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Face à l’inertie des propriétaires de l'hôtel du Parc à Antibes, qui tardent à matérialiser leur projet de rénovation, la collectivité se prémunit en lançant une procédure préalable à une déclaration d’utilité publique.
Depuis presque quatre ans maintenant, l’hôtel du Parc et ses parcelles situées avenue Guy-de-Maupassant, avenues Alexandre III et Louis-Gallet sont abandonnés.
“Nous ne voulons pas garder plus longtemps cette verrue située en plein cœur de Juan-les-Pins”, dit le maire Jean Leonetti qui lance désormais une procédure d’acquisition par voie d’expropriation des parcelles concernées (1).
“Nous avons accordé au propriétaire un permis de démolir qu’il devait exécuter avant la fin de l’année 2019. Il ne l’a pas fait. Alors nous prenons nos précautions face à cette inertie. Il a été demandé à plusieurs reprises le dépôt d’un permis de construire pour un projet d’ensemble en vue de réhabiliter ce quartier.”
“J’ai vu un projet qui correspondait au Plan local d’urbanisme dans lequel étaient insérés des jardins réalisés par Jean Mus, le paysagiste, et des bâtiments dessinés par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.”
“Et, depuis, plus rien. Partant de là, nous prenons nos précautions en lançant une procédure préalable à la déclaration d’utilité publique et parcellaire que nous allons solliciter auprès du préfet.”
Les propriétaires (l’essentiel des parts serait détenu par un milliardaire saoudien) peuvent encore réagir. Peut-être même en relançant le projet qu’ils avaient présenté au maire: la création d’un spa de remise en forme d’une surface de 1.000m², des espaces commerciaux et de l’hôtellerie.
Mais comme depuis plus rien n’a bougé, la Ville va donc commencer à travailler sur des études de reprogrammation de ce site. Elle a déjà fait estimer les terrains à 4,9 millions d’euros par les Domaines.
“Il serait en effet souhaitable d’en maîtriser le foncier pour répondre à un programme précis d’un habitat mixte de qualité et une offre de logements à caractère social. Tout en revitalisant en pied d’immeuble l’économie locale, mettant en valeur le patrimoine, dont l’hôtel du Parc, l’hôtel Beau Rivage et le jardin attenant”, a précisé Patrick Dulbecco, adjoint à l’urbanisme.
Le maire, si la déclaration d’utilité publique va jusqu’au bout, souhaiterait créer, à Juan, un nouvel écoquartier un peu dans le style de ce qui se fait à Marenda-Lacan dans la vieille ville.
“Pour que cette DUP devienne une réalité, il faut compter environ deux ans. Cela laisse encore au propriétaire la possibilité d’exécuter son permis de démolir qui lui a été attribué. Et de déposer un nouveau permis dans les règles définies par le Plan local d’urbanisme, en respectant la particularité de ces parcelles située dans un secteur patrimonial remarquable avec des contraintes architecturales”, a ajouté Jean Leonetti.
L’architecte des bâtiments de France impose, en effet, la conservation du jardin (une parcelle de 3.700m² située face à l’avenue Guy-de-Maupassant), ainsi que certains éléments remarquables de l’hôtel Passy, de l’hôtel du Parc et de l’hôtel Beau Rivage.
Pour l’heure, dans ce secteur de Juan, on ne voit que les palissades installées par la Ville il y a maintenant deux ans. Elles sont là pour cacher la misère d’un lieu abandonné, notamment les restes d’un hôtel qui avait été dévasté par les flammes en 2015 après avoir été longtemps squatté.
Derrière ces palissades, sur une superficie de 2.775m², les immeubles sont à l’état d’abandon. Là encore, la Ville a pris, le 17 octobre 2019, un arrêté de péril ordinaire sur l’immeuble.
Face à des risques d’écroulement sur la voie publique, le propriétaire a été mis en demeure de faire procéder à la dépose d’une gouttière. Ainsi qu’à la restructuration du débord de toit au droit de la façade située côté rue Louis-Gallet.
1. L’îlot concerné comprend un jardin particulier, un jardin à créer ou à protéger, un hôtel néoclassique à tendance belle époque référencé à la liste des bâtiments remarquables (ravagé par un incendie et squatté) et un immeuble d’art moderne style Cavallin (1930) référencé à la liste des bâtiments remarquables à conserver et à protéger.
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