l’essentiel Depuis le déconfinement, le marché immobilier flambe. Les prix des appartements bondissent de 8,9 % et la maison fait son grand retour avec une hausse de 6,7 % en Haute-Garonne.
La crise du Covid continue de produire ses effets sur le marché immobilier. Si le nombre de transactions est en baisse de 3,4 % sur un an (entre juin 2019 et juin 2020) à cause du manque d’offre dans le neuf, l’appétit des acheteurs est du "jamais vu" selon les notaires. "Nous sommes sur un marché de réaction post Covid. Il y a eu comme un rush Cela ne reflète pas le marché réel mais c’est la réalité du moment" a analysé hier Philippe Pailhès, président de la chambre des notaires. Alors que ces professionnels du droit s’attendaient à une année en ralentissement, le marché s’est emballé dans la suite du confinement. Et les prix aussi ! L’indice des prix en évolution annuelle des appartements anciens bondit de 8,9 %, celui des maisons de 6,7 %.
À Toulouse, le prix médian pour un appartement ancien est désormais de 2 900 € par m2 mais avec de grandes disparités selon les quartiers. Pour la première fois, trois quartiers franchissent la barre des 5 000 € le m2 (Saint-Georges, St Etienne, Capitole) alors que les Carmes la tutoient. Au total, vingt quartiers de Toulouse affichent une hausse du m2 à deux chiffres. "C’est spectaculaire. Du jamais vu depuis plus de quinze ans" a réagi Philippe Pailhès. La tendance s’est poursuivie jusqu’au début de l’été puisque les avant-contrats (compromis de vente) font encore apparaître une hausse de 100 € par m2.
Sur un an les appartements neuf affichent une hausse de prix de 1,4 % à 4 030 € en Haute-Garonne (4 200 € à Toulouse). Malgré cette hausse marquée, Toulouse conserve sa septième place dans le classement des grandes villes françaises, Lyon étant devenue la ville la plus chère de France devant Bordeaux.
Ce bilan marque aussi le grand retour de la maison individuelle dans les comportements d’achats des Hauts-Garonnais. Le prix médian de vente constaté dans les études de notaires a atteint 247 000 € en hausse de 4,7 %. À Toulouse, le prix médian grimpe à 369 500 € mais c’est Balma qui reste la commune la plus chère du département avec 463 500 € (+13,4 %) qu’il faudra dépenser pour acheter une maison. Pibrac qui a longtemps été l’étoile de l’Ouest toulousain affiche un fort recul de ses prix de – 12,4 % en raison peut être des problèmes d’accessibilité. Si la maison redevient très recherchée en raison souvent du jardin qu’elle propose, elle devient de plus en plus inaccessible. "Vivre en maison en première couronne pour 250 000 € qui était un seuil classique n’est plus possible. Il faut désormais rajouter 100 000 € de plus. Vivre en maison devient très cher" a analysé Me Frédéric Giral, notaire délégué aux chiffres de l’immobilier. Il faut s’éloigner jusqu’à Saint-Lys en Haute-Garonne pour franchir à la baisse cette barre (237 000 €). Les primo-accédants sont repoussés en deuxième voire troisième couronne.
Face à cette fièvre immobilière, le marché devient spéculatif. La durée de détention des biens recule, les propriétaires étant tentés de vendre pour encaisser une plus-value avant que le marché ne se retourne. Les notaires prévoient d’ailleurs une stabilisation des prix d’ici la fin de l’année avant "un atterrissage en 2021 et un recul des transactions voire des prix car pour l’instant les Toulousains sont dans un déni de la crise" analyse Me Pailhès. Des baisses de prix que les propriétaires seront rétifs à accepter.
90 €
Allée de Barcelone – Rue Lancefoc – à louer Parking en sous-sol dans réside[…]124000 €
Quartier Bellefontaine, à proximité de toutes commodités, arrêts de bus et […]772 €
PAS DE FRAIS D'AGENCE – Quartier Borderouge / 21 Avenue Bourges Maunoury: à[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: