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Les gérants semblaient être démunis face à la multiplication des vols à l’étalage. Mais le procédé fait débat et apparaît illégal.
C’est ce qu’on appelle se faire justice soi-même. À Verdun-sur-Garonne, un couple de gérants de l’enseigne Intermarché était excédé de voir des clients voler au nez et à la barbe de leurs caissières. Faisant le constat que ces affaires ne sont pour la plupart pas poursuivies en justice, ils ont voulu employer la manière forte. Ils ont donc décidé, grâce aux images de vidéosurveillance, d’afficher sur un grand chevalet à l’entrée du magasin les visages des clients qu’ils suspectaient de voler. Le tout accompagné de la mention «Les voleurs du mois». Une méthode qui fait débat dans cette petite commune du Tarn-et-Garonne, où les clients restent partagés entre justice et présomption d’innocence.
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Cette «œuvre» sera restée affichée une dizaine de jours, le temps que la gendarmerie ne vienne ordonner aux gérants du supermarché de tout retirer. C’est un ras-le-bol de plusieurs mois qui a conduit à cette affaire, dans un supermarché où les vols à l’étalage se multiplient sans que la direction ne puisse rien faire. «Une bande organisée qui vole surtout de l’alcool», croit penser une cliente du magasin, qui peine à se positionner sur cette affaire. «D’un côté, je peux comprendre la colère des gérants, on ne peut pas se permettre de se faire piller. Mais afficher les suspects à la vue de tous, c’est une autre histoire. Là, c’est une atteinte à la personne», nous confie-t-elle.
Le montant du préjudice s’élèverait à plus de 2000 euros sur plusieurs semaines, selon La dépêche . La nature des articles volés, majoritairement de l’alcool, fait aussi débat. En revanche, tous restent relativement surpris et dubitatifs quant à l’éthique de ce procédé, d’autant plus que ce dernier reste totalement illégal. «On ne peut pas prendre en photo quelqu’un à son insu et le publier de cette manière-là», explique Maître Olivier Lambert, avocat dans un cabinet parisien.
Ce dernier fustige également la mention «Voleurs du mois», un motif grave de diffamation et une «atteinte à la présomption d’innocence». Un acte qui peut donc coûter cher aux gérants de ce supermarché dans le cas où les victimes pourraient exiger a minima des dommages et intérêts, mais surtout porter plainte pour diffamation. «Surtout dans une petite commune où tout le monde se connaît», conclut l’avocat.
Michel SALMON
le
Mais si la Justice voulait bien donner suite aux plaintes répétées des victimes, on n’en serait pas là. Un pays où la Justice ne fait pas son travail va vers le chaos.
hempel 2
le
pas de souci l’Etat les flics et les juges sont du côté des voleurs
bodawei
le
C’est une mesure de bon sens
DÉCRYPTAGE – Smic, réforme de l’assurance-chômage, CPF… de nombreuses évolutions sont prévues pour l’an prochain.
Le service statistiques du ministère du Travail ne commente pas les données mensuelles, trop volatiles, privilégiant les évolutions trimestrielles.
Les appartements à louer les plus onéreux se trouveraient dans le IVème arrondissement parisien, avec des prix au-dessus de 33 euros au mètre carré.
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Tarn-et-Garonne : un Intermarché affiche les «voleurs du mois» à l’entrée du magasin
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