Laetitia Vidal, présidente de l’ObserveR a dévoilé, le 8 décembre dernier, les chiffres et tendances du 3e trimestre de l’immobilier neuf toulousain. 
Les transactions immobilières ralentissent à Toulouse. Après un 1er semestre 2022 qui voyait la dynamique de mise à l’offre reprendre et les ventes se stabiliser, le 3e trimestre voit les mises à l’offre freiner, tout en restant croissantes.
Les ventes au détail reculent également, contraignant ainsi les ménages à faire face à la hausse continue des prix et le resserrement des conditions de financement, notamment auprès des banques. Retour sur le bilan d’ObserveR, l’observatoire de l’immobilier neuf toulousain.
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La tendance est à la baisse dans l’aire urbaine de Toulouse. Une diminution des transactions a été enregistrée au 3e trimestre 2022, avec 811 ventes nettes. “Un niveau au plus bas depuis 10 ans (2012), en retrait de 42 % par rapport au 3e trimestre 2021”, analyse ObserveR. La situation de crise de l’offre, installée et renforcée dès 2020, permet en partie d’expliquer cette contre-performance.
À l’échelle de la ville de Toulouse, “la trajectoire de mise à l’offre est à nouveau négative ce 3e trimestre avec moins de 430 logements mis en vente, en recul de 7 % par rapport au 3e trimestre 2021″, souligne l’observatoire immobilier. Sur les neuf premiers mois de l’année 2022, ce sont ainsi 1.606 logements qui ont été mis en vente, soit 14 % de moins qu’à la même période de l’année précédente et 3.5 % de moins que sur les 9 premiers mois de 2020.
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Le repli des ventes de biens entraîne un faible renouvellement de l’offre. Dans ce contexte, les ventes sont effectivement dans une “tendance baissière” avec 303 ventes au détail enregistrées sur le trimestre, soit moitié moins qu’au 3e trimestre 2021. Comme à l’échelle de l’aire urbaine, la part des investisseurs recule également avec 48 % des ventes au 3e trimestre contre 52 % depuis le début de l’année.

Le marché du logement neuf de l’aire urbaine de Toulouse durant les trois premiers trimestres. © ObserveR
Le fort recul des ventes permet en parallèle une légère augmentation du stock de logements disponibles, qui passe à nouveau au-dessus des 2.000 logements disponibles, un niveau moins élevé qu’à la fin du 3e trimestre 2021 mais en hausse de 5 % par rapport au trimestre précédent. “Ce volume d’offre reste toutefois particulièrement faible et maintient la ville dans la situation de pénurie de logements neufs”, précise néanmoins l’observatoire.
La conjoncture actuelle n’est pas sans conséquence pour les ménages. Le 3e trimestre 2022 fait effectivement apparaître les difficultés liées au durcissement des conditions de financement : “le taux de désistement atteint en effet 27 % sur la période, en hausse de 7 % par rapport au premier semestre 2022 et de 13 % par rapport à l’année 2021” analyse l’observatoire. Le cumul des ventes sur les trois premiers trimestres 2022 atteint ainsi 3.719 ventes au détail enregistrées, en recul de 16 % par rapport à la même période en 2021 et se rapproche davantage du volume observé en 2020, avec 3.630 ventes enregistrées sur la même période.
Une situation qui s’explique en raison de la conjoncture économique et de la hausse des taux d’intérêts. Les banques durcissent alors les conditions d’octroi au crédit.
Deuxième durcissement, les acquéreurs doivent verser un apport de minimum 10 % voire 20 % du montant total du projet immobilier chez certaines banques depuis le mois de juin 2022. Une situation qui pousse les ménages à revoir leur projet immobilier.
Les nouveaux taux d’usure applicables ont été revus à la hausse en septembre dernier. Ils passent désormais à 3,05 % en fixe pour un prêt inférieur à une durée de 20 ans minimum. Le taux d’usure est le taux maximum légal fixé par la Banque de France pour le trimestre en cours, qui limite leurs possibilités de définir des taux d’intérêts en fonction de leurs coûts de financement.
Conséquence ? Les ménages toulousains doivent revoir leur ambition afin d’acquérir un bien immobilier.
En somme, si le marché du logement neuf grimpe légèrement, les ménages pris en tenaille par le durcissement des prêts, sont contraints de revoir leur projet immobilier, au détriment du nombre de ventes.
Journaliste web et print, Camélia est passée par la rédaction de La Provence à Avignon, par le groupe Milan Presse à Toulouse et enfin par le média web Equinox à Barcelone, avant de rejoindre l’équipe toulousaine de L’Opinion Indépendante.
Contact : c.balistrou@lopinion.com

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