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EN IMAGES – Dijon développe à l’échelle d’un quartier des solutions pour devenir autosuffisante en matière d’énergie, dans le cadre d’un projet européen. Près de 500 logements et 14 bâtiments publics sont concernés.
Par Marine Richard
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Publié le
Voir ses charges réduites de 30 € chaque mois, soit une économie de 360 € par an, voici l’une des promesses du projet Response, mis en place dans 487 logements sociaux à Fontaine d’Ouche, un quartier prioritaire de Dijon (21) composé de barres d’immeubles des années 70 en pleine transformation. Ainsi, 1100 habitants sur les 10.000 habitants de ce quartier populaire seront concernés par une diminution de leur facture. Un pari d’autant plus intéressant en cette période de flambée des prix de l’électricité. «Nous voulons faire de l’écologie qui ne soit pas punitive mais productrice de pouvoir d’achat», souligne François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole.
En effet, Dijon pilote avec la ville de Turku en Finlande le programme européen Response qui vise la neutralité carbone et l’autosuffisance énergétique locale. L’objectif étant de produire totalement sa propre énergie et de créer même plus d’énergie que celle consommée par le quartier afin de la remettre sur le marché. Dijon devient ainsi ville phare pour six autres villes européennes dont Bruxelles, en Belgique, Saragosse, en Espagne, et Severodonetsk, en Ukraine, qui devront dupliquer les solutions dijonnaises et finlandaises sur leur propre territoire.
La première difficulté à laquelle a été confrontée la métropole: rendre autonomes des logements déjà existants. «La plupart des villes européennes qui participent à ce projet rendent autonomes des logements neufs. Nous, nous rendons autonomes des logements qui existent déjà, où les habitants vivent dans les lieux et sont donc contraints de s’adapter», souligne Oanez Codet-Hache, responsable du service écologie urbaine qui pilote le projet Response à Dijon. Et effectivement, convaincre les habitants n’a pas été chose facile de prime abord. «Un chauffage intelligent? Ce n’est pas possible, nous disaient nos locataires. Ils ont accepté de jouer le jeu à condition de ne rien avoir à faire en plus pour certains», se souvient Grégoire Ensel, directeur de la communication et du marketing de Grand Dijon Habitat, le premier bailleur social du quartier. «Le discours ambiant sur la sobriété énergétique nous aide même si le juge de paix sera le quittancement», ajoute-t-il.
Concrètement, Grand Dijon Habitat va équiper les logements concernés d’interrupteurs Eco-Touch de la société Ogga qui automatisent la gestion du chauffage. «Les habitants ont juste un seul geste à faire, appuyer sur le bouton quand ils partent pour éteindre le chauffage et appuyer de nouveau dessus quand ils rentrent. Un processus adapté aux habitudes de vie de chaque locataire», précise Grégoire Ensel. De même, le chauffage est programmé automatiquement et détecte l’ouverture des battants de fenêtre, se coupant instantanément et évitant des déperditions d’énergie inutiles.
En tout, 30.000 m² de surface plancher vont devenir un démonstrateur à l’échelle européenne de l’autosuffisance énergétique locale. En plus de ces presque 500 logements, 14 bâtiments public passeront à l’autoconsommation collective: des groupes scolaires comme le groupe scolaire Buffon, le stade, la piscine, la maison de quartier. Des panneaux solaires sont notamment installés sur les toits du groupe scolaire Buffon, fonctionnel depuis le 28 septembre. Une canopée double la surface de la toiture et constitue ainsi une protection contre les fortes chaleurs. Le confort d’été, souvent oublié au profit du confort d’hiver, n’a pas été écarté ici. L’école ferme ses portes en juillet et en août ce qui permet de stocker l’énergie non consommée dans des containers maritimes.
Environ 10 à 12.000 m² de panneaux photovoltaïques traditionnelles et bifaciaux (les deux faces sont transparentes et captent la lumière) recouvriront le stade, le gymnase, les groupes scolaires… Les réalisation du projet Response devront être bouclées en septembre 2023 puis un suivi sera assuré pendant deux ans avec des retours d’expériences. Il n’en reste pas moins que l’autoconsommation solaire a toujours un prix. Le budget global du projet développé à Dijon s’élève à 9 millions d’euros dont un peu plus de 7 millions d’euros financés par la Commission européenne.
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Et quant il n’y a pas de soleil comme en hiver et la nuit, ils vont faire quoi?

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