Les commerçants de la rue Brauhauban ( côté est ) poussent un "coup de gueule " contre la mairie de Tarbes. Ils reprochent un manque de valorisation et de visibilité de la rue, responsable selon eux du manque d'attractivité commerciale dont ils sont victimes.
" Nous sommes les oubliés du centre-ville ! " Les commerçants de la rue Brauhauban non piétonne (côté est) poussent un coup de gueule après la municipalité de Tarbes. Ils sont une dizaine à avoir signé une pétition lancée par Pierre Lantero, propriétaire du magasin U Stock, en décembre 2021 pour demander que leur rue soit nettoyée à la haute pression. " Cela fait au moins dix ans que la saleté s’accumule sur les pavés et que de la mousse verdâtre apparaît au sol. Seulement rien n'a bougé depuis." Ou presque…
" Deux employés sont venus le 5 août. On y a cru, mais c'était juste un test nous ont-ils dit. Ils  ont promis de revenir le mardi suivant. Mais on ne les a pas revenus." Si le sol a été totalement débarrassé de sa grisaille sur quelques mètres carrés devant l'enseigne de bronzage en cabine "Point Soleil", la gérante des lieux, Christelle, reconnaît qu'elle a bien de la chance. " Cela fait trois ans que je suis ici. Je suis allée à l'accueil de la mairie pour signaler un problème de propreté. On m'a répondu que la rue serait refaite dans deux ou trois ans. Que c'est à l'étude." 
En attendant, les commerçants disent être dans une impasse, souffrant d'une fréquentation et d'une activité commerciale en berne " Cela fait des mois que nous leur demandons d'intervenir pour rendre la rue plus propre et donner envie aux gens de venir vers nous. Nous sommes plusieurs à être allés à la mairie, mais on nous trimballe de services en services. Côté piétonne, la rue Brauhauban est embellie régulièrement. Nous rien. Même pas un palmier! On ne demande pas la lune. Seulement un coup de ©Karcher." 
Et l'entretien de la rue n'est pas la seule source de tension chez les commerçants. Ils reprochent à la municipalité de les couper systématiquement du public lors des événements festifs organisés dans la ville.
 
" J'ai déjà exprimé ma colère à la mairie pour le 14 juillet. Et là, ils nous font pareil avec le tango. Si ça continue, je vais devoir fermer." Le pizzaïolo de la pizzeria Ciuccio est catastrophé. Installé dans la rue depuis un an, il pense déjà à plier boutique. " Ils ne font rien pour nous aider. Quand il y a des festivals ou quand ils mettent la patinoire sur le parvis de l'hôtel de ville, ils montent systématiquement les chapiteaux et structures de telle sorte qu'on ne nous voit pas. On a un mur devant nous. Comment voulez-vous que l'on attire du monde? Et pour seule réponse, on m'a dit "on sait que cette rue ne travaille pas"." De plus, le restaurateur reproche à la municipalité de lui faire payer une terrasse 390 euros par an alors que la clientèle se fait rare. " S'ils ne nettoient pas, ils pourraient au moins nous en faire cadeau."
Annie, responsable du dépôt-vente de vêtements et accessoires, ainsi que sa voisine Nicole de la Perleraie se sentent laissées-pour-compte, à l'instar des autres commerçants signataires de la pétition. " Les poubelles de l'Hotel Brauhauban sont toujours dehors. La seule chose jolie que l'on avait, c'était des jardinières qu'ils viennent d'enlever à cause de la restriction d'eau. Au moment où il pleut à nouveau…" 
 
Interrogé sur les problématiques soulevées par les commerçants, le maire de Tarbes, Gérard Trémège, n'apprécie guère la démarche. " Je n'ai jamais eu connaissance de cette pétition. Et j'aurais préféré qu'ils sollicitent un rendez-vous auprès de mon cabinet. Car j'ai toujours reçu tout le monde."
Pour l'édile, la municipalité n'est pas seule responsable du manque d'attractivité de la rue. " S'ils avaient pris connaissance du plan Tarbes Horizon 2030, ils sauraient que la rue va être réhabilitée jusqu'à la place Montaut. Mais il faut être un peu patient et nous laisser le temps de faire les choses ! De plus, ils ont des efforts à faire de leur côté pour participer à l'embellissement de la rue. Ils pourraient entreprendre la restauration des façades par exemple." 
La disposition des infrastructures lors des événements festifs de la ville de Tarbes qui empêcheraient la visibilité des commerces? Si la question irrite, le maire rétorque : "Ils n'ont jamais organisé la moindre animation pour attirer le public."
 
 
 
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