« La loi de ce qui est prié est la loi de ce qui est cru » ou « Lex orandi, lex credendi » en latin, quel que soit le lieu de la prière dans le rite romain catholique. Un prêtre de Crotone en Italie a pris ce principe à la lettre et fait polémique dans la très catholique botte italienne, pour avoir célébré une messe dimanche en mer à Crotone en Calabre (sud), en maillot de bain et en utilisant un matelas gonflable comme autel. Dans un communiqué publié sur son site, l’archevêché de Crotone avait critiqué la décision du prêtre, arguant que « la célébration eucharistique possède un langage particulier fait de gestes et de symboles qu’il est juste de respecter et valoriser, sans y renoncer avec trop de superficialité ». « Surtout, il est nécessaire de maintenir ce minimum de décorum et d’attention aux symboles », avait-il insisté. Tout est symbole quand il est question de foi chrétienne en Italie.
Face à la chaleur et au manque d’ombre, don Mattia Bernasconi, un prêtre de Milan, avait choisi de célébrer la messe dans les eaux accueillantes de la Méditerranée, destinée à conclure les activités d’un camp de jeunes volontaires milanais de l’association Libera, qui gère des terrains confisqués à la Mafia. L’événement a été immortalisé par des caméras et rediffusé sur plusieurs médias. Sur les images, on peut voir le prêtre torse nu devant son autel improvisé et face à ses ouailles en maillot de bain.
Je vous présente une illustration de « la seule expression de la lex orandi du rite romain » (Traditionis Custodes). pic.twitter.com/f7YwXieT9c
Mercredi, don Mattia a publié sur le site de sa paroisse une lettre à l’adresse de l’archevêché, où il se défend en niant « absolument que son intention était de banaliser l’eucharistie ou de l’utiliser pour d’autres messages ». « Il s’agissait simplement d’une messe pour conclure une semaine de travail avec les jeunes ayant participé au camp », a-t-il affirmé. « Mais les symboles sont forts, c’est vrai, et sont éloquents (…) Il y a eu une certaine ingénuité de ma part à ne pas leur donner leur juste poids », a-t-il reconnu. « Je présente humblement mes excuses du plus profond du cœur pour la confusion engendrée par la diffusion des images dans les médias ».
Cela n’a semble-t-il pas convaincu la justice transalpine, qui n’a que peu apprécié cette messe marine. Le parquet de Crotone a ouvert une enquête pour « offense à une confession religieuse », selon les agences. L’influence de l’Église catholique est encore très forte en Italie, en partie à cause de la présence du siège de la papauté à Rome. Des crucifix sont exposés dans les écoles et les tribunaux, et l’Église italienne est en partie financée par les impôts contrairement à la séparation de l’Église et de l’État en France.
🔴MANCA LA #FORMA ?? NON LA #SOSTANZA !!

MI SENTO DI DIFENDERE IL #PARROCO DI #CROTONE CHE HA AVUTO IL #CORAGGIO DI PORTARE I NOSTRI #VALORI E RIFERIMENTI #CRISTIANI ANCHE IN #SPIAGGIA 🙏https://t.co/BZ5qs6t9iy pic.twitter.com/SqdonieESu
Le curé a reçu le soutien d’un député du parti de la Ligue (extrême droite), Manfredi Potenti, qui sur Twitter a défendu son « courage de porter nos valeurs chrétiennes à la plage ».
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