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Source : JT 13h Semaine
Anna et Pasiko ne lâchent pas leur téléphone, le seul lien qui les raccroche à leur vie d'avant. Au dos de leur mobile, elles ont glissé une photo avec leur petite sœur. "Je suis triste, je ne sais pas vraiment comment je me sens. C'est terrible, je suis ici en sécurité et ma mère ne l'est pas… c'est la vie", glisse Anna dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article. Cette jeune femme de 22 ans fait partie d'une équipe de neuf basketteuses ukrainiennes qui évoluent à un niveau international, âgées de 17 à 37 ans. Elles ont fui la guerre dans leur pays la semaine dernière et ont été accueillies dans un chalet en Haute-Savoie, à Thyez.  
Elles jouaient au club de basket d'Ivano-Frankivsk, qui participe à la Superleague ukrainienne. Un cadre paradisiaque, face aux montagnes, une bâtisse en bois chaleureuse et spacieuse. Mais difficile pour les réfugiées de savourer le cadre, même si c'est un nouveau chapitre qui commence pour elles. "Je ne sais pas combien de temps cette situation va durer en Ukraine. Je ne sais rien. J'ai besoin de recommencer ma vie, de reprendre tout à zéro", confie Olena, 37 ans. 
Pour les aider, Bettina Lalliard, la propriétaire du gîte, a répondu à un appel à la solidarité lancé sur les réseaux sociaux par Carmelo D'Agostino, un Italien qui tient une pizzeria dans la commune de Vétraz-Monthoux, à une quarantaine de kilomètres de là. Les joueuses ukrainiennes étaient déjà venues par le passé dans le département voisin, en Isère, pour participer chaque année depuis 2017 à une compétition internationale qui se déroule à Voiron, indique France 3 Régions. Elles avaient alors fait la rencontre d'une amie du restaurateur, qui a décidé de leur venir en aide dès que la guerre a éclaté, au déclenchement de l'invasion russe le 24 février dernier. 
"On s'est engagé non pas pour une semaine ou un mois, mais le temps qu'elles ont besoin de rester en France", explique la propriétaire du gîte. Le pizzaïolo, de son côté, se dit prêt à embaucher les basketteuses dans son restaurant. "Bientôt, on va avoir un deuxième établissement, on a besoin de 15 à 18 employés", avance-t-il.
La proposition intéresse les jeunes femmes, qui découvrent la pizzeria et s'initient même à la recette des pizzas, dans une ambiance conviviale. "Je voudrais aider financièrement ma famille, car je suis en sécurité, et eux vivent sous les bombes", lance Kristina, 18 ans. "J'aimerais probablement travailler en France, et j'aime bien cette pizzeria, les gens sont gentils", abonde Lucy, âgée quant à elle de 19 ans. "Mais j'aimerais aussi devenir basketteuse professionnelle." 
Les joueuses ukrainiennes ont ainsi repris leurs entraînements en France, une parenthèse qu'elles savourent. Pour elles, le sport reste un seul et même langage lorsqu'elles jouent avec les filles du club de Cluses, ville voisine de Thyez. "Je me sens super bien, je suis si heureuse de revoir un gymnase, c'est comme si j'étais à nouveau à la maison", s'écrie Pasiko. Une seconde maison, à plus de 2000 kilomètres de l'Ukraine. 
Comme elle, 2,5 millions d'Ukrainiens ont dû fuir leur pays depuis le début de l'invasion russe, a indiqué vendredi le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, en ajoutant que deux millions de personnes environ étaient déplacées à l'intérieur du pays. Si la Pologne accueille la grande majorité de ces réfugiés, la France a déjà pris en charge sur son sol 1500 personnes. Les autorités françaises estiment entre 50.000 et 100.000 le nombre de réfugiés qui pourraient encore rejoindre l'Hexagone dans les prochaines semaines.
Si vous souhaitez soutenir les Ukrainiens, vous pouvez faire un don sur le site Fondationdefrance.org ou donner 5 euros en envoyant "DON" au 92 333. L'aide financière sur une cause de ce genre se fait bien sûr dans l'urgence mais aussi sur le long terme, notamment pour la reconstruction. 
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