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Le prévenu avait trafiqué le kilométrage et le contrôle technique pour réaliser une belle marge. Lesté d’un casier pachydermique, il a écopé de huit mois de prison ferme, ce 26 mars, à Bayonne
Suspecté d’avoir falsifié des éléments relatifs à la vente d’un véhicule à Cambo-les-Bains, Mickaël Regeste a été condamné par le tribunal de Bayonne à huit mois ferme – contre dix requis –, ce mardi 26 mars. Cet Héraultais de 24 ans comparaissait en visioconférence aux côtés de son avocat. Bavard, il a cherché à se faire passer pour la victime.
En août 2020, Mickaël a déboursé 1 000 euros pour acquérir ce véhicule, revendu ensuite à 3 500 euros, une somme qu’il devra rembourser à l’acquéreur. Pour parvenir à ses fins, le jeune homme a dû falsifier moult éléments. La voiture est soudainement passée de 292 000 à 112 000 km. Les défauts révélés par son contrôle technique ont été effacés. Et la revente, sur leboncoin.fr, a été réalisée sous un faux patronyme.
Légalement domicilié à Béziers, le prévenu se trouvait au Pays basque à l’époque de la transaction, dans le cadre d’un rassemblement de la communauté des gens du voyage. Précisément au pied du pont Henri-Grenet, à Bayonne. Il a tenté de convaincre le tribunal qu’il rendait « un service » en vendant ce véhicule. Il n’était « pas au courant ».
Las, l’encre invisible utilisée pour barrer la carte grise l’a confondu, ainsi qu’un tatouage au cou. Quant à son casier judiciaire, il ne pouvait que renforcer les suspicions autour de son cas : Stéphane Regeste enregistre 15 condamnations pour des faits de vols, violences, contrefaçons de chèque, usurpation d’identité, évasion et menaces de morts, à trois reprises. Considéré par le procureur comme un spécialiste de la « délinquance d’astuces », le jeune homme ne s’est toutefois pas démonté.
« Je n’ai rien mis du tout sur leboncoin », a-t-il juré. « Au total, Si on enlève le gasoil pour l’amener (à Cambo, NDLR), j’en ai tiré quoi, 50 euros. » « Si j’aurais su, j’aurais rien fait (sic). » À l’énoncé du jugement, le prévenu et son avocat se sont immédiatement levés. Et le premier a décoché un sourire, avant de livrer sa conclusion et de disparaître de l’écran : « Ok, merci ».
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