveyron et dans l'Hérault.
Cette action avait pour objectif de "sensibiliser l'opinion publique sur la réalité de la prédation par les loups, et de montrer notre détermination pour que l’État intervienne plus rapidement en mobilisant la louveterie et la brigade loup".
Le 17 février dernier, la secrétaire générale de la préfecture de l'Aveyron, Isabelle Knowles, avait réuni les représentants de la profession agricole afin de faire le point de situation sur la présence du loup en Aveyron.
L’année 2021 se solde par la réalisation de 37 constats dont 22 concernent des dommages classés "loup non écarté" et ont fait l’objet d’une indemnisation pour un montant total de 23 120 € correspondant exclusivement à des ovins.
En fin d’année 2021, sur le secteur Sud Larzac, les dommages se sont intensifiés. En effet, entre le 25 octobre et le 22 décembre 2021, 13 dommages sur 9 exploitations totalisent 64 victimes sur cette période. Depuis le 22 décembre 2021, un calme apparent règne toutefois sur le secteur-là.
Depuis le début de l'année 2022, trois constats ont été réalisés : l'un portant sur une brebis à Brommat, l'autre sur un cheval à La Couvertoirade. Dans les deux cas, la responsabilité du loup a été écartée ; le troisième constat a été effectué sur trois brebis à Montpeyroux pour lesquelles la responsabilité du loup n’est pas écartée.
Par ailleurs, au 17 janvier 2022, 63 autorisations de tirs de défense simple avaient été accordées par arrêté préfectoral. De même, un total de neuf tirs de défense renforcée est aujourd’hui autorisé pour l’année 2022 permettant de mettre en œuvre des opérations sur les communes de Millau, Nant, La Couvertoirade et l’Hospitalet du Larzac, à proximité des troupeaux concernés.
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La présence du loup est inacceptable dans un pays d'élevage ovins. Les bobos-écolos-citadins qui sont à l'origine de cette gabegie ne sont évidemment pas concernés par tous les dommages occasionnés, par la surcharge de travail des éleveurs et par la souffrance animale de ces pauvres brebis martyrisées par cette bête cruelle et sanguinaire !
Il est vraiment plus que temps que les pouvoirs publics fassent machine arrière et ne cèdent plus à la pression de quelques farfelus !

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