Alerté par des riverains, par des maires inquiets du risque d'incendie et de pollution, le pôle régional environnement du parquet de Marseille s'attaque depuis plus d'un an aux dépôts sauvages de déchets, dans le Gard, le Vaucluse, la Drôme ou les Bouches-du-Rhône.
C'est une véritable guerre à ce que certains surnomment la mafia des déchets qu'ont déclarée depuis plusieurs mois les gendarmes et les magistrats du pôle régional environnement de Marseille, confrontés à un phénomène aussi inquiétant que dangereux pour l'environnement et de la santé publique.
Une dizaine de dépôts sauvages ou irréguliers ont été ainsi placés sous scellés en mai dernier, notamment à Milhaud et à Manduel, dans le Gard, mais aussi dans le Vaucluse et la région marseillaise. Deux nouveaux sites suspects et leurs gestionnaires ont été mis en examen le 20 octobre dernier à Allauch et Peypin, dans les Bouches-du-Rhône.
Car les incendies, accidentels ou volontaires de dépôts sauvages de déchets se sont multipliés depuis deux ans dans le sud-est de la France, mettant à chaque fois les pompiers face à un vrai dilemme : noyer les flammes, au risque de polluer les sols, ou laisser brûler, et propager un autre type de pollution dans l'air.
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Le site exploité par Bennes 30, la société de Richard Perez à Milhaud, juste à côté de Nîmes, a ainsi brûlé en août 2020, attirant l'attention des gendarmes. Mais d'autres feux similaires ont eu lieu, comme à Meyrargues ou Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, sur des sites appartenant à des petites sociétés, certaines en affaires avec Bennes 30.
La technique est bien rodée : en trouvant un lieu de stockage, un hangar, un terrain à l'écart, des patrons voyous y stockent des déchets de chantier censés être recyclés, empochant au passage le coût du traitement, pour lequel ils ont été payés. Dernier exemple, le terrain de Peypin, un petit village situé sur l'arrière-pays marseillais, près du Parc naturel de la Sainte-Baume.
Là, un terrain entouré de forêt et exploité par un chef d'entreprise, incarcéré depuis le 20 octobre, a accueilli des dizaines de milliers de m3 de déchet du BTP "malgré de multiples mises en demeure de l’autorité préfectorale" explique-t-on au parquet de Marseille. Mais si la justice arrive à mettre un terme à l'activité de ces entreprises, elle se retrouve également avec une difficulté : comment vider ces stocks sauvages et polluants, qui restent soumis à un fort risque d'incendie. 
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Le trafic de déchets dans le sud se déroule depuis un bon moment .
Une personne ( un ancien employé d une société de transport ) à denoncé des faits d enfouissement il y a 4 ans à été licencié puis à fait une enquête pendant un bon moment avec des photos ,des points GPS et pas mal d autre chose .Tout prouvait le trafic de déchets .Tout à été transmis aux services compétent , il y a eu des contrôles de la dreal ,des arrestations ,des garde à vues .
Les sociétés sont encore en activité ! Comment cela peut être possible???
Des bâtiments rempli de déchets à Meyrargues , Manduel , Chateaurenard, l Oriol , Mornas et bien d autres .
Des loyers impayé aux propriétaires des bâtiments en laissant des montagnes de déchets aux proprietaire et aux communes .
Toute cette enquête as commencé grâce à une personne ni plus ni moin , ce qui à ensuite donné lieu à des liens avec d autre histoire de déchets , de bâtiments brûlé…..
Si la personne n avais rien transmis aux autorité, elle n en serait pas la car lomerta était présent même chez les chauffeurs qui transportait les déchets.
Alors qu eux même savais que c était illégal.
Tous les petits entrepreneurs du bâtiment ont vidé un jour leur camion dans un coin de garrigue…

J'en ai surpris un, un jour dans un petit chemin, qui cherchait un coin tranquille, j'ai fait des photos sans me cacher et il est aussitôt parti, sans doute pour le vider ailleurs…

Il y a toujours quelqu'un pour voir ce qui se passe, surtout les gros camions, mais avec la violence de nos jours, les gens préfèrent fermer les yeux…

On a tous souvenir du maire qui s'est fait assassiner pour s'être opposé à un dépôt sauvage…

Il faut des campagnes d'information sur la Reduction des déchets .Il faut responsabiliser les citoyens. Il faut supprimer la TEOM qui ne tient pas compte du service rendu et instaurer une redevance au poids et raisonnable que des camions poubelles passent tous les jours ? Je ne sors ma poubelle qu'une fois tous les deux mois ?

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