Avez-vous déjà remarqué la rue Ernest Roschach? Elle se cache entre le donjon et le Capitole. Tout aussi méconnue, la rue Pierre Baudis, seule rue entièrement piétonne de la ville, autour du théâtre national. Autre curiosité et non des moindres, la «rue sans nom», entre la rue des Tourneurs et la rue du Languedoc, près de la place Esquirol. Heureusement pas de casse-tête pour le facteur, personne n’y habite !
La plupart des Toulousains connaissent la rue de la Verge d’or, qui a le privilège d’être la plaque la plus volée de la ville, et le chemin de Lanusse…dans le quartier des Trois Cocus. Mais ces joyeusetés cachent d’autres noms de rues, victimes des turpitudes de l’Histoire. L’ancienne rue Mal Clabel («mal pavée» en occitan) est ainsi devenue le chemin du Maréchal Clabel, sous les coups de poinçons d’un ouvrier peu regardant, qui a ainsi donné naissance à un officier inconnu au bataillon. D’autres changent d’identité comme de chemise, au gré des régimes : avant d’être les allées Jean Jaurès, elles ont entre autres été celles de l’empereur Napoléon et du général Lafayette. Pas pire que les allées François Verdier, un temps celles dédiées au Maréchal Pétain, avant la Libération…
Le tracé romain de la rue de l’Homme armé a été dévié pour permettre la construction du moulin du château narbonnais. Plus haut, l’avenue de la Garonnette est un ancien bras de la Garonne, asséché en 1964. Seul subsiste un filet d’eau le long du trottoir, pour le souvenir.
Depuis le pavé «Histoire des rues de Toulouse» de Jules Chalande paru en 1919, le visage de la ville s’est métamorphosé. Malgré une évolution propre à toute cité moderne, les recoins de Toulouse continuent de passionner. Parmi ces curieux qui arpentent inlassablement les rues, Gérard Villet, auteur d’un guide paru en juin dernier qui lui a valu 6 000 heures de travail*. Toulousain d’origine, il nous livre son regard sur la ville qui l’a vu grandir. Autre passionné, Jérôme Kerambloch, assistant du conservateur du musée du vieux Toulouse, qui nous a mis sur la voie de ces rues au tracé, au nom ou à l’histoire incongrus. Pour les Toulousains de toujours, qui parlent de leur rue comme si elle faisait partie de la famille, ou pour les passants d’un jour, nous avons voulu partir à la découverte d’une dizaine d’entre elles.
Vélo, voiture, vadrouille : la cohabitation n’est pas facile au centre-ville de Toulouse, surtout quand on s’aventure dans ses passages les plus sinueux. La rue Neuve, une des plus étroites et des plus anciennes de la ville, est large de 1,70 mètre : on peut presque en toucher les deux côtés avec les bouts des doigts. Le coin de la rue Saint-Rome regorge également de ces petites rues, comme la rue Bédelières, qu’on atteint en passant sous un porche. Même entrée pour la rue de l’Ouest, qui débouche sur le quai de la Daurade. Dernière de cette famille, la rue Etroite, bien évidemment…
La rue Gramat, dans le quartier Arnaud Bernard est une bombe urbaine : des gouttières aux boîtes aux lettres, rien n’a été épargné par le graff. La rue est une explosion de couleurs, de visages, de figures. Cette œuvre est le résultat d’un projet collectif initié au printemps 2000 en concertation avec les habitants, les propriétaires de la rue et la mairie. Actuellement, c’est le travail de Snake Graffiti, artiste toulousain qui orne la façade du n°5.
*«Promenade guidée dans les rues de Toulouse», éd. Daniel Briand, 19.90 euros.
Quelle est l’origine de ce livre?
Dans les années 80, je me suis mis à faire des fiches sur chaque rue, numéro par numéro. Je prenais uniquement des notes sur le style architectural au début, puis j’ai commencé à étayer mes observations par des recherches aux archives municipales. En 1995, des amis m’ont dit que je devrais faire quelque chose de ces 2500 pages ! Une première édition est sortie. Celle-ci est la troisième, modernisée : il fallait y intégrer les derniers changements de la ville, comme le métro, les musées récents, la cité de l’Espace, les travaux sur les grands axes. Il y a également de plus en plus d’accès fermés par des digicodes, alors qu’avant on pouvait rentrer dans la plupart des cours intérieures.
Vous ne vivez plus à Toulouse même. Pour quelle raison ?
La ville ne me plaît plus autant. Avant c’était un grand village, là c’est une usine à gaz. Elle a un peu perdu de son cachet par rapport à mes souvenirs d’enfance. Mais c’est normal, la place a été faite au commerce international, à l’expansion de l’économie locale. Elle a perdu de son histoire mais a gagné en économie.
Des projets en cours ?
J’ai un livre sous le coude sur Notre Dame de la Daurade mais je n’ai encore trouvé d’éditeur : je suis complètement athée donc ce n’est pas prosélyte pour un sou, je trouve juste qu’elle est superbe et a une histoire très intéressante. Le guide «Promenade guidée dans les rues de Toulouse» va peut-être être également traduite en anglais. Il pourrait alors être offert aux hommes d’affaires des entreprises de la région, ça seraitun plus. Même si ce livre est autant à destination des touristes que des Toulousains !
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Elle est habitée !!!
"Autre curiosité et non des moindres, la «rue sans nom», entre la rue des Tourneurs et la rue du Languedoc, près de la place Esquirol. Heureusement pas de casse-tête pour le facteur, personne n'y habite !"
Eh si mesdames et messieurs les mal informés : deux portes d'immeubles, plus d'une dizaine de noms sur les sonnettes, et une numérotation des entrées !
@georges1900
Faites-vous soigner. Ça nous fera des vacances.
la ville au super flic
Et oui la ville à le super flic devenu adjoint de la municipalité Pourtant il était super devant Sarko , au charbon c'est plus compliqué…………..
Avec ce syndicat bien connu, que des irresponsables!!!!!! sauf les patrons……….
Pour être élu que ne ferait pas monsieur n'importe qui????
Les résultats à Toulouse sont catastrophiques d'après les médiats??????
Mais les journaux grossissent les problèmes c'est connu quand ont a tord…..
Pauvre ville comme toutes celles de même tendance politique.

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